Car accepter une ROUBLARDE est meilleur de croire à un feinteur et un dribleur dans les pensées sont obscures et hypocrites.
Sa façon de parler (à la manière de l'actrice Abbou) n'est jamais réconfortante. Donc, c'est la façon de double-faces.
Depuis son élection à la tête du patronat tunisien, Samir Majoul a suscité plusieurs interrogations puisqu’il était inconnu des cercles médiatico-politiques. Des interrogations que le patron des partons s’emploie à dissiper grâce un style particulier 0% langue de bois.
Carrure imposante, ton de voix ferme, regard fixe, le nouveau patron des patrons, Samir Majoul, en impose. Dès son élection à la tête de l’UTICA, Samir Majoul a dû très vite se mettre dans le moule politicien pour pouvoir poursuivre l’œuvre de Wided Bouchamaoui. En effet, il n’est plus question, depuis des années, que l’UTICA se contente de son rôle purement syndical. M. Majoul n’a pas manqué de souligner, dans les premiers jours de son mandat, qu’il n’allait certainement pas perdre de vue les intérêts des chefs d’entreprises tunisiens. Toutefois, l’organisation est aussi signataire de l’accord de Carthage.
Les premières sorties médiatiques de Samir Majoul ont été très suivies car motivées par une grande curiosité. Qui est cet homme qui a remplacé Wided Bouchamaoui et surtout « qu’est ce qu’il a dans le ventre ? ». Même s’il n’a pas été avare en sorties médiatiques à la télévision et à la radio, c’est sans doute sa sortie du 5 mars 2018, sur le plateau de Myriam Belkadhi, qui a grandement participé à camper le personnage. Samir Majoul y a tenu un discours de vérité, un discours fort qui fait porter à chacun ses responsabilités tout en évitant de personnifier les problèmes et de réduire le débat à des piques envoyées à des personnes. Il avait dit, entre autres : « Si nous ne faisons pas une évaluation juste du contexte, duquel nous sommes tous responsables, les choses vont s’aggraver. Nous avons dans ce pays les compétences nécessaires pour rectifier la trajectoire, notre capital essentiel est celui humain et c’est d’ailleurs dans cette énergie renouvelable qu’a investi Habib Bourguiba, mais pour sortir de la crise il faut une bonne gouvernance ».
C’est également au cours de cette émission que Samir Majoul a sorti un sifflet rouge de sa poche qu’il a posé sur la table en disant qu’il l’offrait à celui qui se sentait le courage de siffler la fin de la récréation et des « jeux de gamins ». Il est vrai que le patron des patrons n’a pas été tendre avec le gouvernement : « Chaque ministre que nous contactons pour un dossier, nous dit qu’il va le soumettre à la Kasbah. Mais que vous faites-vous donc ici ? Etes-vous ministre ou pas ? Normalement un ministre est responsable de son département et bénéficie de l’appui de son chef du gouvernement ».
Nombreux sont ceux qui déclarent que Samir Majoul dit exactement ce qu’ils pensent. C’est lorsqu’il s’agit de la défense des entreprises et de leurs intérêts que Samir Majoul se montre le plus virulent. Il n’admet pas, à titre d’exemple, que l’Etat concurrence le secteur privé dans un grand nombre d’activités. Il reprend également l’un des chevaux de bataille de Wided Bouchamaoui en évoquant la gestion du port de Radés. Par ailleurs, le patron des patrons est ulcéré par le fait que le contribuable tunisien et les entreprises soient obligés de payer pour renflouer les déficits des entreprises publiques. S’adressant à l’Etat et au gouvernement, Samir Majoul n’hésite pas à dire qu’il n’est pas prêt à payer leur mauvaise gestion et leur mauvaise gouvernance. Suggérant de facto la privatisation de certaines entreprises publiques, Samir Majoul, comme tous les tenants d cette stratégie, se sont heurtés à la réaction de l’UGTT. Droit dans ses bottes, Samir Majoul répondra quelques jours plus tard en disant qu’il est « daltonien » et qu’il « ne voit pas les lignes rouges ».
