Le président de la Chambre syndicale nationale des boulangers, Mohamed Bouanen a affirmé que les boulangeries subissaient un contrôle continue et qu'il n'y avait pas lieu de parler de manipulation et de trafic au niveau du poids de la baguette. Il a indiqué que les boulangers faisaient face à des amendes d'au moins cinq mille dinars. M. Bouanen a, aussi, affirmé que les 3.500 boulangeries affiliées à la chambre participaient à la grève entamée depuis le 7 décembre 2022. Il a indiqué que ces entreprises employaient 350.000 personnes. 

Intervenant le 7 décembre 2022 sur les ondes de la radio Jawhara Fm, Mohamed Bouanen a expliqué que les pâtisseries n'utilisaient pas la farine subventionnée pour fabriquer leur pain. La même farine dédiée à la fabrication de gâteaux et de croissants est utilisée pour fabriquer des miches de pain similaires à la baguette, mais d'un poids inférieur. Il a, également, affirmé que la grève des boulangeries résultait de l'accumulation d'une dette de l'Etat auprès des boulangers de 260 millions de dinars. Le gouvernement n'a pas procédé au paiement des compensations sur la baguette.

« La marge de bénéfice sur la baguette est de dix millimes et sur le pain de sept millimes. Nous vendons la baguette à 190 millimes alors qu'elle coûtait 270 millimes. L'écart, que l'Etat devait couvrir, a atteint 260 millions de dinars... La ministre du Commerce n'a pas versé l'argent... L'Etat doit près de cent mille dinars à chaque boulanger... On nous avançait, avant, la farine. Par la suite, les minoteries ont tiré le tapis sous nos pieds et ont exigé d'être payées à l'avance », a-t-il ajouté.

Mohamed Bouanen a indiqué que le ministère a proposé de payer une petite partie de l'argent due. Il a expliqué qu'il s'agissait d'une somme représentant les compensations au titre d'un mois de production. Il a tenu à préciser que les boulangers n'étaient pas des personnes fortunées. La grève ouverte des boulangers aura lieu jusqu'à l'obtention d'au moins 30% des 260 millions de dinars.

S.G