Le ministère de l'Intérieur a indiqué, samedi 25 février 2012, dans un communiqué rapporté par la TAP, concernant les agressions perpétrées contre des journalistes par certains membres des forces de l'ordre lors de la marche organisée par l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), qu'une «enquête sera ouverte pour identifier les auteurs des agressions» affirmant que «chacun assumera sa responsabilité conformément à la loi».
Le communiqué a également précisé que «le ministère de l'Intérieur veille à protéger les journalistes et à leur assurer les conditions nécessaires à l'exercice de leur fonction». Il invite de nouveau les journalistes à porter les dossards distinctifs «pour les différencier des fauteurs de troubles».

Rappelons que des journalistes qui couvraient la marche de l’UGTT ont été agressés verbalement et physiquement. Le SNJT a condamné vivement ces agressions, dans un communiqué. En réaction, il a annoncé qu'une plainte sera déposée devant la justice et qu'il demandera au ministère public de poursuivre le ministre de l'Intérieur et tous les agresseurs révélés par l'enquête, affirmant, dans ce sens, être en possession de photos et d'enregistrements vidéo des agresseurs.
«Les agressions répétées des journalistes entrent dans le cadre d'une stratégie visant à mettre la main sur les médias et à reproduire le scénario de l'oppression novembriste exercée par le dictateur Ben Ali», précise le document.
En outre, le SNJT a appelé le président et les membres de la Constituante à condamner ces agressions et à prendre des mesures strictes sur la question. Il rappelle aussi au président provisoire de la République, au chef du Gouvernement et au président de la Constituante «leurs responsabilités historiques dans la protection des droits et des libertés».