alexametrics
jeudi 02 mai 2024
Heure de Tunis : 21:54
A la Une
Présidence de la nouvelle Assemblée, les tractations vont bon train !
03/12/2014 | 19:59
4 min
Présidence de la nouvelle Assemblée, les tractations vont bon train !
L’Assemblée nationale constituante qui a dominé la scène durant près de trois ans, a passé le flambeau, mardi 2 décembre 2014, à l’Assemblée des représentants du peuple, élue fin octobre pour cinq ans. Journée historique pour la Tunisie, qui a tend à finaliser la phase transitoire. La séance inaugurale devait déboucher sur l’élection d’un nouveau président de l’hémicycle, mais faute de consensus autour des candidatures, la question a été reportée. Tour d’horizon sur les dessous d’une élection déterminante.

L’article 59 de la Constitution dispose que l’Assemblée des représentants du peuple élit, au cours de la première séance, un président parmi ses membres. Toutefois, au Bardo, les débats se sont axés sur la possibilité de maintenir la séance inaugurale, ouverte, afin de se concerter sur les candidatures. Le bloc de Nidaa Tounes, parti vainqueur avec 86 sièges aux législatives, par le biais de Fadhel Ben Omran, défend cette alternative dans le but de permettre aux différentes parties de se consulter et d’arriver à un accord. Les blocs parlementaires d’Ennahdha, de l’UPL, d’Afek Tounes se sont alignés sur cette position, alors que le Front populaire n’a pas vu la nécessité de se concerter pour le choix d’un président, et que l’Assemblée pouvait y procéder le jour même. Du coté du CPR et du Tayyar, on oppose un refus total. Imed Daïmi et Samia Abbou demandent à ce que l’arrêté portant sur la séance inaugurale et l’article 59 soient respectés, et que la séance se poursuive, sans délai, aucun. Cela étant dit, après de longs débats et conciliabules, les députés sont passés au vote et ont décidé de maintenir la séance ouverte avec 161 voix pour, 22 abstentions et 9 contre. La reprise et le vote auront lieu jeudi.

C’est que les négociations entre les principaux partis politiques représentés à l’Assemblée vont bon train. On apprend que Mohamed Ennaceur est pressenti par Nidaa Tounes pour la présidence de l’ARP, l’approbation d’Afek n’a pas tardé. Mais il semble que les tractations sont en cours et qu’Ennahdha propose Abdelfattah Mourou pour le poste. En effet, le député du mouvement Ennahdha, Sahbi Atig, a affirmé en ce mercredi que dans le cas d’un accord consensuel entre toutes les parties concernées, le président de l’Assemblée sera le leader islamiste Abdelfattah Mourou. Négociations serrées entre les deux grands partis au sein du Parlement, l’enjeu est conséquent et ses répercussions sur la configuration du paysage politique à venir, n’est pas des moindres. M. Atig souligne qu’Ennahdha attend d’être sûr qu’une majorité confortable votera pour cheikh Mourou, mais que dans le cas contraire, le mouvement proposera Samir Dilou. Dans cette éventualité, le parti islamiste proposera Samir Dilou et tâchera de rallier, dans le cadre d’une concurrence loyale, les différents blocs afin de lui accorder leur confiance. A noter que Atig a indiqué qu’Ennahdha rendra la monnaie de sa pièce à Nidaa Tounes, si ce dernier acceptait par consensus qu’un député nahdhaoui soit désigné à la présidence de l’ARP…

A la lecture des faits, serait-il possible de comprendre que, finalement, Nidaa Tounes est prêt à céder la présidence de l’hémicycle à Ennahdha ? Et si c’est le cas, quelle en serait la contrepartie ? On sait que le second tour de l’élection présidentielle est pour bientôt, le 21 décembre selon les responsables de l’ISIE… D’autant plus qu’Ennahdha est appelé par le chef de Nidaa, Béji Caïd Essebsi à donner une position claire par rapport aux deux candidats. Ennahdha penchera-t-il pour un clan cette fois-ci ? La constitution du prochain gouvernement est également en jeu. Le parti islamiste s’attachera-t-il à cet esprit de consensus qu’il ne cesse de prôner afin de garantir ses intérêts ? Le vote de jeudi, consacré à désigner le président de Parlement, reflétera probablement la conclusion d’un accord entre Nidaa et Ennahdha…

Le bloc du Front populaire a proposé l’élue Mbarka Brahmi veuve du député de l’Assemblée nationale constituante, Mohamed Brahmi, assassiné le 25 juillet 2013. Par ailleurs, le député d’Ennahdha, Oussama Sghaïr, a déposé, ce mercredi, sa candidature à la vice-présidence de l’Assemblée des représentants du peuple. Des bruits courent également que l’Union patriotique libre (UPL) devra présenter une candidate au même poste.

A la lumière des dernières tractations, on se rend bien compte que les députés de tous bords et notamment, ceux composant les deux blocs majoritaires, penchent plutôt vers les solutions consensuelles. A ce stade, l’élection du président de l’Assemblée des représentants annoncera la couleur pour la suite et nous éclairera sur les rapports de forces entre les partis politiques. Que les jeux commencent !