A plusieurs occasions, Samir Majoul a démontré qu’il n’avait pas peur de dire ce qu’il pensait au mot près. Il l’avait montré en s’adressant au gouvernement et à l’UGTT mais également quand il a parlé de ses amis, anciens responsables de l’Etat. Le premier d’entre eux est sans doute son ami personnel, Mustapha Kamel Nabli. Il en a parlé deux fois, la première était sur le plateau de 24/7 en disant : « Quand on m’a demandé mon avis sur l’ancien gouverneur de la Banque centrale [NDLR : Chedly Ayari], il faut préciser que nous n’étions pas du tout contents de la contribution de la BCT à la relance économique qui était nulle ! Je ne voulais cependant pas tirer sur l’ambulance et même si la responsabilité du gouverneur est claire j’adresse mes reproches à celui qui a nommé. J’ai alors posé la question du pourquoi limoger Mustapha Kamel Nabli, qui était une compétence ? Il ne s’agit là que d’un retour pour qu’à l’avenir on réfléchisse deux fois avant de toucher aux hommes compétents ! Mustapha Kamel Nabli a fait ses preuves et pourtant on n’a pas hésité à le trainer dans la boue ! ». La deuxième était sur le plateau de Mosaïque FM où il en parlé avec l’ancien chef du gouvernement, Mehdi Jomâa. En effet, il a déclaré : « Avez-vous ramené son pareil ? Je considère qu’il figure, avec Mustapha Kamel Nabli parmi les meilleures compétences du pays ! ».
Samir Majoul est là et bien là. Il a réussit, assez rapidement, à s’imposer sur la scène politique et médiatique tunisienne et à tenir la dragée haute à ses partenaires mais également à l’ancienne président de l’UTICA, Wided Bouchamaoui. Il fallait, pour le bien de l’organisation et pour son avenir, que la continuité soit le maitre mot. Toutefois, ce sont la franchise et le courage de Samir Majoul qui risquent de lui jouer des tours. Même si ce discours est réellement apprécié par une large frange d’auditeurs et de téléspectateurs, le fait qu’en politique ce genre de franchise n’est pas vraiment apprécié.
Marouen Achouri
Depuis son élection à la tête du patronat tunisien, Samir Majoul a suscité plusieurs interrogations puisqu’il était inconnu des cercles médiatico-politiques. Des interrogations que le patron des partons s’emploie à dissiper grâce un style particulier 0% langue de bois.
Carrure imposante, ton de voix ferme, regard fixe, le nouveau patron des patrons, Samir Majoul, en impose. Dès son élection à la tête de l’UTICA, Samir Majoul a dû très vite se mettre dans le moule politicien pour pouvoir poursuivre l’œuvre de Wided Bouchamaoui. En effet, il n’est plus question, depuis des années, que l’UTICA se contente de son rôle purement syndical. M. Majoul n’a pas manqué de souligner, dans les premiers jours de son mandat, qu’il n’allait certainement pas perdre de vue les intérêts des chefs d’entreprises tunisiens. Toutefois, l’organisation est aussi signataire de l’accord de Carthage.
Les premières sorties médiatiques de Samir Majoul ont été très suivies car motivées par une grande curiosité. Qui est cet homme qui a remplacé Wided Bouchamaoui et surtout « qu’est ce qu’il a dans le ventre ? ». Même s’il n’a pas été avare en sorties médiatiques à la télévision et à la radio, c’est sans doute sa sortie du 5 mars 2018, sur le plateau de Myriam Belkadhi, qui a grandement participé à camper le personnage. Samir Majoul y a tenu un discours de vérité, un discours fort qui fait porter à chacun ses responsabilités tout en évitant de personnifier les problèmes et de réduire le débat à des piques envoyées à des personnes. Il avait dit, entre autres : « Si nous ne faisons pas une évaluation juste du contexte, duquel nous sommes tous responsables, les choses vont s’aggraver. Nous avons dans ce pays les compétences nécessaires pour rectifier la trajectoire, notre capital essentiel est celui humain et c’est d’ailleurs dans cette énergie renouvelable qu’a investi Habib Bourguiba, mais pour sortir de la crise il faut une bonne gouvernance ».
