alexametrics
dimanche 05 mai 2024
Heure de Tunis : 16:27
A la Une
Ce que gagne lâEUR(TM)entreprise tunisienne de la coopération avec la France
15/09/2009 | 1
min
Ce que gagne lâEUR(TM)entreprise tunisienne de la coopération avec la France
{legende_image}
"Si la Tunisie se porte bien, la France se porte mieux", a déclaré Serge Degallaix, ambassadeur de France en Tunisie. Une telle assertion a été perçue comme la preuve même de la solidité des liens qui lient la Tunisie et la France. Faut-il rappeler à cet égard que la coopération financière tuniso-française a toujours porté ses fruits? Malgré le climat morose né de la crise économique et financière internationale, la France continue à être le premier partenaire commercial de la Tunisie, le premier investisseur étranger, le premier bailleur de fonds... Une nouvelle ligne de crédit de 40 millions d’euros vient d’être accordée à la Tunisie par l’Agence Française de Développement (AFD).

Avec des conditions particulièrement favorables, la ligne de crédit devrait sans doute susciter l’engouement des entreprises éligibles. A cet effet, une journée d’information sur le "Partenariat tuniso-français : Instruments financiers, accompagnement et circulation des compétences" a été organisée lundi 14 septembre 2009, au siège de l’UTICA par l’organisation patronale et l’ambassade de France à Tunis. Elle vise à permettre aux acteurs économiques de prendre connaissance des dispositifs d’appui aux entreprises.
La France, premier bailleur de fonds de la Tunisie, vient de lancer une ligne de crédit d’un montant de 40 millions d’euros, au profit des PME et PMI exportatrices ou qui envisagent d’exporter.

Une pléiade de responsables tunisiens et français a pris part à cette journée. Hédi Djilani, président de l’UTICA, a précisé que la mise en place de cette ligne de crédit offre un large éventail d’investissements et garantit une simplicité des procédures d’octroi des crédits. L’intérêt d’un apport financier est d’accroître les possibilités d’emploi, non seulement en Tunisie mais aussi à l’étranger, ce qui permet de limiter l’émigration clandestine et de faciliter la circulation professionnelle des jeunes cadres.
M. Djilani a souligné que l’amélioration de l’emploi, une priorité nationale, constitue une réponse plus adaptée à l’émigration clandestine.

"Nous souhaitons que nos jeunes tunisiens diplômés soient utiles et utilisables dans notre pays, et que s’il y a émigration qu’elle soit de qualité. Mais, il ne faut pas tomber dans le piège que tout le monde craint: c’est que l’élite quitte le pays et que la classe technologique moyenne reste. Là aussi, l’échange, au même titre que le partenariat, doit être intelligent.", a-t-il ajouté.

M. Djilani a par ailleurs exhorté le secteur bancaire à promouvoir cette ligne de crédit auprès des entreprises-clientes. Toutes les parties concernées sont appelées à profiter de la nouvelle ligne ainsi que des outils d’accompagnement des entreprises pour continuer à booster la coopération tuniso-française, une coopération gagnant-gagnant sur toute la ligne.

Taoufik Baccar, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, a rappelé le rôle capital que joue l’entreprise dans la dynamique de croissance et de création d’emplois. Elle contribue à l’amélioration de la productivité et à la diffusion des valeurs de l’innovation et de la créativité. La réflexion doit être menée sur les outils de financements de l’entreprise, notamment, dans le cadre de programmes de coopération avec les partenaires de la Tunisie.

M. Baccar a évoqué le problème du financement des PME/PMI sous l’emprise d’une crise économique sans précédant depuis celle de 1929. « L’un des effets majeurs de la crise actuelle a été le tarissement des sources de financement de marché et le renchérissement de leurs conditions, et ce en dépit des efforts déployés par les pouvoirs publics, les autorités monétaires et les institutions financières internationales pour rétablir la confiance dans les marchés, à travers l’assouplissement des politiques monétaires, l’injection de masses considérables de liquidités et le soutien aux institutions bancaires les plus touchées par la crise », a-t-il précisé.
Ce constat interpelle, plus que jamais, les autorités à imaginer de nouvelles formes de financement mieux adaptées à l’entreprise. L’objectif étant de lui offrir les conditions de croissance, de pérennité, de contribuer à l’œuvre du développement du pays et à la création d’emplois, notamment au profit des nouveaux diplômés de l’enseignement supérieur.

M. Baccar a mis en exergue les multiples progrès accomplis tant au niveau de la maîtrise des risques et de l’assainissement financier que de la gouvernance du secteur, ou encore au niveau du cadre légal.
"La nouvelle ligne de crédit permettra, j’en suis persuadé, de renforcer davantage les liens de coopération financière entre nos deux pays. Et nous nous efforcerons, de notre côté, de publier dans les délais utiles la circulaire d’application y afférente.", a noté M. Baccar.

Serge Degallaix, ambassadeur de France en Tunisie, a indiqué pour sa part que la totalité des engagements de l’AFD envers la Tunisie avoisinent un milliard et demi d’euros destinés à la modernisation de la structure de base, l’amélioration de l’enseignement supérieur, la consolidation de la formation professionnelle. La Tunisie est le seul pays qui bénéficie de tels engagements, ce qui témoigne des avancées remarquables qu’ont connues les relations entre les deux pays
"Si la Tunisie se porte bien, la France se porte mieux. Il nous faut des ambitions communes. Cette ligne répond donc à un besoin chez les entreprises tunisiennes. Avec le concours de l’UTICA et l’AFD ainsi que la diligence de la banque centrale de Tunisie, la nouvelle ligne permettra d’apporter développement et prospérité aux entreprises tunisiennes", a encore déclaré l’ambassadeur de France.

Au cours de cette journée, plusieurs communications ont été présentées. Elles ont trait aux "Instruments financiers", à "La circulation des compétences" et à "L’accompagnement des entreprises".

Il est à préciser que la ligne de crédit permet l’acquisition de biens et services d’origine française ainsi que des produits et services tunisiens et étrangers, dans la limite de 25% des concours mis en place (l’acquisition de ces biens et services doivent être facturés par le fournisseur français). Hormis les entreprises exerçant dans le tourisme, tous les secteurs y sont éligibles.
Chaque financement individuel, même réparti en plus d’un contrat ne devra pas excéder 2 millions d’euros sans être inférieur à 100 mille euros. Le taux d’intérêt stipulé dans la convention est de 0,1% pour une rétrocession en devises et de 2,1% pour une rétrocession en dinars pour les Intermédiaires Agrées Tunisiens (IAT) ; Pour les entreprises, il est de 2,6%, au maximum l’an, pour une rétrocession en devises et de 4,6%, au maximum l’an, pour une rétrocession en dinars; et la maturité peut aller jusqu’à 10 ans dont 5 ans de grâce.
15/09/2009 | 1
min
Suivez-nous