Ikhlas Latif
03/12/2014 | 19:59
4 min
Suivez-nous
Commentaires (7) Commenter
LA PRESIDENCE DU PARLEMENT AU PARTI LE PLUS IMPORTANT
Bourguibiste nationaliste
| 04-12-2014 11:32
LA PRESIDENCE DU PARLEMENT AU PARTI LE PLUS IMPORTANT
Dans une authentique démocratie parlementaire, le parti le plus nombreux au parlement doit présider le parlement et doit présider le gouvernement. Les vices présidences doivent revenir aux partis alliés au parti le plus important. C'est ainsi que cela se passe dans les démocraties authentiques. Dans le cas de la Tunisie, il serait extrêmement dangereux de confier la présidence ou une vice présidence de l'ARP à un islamiste car c'est la paralysie assurée de cette Assemblée. Par ailleurs, ce serait une grave erreur politique de réintroduire par la fenêtre les islamistes qui ont été forcés par le suffrage universel de quitter par la porte la présidence et la vice présidence de l'assemblée. La grande majorité des Tunisiens ne comprendraient pas qu'on veuille redonner du pouvoir aux islamistes car cela conduirait à une crise chronique qui aura raison de la transition. Enfin, évitons de confier des responsabilités à des personnes méritoires, sans doute, mais qui n'ont aucune compétence car cela aussi conduirait à la paralysie du Parlement. On ne s'improvise pas responsable du parlement.

Achtoung camarades !
Benallège Farida
| 04-12-2014 10:35
Perdre la présidence de la république s'il le faut -- et rien n'est sûr -- mais ne pas perdre son âme par une alliance contre-nature avec Ennahda : telle est la ligne de conduite démocratique que doit tenir Nidaa Tounès dans cette élection piège à la présidence de l'assemblée du peuple. Les maîtres chanteurs autour de Ghannoiuchi ont déjà pris en otage Merzouki, devenu leur jouet entre leurs mains. Ils veulent soumettre Nidaa de la même façon. Les maîtres de la roukaia -- ce comportement sciemment ambigüe et fuyant emprunté aux sectes du moyen-âge -- adorent agir dans l'ombre, tirer les ficelles derrière les rideaux. Il faut faire très attention. Ne pas oublier qu'il existe des serpents qui avalent leur proie et prennent une longue sieste le temps de la digérer. Ennahda est sur cette stratégie. Elle attend son heure. Si elle réussit son coup cette fois, elle sera prête en 2019 à prendre en main l'état tout entier. Achtoung camarades !
Presidence de l'assemblée
dorra
| 04-12-2014 09:27
@Abdel
je suis parfaitement d'accord avec vous !
Attention, attention pour Nidaa !
S.U.P.E.R!
Léon
| 04-12-2014 08:23
Dans quelques années on se mettra au travail. Votre révolution:
Une vraie bouse visant à vous réduire à néant. Une exaltation éphémère de jaloux et de haineux. Mais un désastre durable, surtout pour ceux qui n'ont d'autres choix que de vivre dans leur pays. Bref! Une catastrophe inégalée.
C'est l'enfant logique de la haine, de la jalousie, de la prétention et du régionalisme. Alors récoltez ce que vous semâtes il y a quatre années déjà, lorsque vous pariâtes qu'en moins de deux années vous serez la Suède. Mais vous êtes-vous vu dans un miroir avant de prendre un pari aussi ridicule?
Vive Ben Ali.
Léon.
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
Attention c'est un POISON MORTEL pour NIDAA d'accepter Mourou .
Abdel
| 04-12-2014 03:39
Il ne faut pas se laisser abuser par Ennahdha , il ne faut jamais accepter un nahdhaoui president de l' Assemblee , on a vote' pour les ECARTER ET NON PAS POUR LES RECOMPENSER . Attention si on accepte Mourou President , c'est foutu pour Nidaa , je ne voterai plus pour BCE au 2 ieme Tour . Je ne comprend pas Nidaa ! Car si on negocie c'est pour confirmer sa reussite et non pas pour lacher ce qu 'on a gagne' , attention , NE JAMAIS FAIRE CONFIANCE A ENNAHDHA , on l' a deja vu . Demander l' Avis au pauvre Moustfa Ben Jaafar jete' comme un chiffon sale apres avoir tout donne' et tout servi a Ennahdha . Attention ya BCE , vous allez tout perdre en lachant la Presidence a un Islamiste . En voulant rallier qq islamistes au 2 ieme Tour vous PERDREZ DES MILLIERS DE VOS ELECTEURS NIDAA . Y A BCE NE FAITES JAMAIS CONFIANCE AUX ISLAMISTES , Ils ont perdu les Legislatives et vont PERDRE LES PRESIDENTIELLES avec Marzouki . Ils vous font MIROITER qu ' ils peuvent vous soutenir contre Marzouki au 2 ieme Tour ne les CROYER pas , c.est archi faux , ne vous laissez pas TROMPER , CA SERA CATASTROPHIQUE POUR VOUS MEME ET POUR NIDAA .Ne jouerz pas avec le FEU , il vous descendra AUX ENFERS sans vous rendre ompte .
Qui a tant et non tend?????
DIEHK
| 03-12-2014 23:44
Je suis désolé de me plaindre M NB!!!!
Et pourtant pourtant chanta le grand Charles AZNAVOURIAN.
Je suis un Franco-Tune AMOUREUX de la langue de Descartes .
Pardon Sultane de B,je te suis infidèle.
Pas de confiance
watani de souche
| 03-12-2014 22:28
Nous savons déjà que Ennahdha, par la parole de son dirigeant Ghannouchi, a promis d'être à égale distance de vote entre les 2 candidats du premier des élections présidentielles, la réalité par les chiffres était le contraire de celle qu'elle a promis. Conclusion, pas de confiance avec Ennahdha, t d'ailleurs ce n'est pas la première fois qu'elle trahis le peuple tunisien et les partis politiques. C'est un parti islamiste non crédible. Je pense que la présidence de l'assemblée pourrait être donnée au Front pour l'équilibre politique, si non ça sera Nida Tounes. Le chef du gouvernement à mon avis serait Mahdi Jomâa s'il sera d'accord pour continuer son oeuvre et assurer le progrès aux tunisiens.