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Ericsson Day : des cas d’usages innovants et un écosystème complet pour réussir le lancement de la 5G
11/03/2021 | 19:46
6 min
Ericsson Day : des cas d’usages innovants et un écosystème complet pour réussir le lancement de la 5G

Ericsson Tunisie a organisé, jeudi 11 mars 2021, la 5e édition de son Ericsson Day en format virtuel avec la participation du Country manager d’Ericsson Tunisie Slim Ghariani, du premier conseiller auprès du ministre des Tics Hassen Harrabi, de l’ambassadrice de la Suède Anna Block Mazoyer, de la présidente de l’association TunisianStartups Amel Saidanne, et des directeurs techniques des trois opérateurs – Tunisie Telecom, Ooredoo Tunisie et Orange Tunisie - Lassaad Ben Dhieb, Hatem Mestiri, et Adel Akrout, respectivement. 

 

Placée sous le thème « 5G en Tunisie, accélérateur de la croissance économique et de l’inclusion digitale », cette édition a été l’occasion de débattre de la nécessité de la création de tout un écosystème pour la 5G, mais aussi de l’importance de cette technologie pour le développement de l’IoT entre autres, de la réduction de la fracture numérique et de l’accélération de la croissance économique. 

Ouvrant le débat, Slim Ghariani a avancé quelques chiffres démontrant l’évolution de l’adoption de la technologie 5G dans le monde. « Le nombre d’utilisateurs de la 5G est de 200 millions actuellement. Ce nombre passerait à 600 millions d’ici à la fin de 2021 et dépasserait un milliard au terme de l’année 2021 ». 

Notant que le défi est aujourd’hui de trouver le meilleur modèle pour lancer la 5G au meilleur tarif en Tunisie, Slim Ghariani a appelé les startups à se rapprocher davantage des opérateurs afin de proposer des innovations et des business cases attrayants qui permettront à long terme de créer de la richesse et, derrière, une croissance économique.  

 

La 5e génération des réseaux mobiles, si utilisée à bon escient, peut, en effet, créer une dynamique nouvelle dans un monde de plus en plus digitalisé. C’est d’ailleurs sur ce point que l’ambassadrice de la Suède en Tunisie, Anna Block Mazoyer, a axé son intervention. 

Notant l’avancée remarquable que la Tunisie a pu atteindre en termes de connectivité et de digitalisation ces dernières années, elle a affirmé que la technologie 5G pourrait favoriser le développement de services aux citoyens transformés et durables, une expérience de mobilité améliorée et accélérer la croissance économique.

« Pour la Tunisie, ces objectifs sont à portée de main grâce des solutions permettant de déployer des services plus efficaces et d’offrir à la société une expérience mobile améliorée. A travers l’expertise et le savoir-faire d’Ericsson, la Suède réitère son engagement aux côtés de la Tunisie pour l’accompagner dans une transition plus rapide et sécurisée », a-t-elle indiqué. 

Le premier conseiller du ministre des Technologies de la communication et de la Transformation digitale, Hassen Harrabi, a, lui, aussi appuyé le rôle de cette technologie comme moteur de croissance, vecteur de développement social et d’inclusion numérique.  

Soulignant qu’on ne peut tourner le dos à cette technologie émergente, il a fait savoir que l’Etat travaillait sur la formalisation du mode d’attribution des licences 5G. Le cahier des charges sera prêt d’ici la fin de l’année pour préparer le déploiement de cette technologie puis son lancement au terme de 2022, selon Hassen Harrabi. 

 

Le directeur central technique de Tunisie Telecom, Lassad Ben Dhiab, a, pour sa part, insisté sur l’importance d’un écosystème façonné autour de la 5G pour engendrer de la valeur ajoutée pour l’utilisateur final. A son sens, il faut, en l’occurrence, pousser vers un modèle de déploiement différent de celui de la 4G et prendre le temps nécessaire pour lancer cette technologie suivant une vision et une stratégie longtermistes, des investissements durables.  

« Les opérateurs doivent jouer le rôle de drivers. Nous sommes d’ailleurs ouverts à collaborer davantage avec les stratups, les universités et les industriels, pour créer des use cases à forte valeur ajoutée compte tenu du fait que la 5G n’aura pas de déploiement massif comme la 4G », a-t-il expliqué réitérant l’importance d’une responsabilité partagée entre les opérateurs et les autres acteurs du secteur.

 

Le directeur technique de Ooredoo Tunisie, Hatem Mestiri, a, de son côté, insisté sur le rôle de sensibilisation des opérateurs aux opportunités que présente cette technologie en plus du long parcours de préparation au lancement. « Les gens rêvent de révolution mais sont réfractaires au changement (…) Nous devons non seulement travailler sur la mise à niveau du réseau de transport, augmenter la capacité des tuyaux et mettre en place des réseaux radio neufs, mais aussi faire face à l’hostilité d’une partie des consommateurs au déploiement des stations radio à proximité de chez eux ». 

Il a, toutefois, estimé que la 5G serait adoptée en Tunisie « car le Tunisien regarde ce qu’il se passe ailleurs et a envie de ressembler aux citoyens du monde », soulignant que plus il y’aura des cas d’usages de cette technologie, plus il y aura d’utilisateurs. 

 

Rappelant que le déploiement de la 5G implique des investissements lourds pour les opérateurs, le directeur technique d’Orange Tunisie, Adel Akrout a, lui, aussi appuyé l’importance du travail pédagogique à faire auprès des consommateurs, des industriels et des startups pour consolider l’acceptabilité de la 5G, surtout que cette technologie permettrait d’apporter des innovations plus grandes que celles réalisées grâce à la 4G.  

Ajoutant qu’un opérateur se doit de jouer le rôle de facilitateur – « en attendant le calendrier officiel (…) et un modèle plus viable que celui de la 4G » –, il est revenu sur l’historique d’Orange Tunisie en tant qu’accélérateur auprès des startups à travers les différents programmes élaborés – l’école de Coding et les Fablabs, entre autres. 

 

La présidente de la TunisianStartups, Amel Saïdane, a, elle, soutenu l’opportunité que présente la 5G en tant qu’élément fédérateur et occasion pour examiner avec les acteurs telcos les moyens de développer l’écosystème existant. « La 5G est une nouvelle disruption pour plusieurs industries. Les use cases impliquent, d’ailleurs, l’intervention de plusieurs acteurs et les opérateurs ont ici un rôle très important celui de facilitateurs entre les entreprises et les startups qui vont créer des solutions ». 

Les premiers tests des réseaux 5G ont été réalisés au terme de l’année 2020 par Tunisie Telecom et Ooredoo Tunisie avec la participation des plus grands équipementiers de télécommunications, notamment Ericsson. Cette technologie est, rappelons-le, la cinquième génération de réseau mobile qui succède à la 2G, la 3G et la 4G. Avec un débit de données 100 fois plus rapide que le réseau mobile le plus performant actuellement disponible, elle permettra d’améliorer les interactions entre des centaines de milliers, voire de millions, d’objets connectés, pour ainsi bonifier les usages déjà existants et ouvrir la voie à d’autres expériences. 

Nadya Jennene 

 

11/03/2021 | 19:46
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