alexametrics
jeudi 02 mai 2024
Heure de Tunis : 16:00
Dernières news
Selon S&P, les incertitudes politiques en Tunisie vont persister, au moins jusqu'à mi 2013
12/07/2012 | 1
min
Selon S&P, les incertitudes politiques en Tunisie vont persister, au moins jusqu'à mi 2013
{legende_image}

Dans une note, publiée le 11 juillet 2012, l’agence de notation Standard & Poor's éclaire notre lanterne sur la méthodologie, mais surtout les causes de la récente dégradation de la notation souveraine de la Tunisie, mais aussi de certaines banques de la place.
Intitulée « Comprendre l’action de S&P sur la notation de la Tunisie et des banques tunisiennes » (en texte original : « Understanding S&P's Recent Rating Actions On Tunisia And Tunisian Banks »), cette note relève, de prime abord, que, respectivement, la croissance économique ainsi que les déficits budgétaires et extérieurs n’ont cessé de se détériorer au cours des 18 derniers mois.

Ainsi, pour S&P « les perspectives de la Tunisie sont peu susceptibles de s’améliorer tant que le pays reste sous un gouvernement de transition ». Comprendre que la cause essentielle de cette dégradation est purement d’ordre politique.
Dommage collatéral de cette « fragilité politique », la dégradation de la note de cinq banques, car « dans le cas de la Tunisie, nous croyons que sa solvabilité réduite du pays limite la capacité du gouvernement à fournir un soutien extraordinaire de ces banques en période de tension », précise la note de S&P.

En guise de réponse à la question « pourquoi Standard & Poor a abaissé ses notations souveraines sur la Tunisie ? », l’agence de notation précise, en substance, « à notre avis, même si globalement la stabilité politique est restée acceptable, nous croyons que le gouvernement de transition aura du mal à prendre des mesures proactives et correctives dans un contexte économique et financier affaibli ».
La note précise que les indicateurs économiques, fiscaux et externes – tant selon les données publiées par les autorités tunisiennes que d’après les révisions des prévisions par S&P - « sont maintenant plus faibles que ce que nous avons précédemment prévu ».
Aussi, S&P souligne : « nous croyons que les incertitudes politiques vont persister, au moins jusqu'à ce que la Tunisie adopte une nouvelle Constitution et élit un gouvernement. Nous ne prévoyons pas que cela se produise avant mi-2013 ».
Et d’ajouter : « La perspective stable accordée à la Tunisie reflète notre idée que, malgré les incertitudes importantes, la transition continuera en 2013 et que des élections, sans conflit politique majeur, auront lieu. La perspective reflète aussi notre espoir que les déséquilibres budgétaires et extérieurs de la Tunisie vont, progressivement, se stabiliser et se rééquilibrer au cours des prochaines années ».

Concernant le volet économique, l’agence de notation estime que « le gouvernement est sous forte pression pour maintenir des niveaux élevés de dépenses courantes - notamment sous la forme des salaires du secteur public et des subventions (nourriture, produits dérivés du pétrole, et transport) et les dépenses pour stimuler la croissance économique qui souffre de la faible demande du secteur privé. »
L’agence S&P rappelle, à cet effet, qu’au cours de son communiqué du 20 juin 2012, elle précise que les facteurs accentuant les risques de l'économie tunisienne demeurent : la contraction du PIB de 1,8% en 2011, la baisse des revenus du tourisme et des investissements en raison de la crise politique en Tunisie et de la crise économique et monétaire dans l'Union européenne, le taux élevé du chômage. L’agence prévoit, aussi, un déficit des administrations publiques de près de 7% du PIB en 2012, contre une moyenne de 2,9% du PIB en 2000-2010. Ainsi, pour financer ce déficit, l’agence pense que la dette des administrations publiques va sensiblement augmenter pour atteindre un sommet de 49% en 2013 (contre presque 40% en 2010) et ce, avant de se stabiliser et progressivement diminuer.

A.B.A
12/07/2012 | 1
min
sur le fil
Tous les Articles
Suivez-nous