alexametrics
vendredi 17 mai 2024
Heure de Tunis : 11:54
Dernières news
Le ministère de l'Intérieur accuse, clairement, les « barbus »
18/07/2011 | 1
min
{legende_image}

Le ministère de l’Intérieur, en la personne de Hichem Meddeb, a axé son intervention, lors de la 18ème réunion de la cellule de communication du Premier ministère, autour des événements des derniers jours et notamment ceux survenus à la «Kasbah 3».

M. Meddeb a commencé par rappeler que les forces de l’ordre sont pour la liberté d’expression par des manifestations pacifiques. Il a ajouté qu’elles ont une «vue horizontale» sur les partis ce qui implique sa neutralité envers les différents partis et tendances.
Il a précisé, «Nous sommes pour la paix et la sécurité des citoyens quelque soit leur appartenance. Espérons que ces partis ne font pas recours à la rue afin de régler leurs comptes personnels». Il a énuméré les péripéties des évènements de la Kasbah, précisant qu’au début, les commerçants de la médina étaient venus empêcher le sit-in et que les forces de l’ordre sont intervenues afin de garder une distance d’environ 80 m entre les commerçants d’un côté et les manifestants de l’autre. Il a ajouté qu’ensuite, certains des manifestants se sont réfugiés dans la mosquée. Tout en montrant des photos prises de la scène, il a ajouté que les manifestants ont par la suite commencé par jeter des pierres et des « kobkabs ».

Des personnalités, dont des politiciens et hommes de loi (sans préciser leur identité) ont regagné la mosquée dans une tentative de raisonner ces manifestants qui devenaient de plus en plus violents, mais en vain. M. Meddeb a déclaré que les agents de sécurité ne sont passés à l’acte qu’après une attente qui a duré 8 heures de temps. Des bombes lacrymogènes ont été jetées afin de disperser la foule et une série d’arrestation a eu lieu. 18 agents de sécurité ont été blessés lors de ces confrontations. M. Meddeb a affirmé que parmi les nombreuses personnes arrêtées, seules 5 ont été gardées, les autres ont été libérées.

Hichem Meddeb s’est ensuite penché sur les autres incidents et attaques dont ont été victimes les postes de police dans différentes régions. Il a mentionné que les attaques ont été toutes perpétrées aux environs de 9 heures du soir, presque simultanément, ce qui prouve l’aspect prémédité et organisé de ces actes. Il a cité l’exemple de Menzel Bourguiba, où un groupe de 150 barbus vêtus de leurs «tenues spéciales» ont attaqué le poste de police régional, ont agressé les agents, causant la blessure de six agents, dont 4 blessés graves admis en réanimation. Ces agresseurs ont également mis la main sur 2 fusils des forces de l’ordre. Il a ensuite ajouté qu’à Tunis, environ 200 personnes barraient la route et cassaient les voitures des malheureux passants. 4 personnes, parmi ces casseurs ont été arrêtées en détention de bouteilles « d’esprit-de-sel » et de cocktails « Molotov ».

M. Meddeb a commenté ces actes ainsi que les autres actes de violence commis par des barbus à Sidi Béchir, Regueb, à Kairouan en les qualifiant de criminels et qui ne peuvent avoir d’autres objectifs que semer la zizanie et créer le vide sécuritaire. Il a également mentionné le cas des journalistes qui ont été victimes de répression car ils étaient mal placés parmi la foule et ne portaient pas de signes qui les distinguent, d’où selon lui la nécessité de prévoir des gilets spécifiques pour que les journalistes accomplissent leurs devoirs sans être dérangés ni confondus avec les casseurs.

Il a terminé par appeler les partis politiques et notamment Ennahdha à dénoncer de tels agissements qui ne peuvent que nuire au pays et à se désolidariser des personnes qui commettent de violences pareilles, afin d’éclaircir la situation et de cerner les coupables qui, disait-il, tôt ou tard vont tous être arrêtés et payer de leurs crimes.

18/07/2011 | 1
min
Suivez-nous