Le mouvement dans le corps diplomatique semble être prêt. Une liste est déjà établie qui devrait être rendue officielle incessamment, à moins d’un imprévu de dernière minute.
Une première lecture de cette liste laisse entendre qu’elle a été arrêtée sans critères objectifs ni justes puisque plusieurs hauts cadres du ministère des Affaires étrangères se retrouvent écartés malgré leur parcours exemplaire et leur éligibilité à ce mouvement, aussi bien sur le plan administratif que celui diplomatique pur, alors que certains autres « nominés » doivent leur sélection à des considérations partisanes et injustifiées.

A titre d’exemple, Abderrazak Kilani, ancien membre du gouvernement de la Troïka et proche du courant islamiste, aurait le privilège de s’approprier le poste de représentant permanent auprès de l’ONU à Genève alors qu’un autre diplomate, qui avait une haute fonction administrative avant d’être nommé ambassadeur sous l’ancien régime, serait affecté à Berne (Suisse).
La nomination de Hattab Haddaoui à Abuja, même si elle n’est pas encore confirmée, n'a aucun justificatif. Il est diplomate mais il n'a aucunement l'expérience et l'ancienneté (1 seul poste en tant que diplomate) son seul argument, c'est d'avoir été affecté depuis quelques mois dans la cellule diplomatique à la présidence.
Le consulat général à Istanbul a bien été théoriquement créé mais aucune mesure administrative ni financière n'a jusque là été prise, il n'y a même pas de dotation budgétaire. Le candidat au poste de Nouakchott a une coloration CPR et a surtout eu la chance et la bonne idée d'organiser la visite de Marzouki à la tombe de son père...
A noter, aussi, que bon nombre de directeurs généraux et directeurs avec une expérience et une ancienneté substantielle ont été écartés pour des raisons obscures jusque là au profit de certains plus jeunes. Le poste de Tokyo, par exemple, aurait bien pu échoir à un directeur général plutôt qu'à un jeune directeur vu l'importance de la coopération avec ce pays...

A rappeler qu’à l’instar du dernier mouvement, « finalisé » à New York en pleine Assemblée générale des Nations Unies, celui-ci l’aurait été à l’étranger entre deux avions. Et personne ne connait les modalités suivies et les critères adoptés pour décider de ces nominations, capitales pour nos représentations à l’étranger, sans oublier que le gouvernement actuel est appelé à partir à plus ou moins brève échéance.
Il est bon de mentionner que seuls Tokyo, Washington, Madrid, Addis Abeba, Lisbonne, Ankara, Bucarest, Marseille et Pantin ont été confirmés par le ministre qui a contacté les intéressés. Les autres, n’ont, jusque là, pas été officiellement notifiés de leur nomination.


Voici par ailleurs, sous réserve, la liste officieuse de ce mouvement :
Au niveau des ambassadeurs : Sahbi Khalfallah (Addis Abéba), Noureddine Erray (Koweït City), Saloua Bahri (Lisbonne), Hichem Bayoudh (Buenos Aires), Mohamed Ezzine Chelaïfa (Washington), Mohamed Mezghani (Madrid), Mohamed Salah Tekaya (Ankara), Ghazi Ben Salah (Téhéran), Mohamed Ben Youssef (Manama), Farhad Khelif (Tokyo), Boutheina Labidi (Bucarest), Mohamed Ben Ayed (Nouakchott), Khaled Ben M’barek (Berne), Abderrazak Kilani (Genève).
Au niveau des consuls généraux : Hechmi Dridi (Marseille), Lotfi Ben Ameur (Lyon), Neyla Chebaâne (Istanbul) et Hafedh Ben Romdhane (Nice).
Mohamed Arbaoui et Hattab Haddaoui seraient, respectivement, consul à Pantin (France) et chargé d’affaires à Abuja (Nigeria).