Le mouvement des Scouts tunisiens déroge à sa règle de neutralité d’organisation publique et se ligue avec le centre islamiste CSID, que dirige Radwan Masmoudi, et ce pour une campagne destinée à encourager les Tunisiens à s’inscrire pour les élections.
C’est ce que nous pouvons constater sur cette affiche ci-dessous.

On voit ainsi les Scouts aux côtés du CSID et d’une organisation dénommée Ofiya pour l'observation de l'intégrité des élections. Cette organisation a été créée le 26 novembre 2013 et a été rendue officielle par publication au JORT du 14 janvier 2014 (cliquer ici). Dans cette publication, on ne trouve étrangement aucun nom quant à ses fondateurs. Réseau opaque ? Pas tout à fait quand on consulte leur site web, où l’on trouve les noms des sept membres du bureau exécutif. Sauf qu’officiellement, ces noms n’existent nulle part.
Quant au CSID de Radwan Masmoudi, il n’est plus à présenter tant son engagement en faveur d’Ennahdha est public.
D’après nos informations, cette association des trois organisations (Scouts, Ofiya et CSID) aurait fait appel à l’ISIE pour leur fournir de l’aide et l’assistance et il serait question que l’ISIE leur accorde 27 bus pour les aider ! L'ISIE leur donne déjà un coup de main puisqu'elle a diffusé l'affiche sur sa page FB.

Si l’engagement des Scouts en faveur de l’inscription aux élections est lui-même sujet à débat, leur association avec une organisation aussi politisée que le CSID est totalement douteuse. Elle est encore plus douteuse quand on constate la présence de ce réseau Ofiya dans un pays où l’existence officielle de réseaux n’existe pas.
Ce n’est pas la première fois que les Scouts tunisiens (maintes fois honorés par Moncef Marzouki) s’associent avec des associations proches des islamistes, ils ont eu par le passé deux activités conjointes avec l’association Tunisia Charity que dirige Abdelmonem Daïmi, frère de Imed Daïmi, SG du parti présidentiel CPR.

Qu’est-ce qu’il y a derrière tout cela ? Comment une organisation apolitique si prestigieuse comme les Scouts se permet-elle ce type d’écarts ? Verra-t-on demain des associations entre l’armée (par exemple) et des organisations islamiques pour un quelconque projet ?
Une chose est certaine, c’est que pour leur dernière activité, ça semble a priori mal parti pour les élections !

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