C’est également au cours de cette émission que Samir Majoul a sorti un sifflet rouge de sa poche qu’il a posé sur la table en disant qu’il l’offrait à celui qui se sentait le courage de siffler la fin de la récréation et des « jeux de gamins ». Il est vrai que le patron des patrons n’a pas été tendre avec le gouvernement : « Chaque ministre que nous contactons pour un dossier, nous dit qu’il va le soumettre à la Kasbah. Mais que vous faites-vous donc ici ? Etes-vous ministre ou pas ? Normalement un ministre est responsable de son département et bénéficie de l’appui de son chef du gouvernement ».
Nombreux sont ceux qui déclarent que Samir Majoul dit exactement ce qu’ils pensent. C’est lorsqu’il s’agit de la défense des entreprises et de leurs intérêts que Samir Majoul se montre le plus virulent. Il n’admet pas, à titre d’exemple, que l’Etat concurrence le secteur privé dans un grand nombre d’activités. Il reprend également l’un des chevaux de bataille de Wided Bouchamaoui en évoquant la gestion du port de Radés. Par ailleurs, le patron des patrons est ulcéré par le fait que le contribuable tunisien et les entreprises soient obligés de payer pour renflouer les déficits des entreprises publiques. S’adressant à l’Etat et au gouvernement, Samir Majoul n’hésite pas à dire qu’il n’est pas prêt à payer leur mauvaise gestion et leur mauvaise gouvernance. Suggérant de facto la privatisation de certaines entreprises publiques, Samir Majoul, comme tous les tenants d cette stratégie, se sont heurtés à la réaction de l’UGTT. Droit dans ses bottes, Samir Majoul répondra quelques jours plus tard en disant qu’il est « daltonien » et qu’il « ne voit pas les lignes rouges ».
A plusieurs occasions, Samir Majoul a démontré qu’il n’avait pas peur de dire ce qu’il pensait au mot près. Il l’avait montré en s’adressant au gouvernement et à l’UGTT mais également quand il a parlé de ses amis, anciens responsables de l’Etat. Le premier d’entre eux est sans doute son ami personnel, Mustapha Kamel Nabli. Il en a parlé deux fois, la première était sur le plateau de 24/7 en disant : « Quand on m’a demandé mon avis sur l’ancien gouverneur de la Banque centrale [NDLR : Chedly Ayari], il faut préciser que nous n’étions pas du tout contents de la contribution de la BCT à la relance économique qui était nulle ! Je ne voulais cependant pas tirer sur l’ambulance et même si la responsabilité du gouverneur est claire j’adresse mes reproches à celui qui a nommé. J’ai alors posé la question du pourquoi limoger Mustapha Kamel Nabli, qui était une compétence ? Il ne s’agit là que d’un retour pour qu’à l’avenir on réfléchisse deux fois avant de toucher aux hommes compétents ! Mustapha Kamel Nabli a fait ses preuves et pourtant on n’a pas hésité à le trainer dans la boue ! ». La deuxième était sur le plateau de Mosaïque FM où il en parlé avec l’ancien chef du gouvernement, Mehdi Jomâa. En effet, il a déclaré : « Avez-vous ramené son pareil ? Je considère qu’il figure, avec Mustapha Kamel Nabli parmi les meilleures compétences du pays ! ».
Samir Majoul est là et bien là. Il a réussit, assez rapidement, à s’imposer sur la scène politique et médiatique tunisienne et à tenir la dragée haute à ses partenaires mais également à l’ancienne président de l’UTICA, Wided Bouchamaoui. Il fallait, pour le bien de l’organisation et pour son avenir, que la continuité soit le maitre mot. Toutefois, ce sont la franchise et le courage de Samir Majoul qui risquent de lui jouer des tours. Même si ce discours est réellement apprécié par une large frange d’auditeurs et de téléspectateurs, le fait qu’en politique ce genre de franchise n’est pas vraiment apprécié.
Marouen Achouri