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Béji Caïd Essebsi appelle de Paris à un gouvernement d'Union nationale
23/06/2013 | 1
min
Béji Caïd Essebsi appelle de Paris à un gouvernement d'Union nationale
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Devant un palais de congrès de Montreuil (Paris-Est), plein comme un œuf, le président de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi, a fait un check-up en règle de la situation en Tunisie, aussi bien sur les plans économique et social qu’en matière politique. Il a notamment mis en relief l’échec d’Ennahdha, pilier de la Troïka gouvernante, dans la réalisation des objectifs pour lesquels ces partis sont au gouvernement. Mais quelles alternatives propose-t-il ?

Au-delà d’une introduction adressée à cette communauté tunisienne à l’étranger, estimée par le chargé de l’étranger au bureau exécutif de Nidaa Tounes, Abderraouf Khammassi, au dixième de la population tunisienne, Béji Caïd Essebsi a adressé quatre messages essentiels, qui englobent ses réponses aux problèmes vécus par la Tunisie.

Le premier message est plutôt introductif. Nidaa Tounes est ouvert à tout le monde. Il réunit tous ceux qui croient en l’Etat tunisien et son drapeau et sont contre la violence, a dit BCE, en insistant sur l’impératif de dissoudre les Ligues de protection de la révolution. « Notre parti est formé de syndicalistes, destouriens, indépendants et gens de la gauche », a-t-il ajouté.

Le deuxième message est adressé aux militants de Nidaa Tounes : travaillez ensemble. Nul n’est censé posséder la vérité absolue. Vous devez vous unir autour des objectifs tracés par le parti. « J’ai trouvé des gens en discordance. Chacun se croyant indéfectible. Nous devons nous tolérer les uns les autres et travailler main dans la main », a-t-il dit, avec un air de critique.
BCE a rappelé ce message lorsqu’il a insisté à la fin de son discours sur cette solidarité impérative de tous : « Nous devons travailler en rangs soudés, aussi bien au sein de Nidaa Tounes qu’avec les autres partis alliés. Si nous perdons les prochaines élections, Rendez-vous dans 50 ans », a-t-il dit dans un message, on ne peut plus clair.

«Si nous perdons les prochaines élections, rendez-vous dans 50 ans» !

Le troisième message est adressé à Ennahdha et il comporte un constat, une proposition et une accusation.

Pour le constat, « de la bouche même de votre ancien chef du gouvernement, il y a un échec dans la réalisation des objectifs tracés par la Troïka. Il faudrait donc changer de politique. Mais, comme les options choisies n’ont pas été changées et, même, les hommes, les choses ne vont pas s’améliorer comme l’indiquent les premiers résultats du gouvernement Laârayedh. Il s’est donné jusqu’à décembre 2013. Or, après plus du tiers de son parcours, il n’a rien réussi. Donc, ça ne promet pas », a-t-il indiqué.

Pour la proposition, Béji Caïd Essebsi a proposé de mettre en place un gouvernement d’union nationale, en ajoutant : « c’est pourquoi je me suis proposé comme candidat à la présidentielle ». Comment doit-on lire cette proposition ?

On dirait que BCE se proposerait à un poste de président d’une phase transitoire, à la tête d’un gouvernement d’union nationale. La même proposition que celle avancée sur le plateau d’El Watania 2 par le député Mehdi Ben Gharbia, à l’adresse de M. Caïd Essabsi.

Pour l’accusation, elle est toute simple. Si le tourisme est en crise, c’est à cause de ces discours mal-placés qui appellent à la haine. « Les juifs sont nos cousins », a-t-il dit dans une déclaration de fraternité entre les peuples et les religions.

Le dernier message est adressé aux Tunisiens et il leur signifie que la situation est difficile. « Les jeunes ont fait la révolution contre la pauvreté, l’exclusion, le déséquilibre régional et le chômage. Or, les statistiques montrent que les choses ne bougent pas. La Compagnie de phosphate de Gafsa est en crise. Pourtant, c’est l’une des vannes des rares richesses du pays », a-t-il constaté, en appelant à « des solutions imminentes pour ces jeunes chômeurs et ces régions marginalisées ». « Un gouvernement d’Union nationale est dans l’obligation de trouver de telles solutions », a-t-il martelé.

On ne peut finir sans constater qu’une vaste campagne d’adhésions à Nidaa Tounes a été observée en marge de ce meeting qui a réuni près de trois mille personnes. Plusieurs membres du bureau exécutif du parti étaient là : Mohsen Marzouk, Lazhar Akremi, Selma Rekik, Abdelmajid Sahraoui, Boujemaâ Remili, etc.

Il y avait également Saïd El Aïdi d’Al Joumhouri, Fathi Telili de l’UTIT, ainsi que plusieurs représentants des organisations de la société civile.


PS : Mes remerciements à notre ami Mohamed du Site (Tunisia Anti Jboura) qui m’a fourni les photos du meeting

De notre envoyé spécial à Paris : Mounir Ben Mahmoud


23/06/2013 | 1
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