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Sghaier Zakraoui : le chef de l’Etat cherche une constitution sur-mesure
04/05/2022 | 15:15
4 min
Sghaier Zakraoui : le chef de l’Etat cherche une constitution sur-mesure


Le professeur et chef du département du droit public à la Faculté de Droit et des Sciences politiques de Tunis, Sghaier Zakraoui, a considéré que le chef de l’État, Kaïs Saïed, n’a fait qu’évoquer, dans son discours du 1er mai 2022, quelques mesures annoncées le 25 juillet 2021. « Il n’y a toujours pas d’éclaircissement au sujet du dialogue national », a-t-il ajouté.

Invité le 4 mai 2022 par Elyes Gharbi sur les ondes de la radio Mosaïque FM, Sghaier Zakraoui a considéré que le président de la République n’avait pas évoqué les sujets ou thématiques qui seront abordés dans le cadre du dialogue national. « Il n’a pas utilisé le terme "partis politiques"… Il y a eu au lieu de cela le même discours d’exclusion », a-t-il poursuivi.


Sghaier Zakraoui a considéré qu’il n’y avait plus lieu de parler d’analyse juridique et constitutionnelle de la situation. Il a expliqué que le président de la République agissait en dehors de l’Etat d’exception. « Le président s’est isolé… Il a des certitudes… Nous l’avions appelé à l’ouverture sur l’autre dès le début… Les trois mois nous séparant du référendum ne suffisent pas à expliquer et à débattre du projet de la Constitution… Le président de la République cherche à impliquer certains acteurs dans son projet… Être honnête ne signifie pas être compétent… Le chef de l’Etat n’est qu’un simple professeur universitaire. Il ne peut pas tout maîtriser. Il doit s’entourer d’une équipe spécialisée en communication et une autre spécialisée en économie ! », s’est-il exclamé.


 

Le professeur de droit a estimé que le dialogue se limitera aux résultats de la consultation électronique. Il a expliqué que le président de la République voulait mettre en place son projet personnel de démocratie par les bases. Il a considéré que la commission ne pouvait pas élaborer un projet de constitution en l’espace de quelques jours. Il en a déduit que le projet en question avait déjà été élaboré par le président de la République lui-même.

« Je pense que le chef de l’Etat a rédigé les textes et les propositions et que les juristes qui se respectent n’accepteront pas d’être de faux témoins en faisant partie de la dite commission… Une nouvelle constitution signifie un nouveau contrat social. Il s’agit de revoir les grands choix sociaux. Cette approche n’est pas conforme avec la pérennité et la stabilité de l’Etat. Il s’agit d’un projet permettant à Kaïs Saïed d’avoir un contrôle pendant son règne. Il cherche une constitution sur-mesure », a-t-il déploré.


Sghaier Zakraoui a souligné l’importance d’entamer un processus inclusif et participatif. Le président doit se comporter avec ses opposants comme tel et non-pas comme des ennemis. Il a rappelé qu’une nouvelle constitution sera celle de tous les Tunisiens. Il a estimé que le chef de l’Etat pourrait rétablir la Constitution de 1959. « Je crains pour le futur de la décentralisation et de la délocalisation. Le président de la République a considéré que ce principe a créé des Etats à l’intérieur de l’Etat. Je considère qu’il s’agit de l’un des acquis de la révolution. Une circulaire a été adressée aux municipalités les sommant de passer par l’aval des gouverneures dans la prise de décision. Il s’agit d’une grave atteinte au principe de décentralisation… Je pense que nous devons conserver l’article premier de la Constitution actuelle », a-t-il dit.

Le professeur de droit a considéré que le référendum témoignera du même échec que celui de la consultation électronique. Il a expliqué qu’un très faible taux de participation signifierait une absence de légitimité. 


S.G

04/05/2022 | 15:15
4 min
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Commentaires
Tunisien
les exclus aboient
a posté le 04-05-2022 à 16:41
A l'entendre on sent une certaine amertume de se voir exclue de la commission de réforme. Ceci lui donne une attitude revancharde où il développe ses capacités bestiales sous couvert de de son statut ou plutôt sa carapace de pseudo universitaire. Ses soit disant analyses ne sont pas dignes d'un professeur chef de département dans une faculté de renommée. Il est bien dommage de voir le niveau intellectuel des enseignants se dégrader à son image et celui de ladite Akacha.
BOUSS KHOUK
SI ZAKRAOUI
a posté le 04-05-2022 à 16:23
Vous pensez et vous considérez un peu trop '? prenez un peu de recul et laissez le peuple choisir . ESSANDOUK ECHEFFEF IJIB !! Seyyib Alik mil les plateaux TV et RADIO , le peuple sait déjà ce que il veut == MELKOUU BARCHA == .
BRA
Mon Dieu, Kaiis saied est si prétentieux !
a posté le 04-05-2022 à 16:22
Personne dans le pays n'a demandé à Monsieur le Président K.S. de nous écrire une nouvelle constitution et pourquoi ? La constitution de 2014 qui nous a coûté trop de temps avec un large compromis au sein de la société et de l'ARP...

comprend qui veut !

Rabbi I7abbis 3linè 39oulnè !
The Mirror
Le Président travaille, les autres aboient
a posté le 04-05-2022 à 15:45
Décidément, les mecs se brûlent les fesses pour arrêter le projet de Kais Said.
Je résume pour être clair:

- Le Président veut une nouvelle République, cela veut dire forcément une nouvelle Constitution,
- Le Président veut une nouvelle loi électorale où la triche et le pognon n'auront pas de place,
- le Président veut un système politique présidentiel dans lequel le président contrôle et est contrôlé.

Le projet est historique, le projet est ambitieux, le projet est digne de la Tunisie et du peuple tunisien.

Ce projet pose cependant un problème grandiose:

- avec ce projet, Ghannouchi et les porcs engraissés par Ghannouchi sont foutus,
- avec ce projet, les 245 boutiques politiques (partis politiques) seront obligées de fermer pour faillite d'idées. '?videmment, un bordel qui ferme, c'est une entrée d'argent qui disparaît,
- avec ce projet, les médias n'auront plus quoi insulter pour boucler leur fin de mois.

Et l'on comprend maintenant pourquoi tous les Ghannouchi paniquent aujourd'hui, la zaghrata du RCD aussi, les non payés du 25 juillet aussi; tout le monde quoi, sauf un bien sûr: sauf le peuple tunisien, vous l'avez deviné.