Je ne commente pas la "visite" de Jerandi à Le Drian, son homologue des affaires étrangères français...D'ailleurs certaines mauvaises langues ne parlent pas de "visite", mais de convocation de Jerandi par Le Drian, comme ce fut le cas de K.S. convoqué par Macron... Ma remarque concerne uniquement le titre complet de Jerandi, " ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l'étranger " Qui dit mieux? quel autre pays du monde a eu si intelligemment, comme la Tunisie, adjoint aux fonctions de son ministre des affaires étrangères celles de s'occuper de la migration issue de son territoire et de ses ressortissants résidant à l'Etranger ? Il fallait vraiment que la Tunisie fusse une admirable démocratie ronronnant sous les griffes bienfaisantes de nos islamo-fascistes chéris, pour qu'enfin le pays rende justice à nos compatriotes vivant à l'Etranger, leur rende la considération qu'ils méritent, après avoir été insultés jusque sous la coupole du parlement par un certain Safi Saïd, ou dénigrés bassement par des citoyens sur certains médias, y compris celui-ci... Voici enfin nos TRE haussés au sommet de l'estime, ils bénéficient à eux seuls ( toutefois en partage avec quelques chancelleries étrangères) d'un ministre d'Etat désigné par le résident de Carthage himself. Qui dit mieux ? Seul problème, c'est que cette double fonction attribuée à un même homme, assurer les relations étrangères et veiller aux bonheurs de la migration et des TRE, semble lourde et éreintante, surtout que la Tunisie brille actuellement de tous ses feux en politique étrangère...et s'inquiète fort du sort de ses ressortissants émigrés qui vivent mal dans des pays mis en danger par des idéologies totalitaires et des épidémies mortelles. Pourquoi ne pas limiter les fonctions de Jerandi à une seule, dans un seul ministère, celui de la migration et des Tunisiens à l'étranger, et créer un autre ministère dédié aux affaires étrangères ? Pour ce dernier ministère, je verrais bien Abir Moussi, elle présente bien, a le verbe haut...et surtout qu'elle est porteuse d'une longue expérience en politique étrangère en côtoyant longtemps ben ali... Pour la guider dans ses débuts, on pourrait lui adjoindre comme chef de cabinet l'excellent Khemaies Jhinaoui, ex RCD comme Abir Moussi, consul de Tunisie en Israel en 1996, envoyé par ben ali.. Sacrés TER, ils devraient être fiers!