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Nouvelle pirouette de Rached Ghannouchi : le référendum !
02/10/2020 | 20:59
3 min
Nouvelle pirouette de Rached Ghannouchi : le référendum !

 

La guerre de succession au sein du mouvement Ennahdha est toujours d’actualité. Face à la résistance de certains dirigeants qui s’opposent au maintien de Rached Ghannouchi à la tête du parti, le chef du mouvement islamiste, passe à la vitesse supérieure et trouve un subterfuge pour contourner le règlement intérieur, puisant dans ce même règlement : le référendum !

 

Comme tous les partis politiques en Tunisie, Ennahdha, le mouvement réputé le plus solide et le plus discipliné sur la scène nationale, n’est pas à l’abri des tiraillements et des divergences. Bien que le mouvement islamiste ait réussi jusqu’à présent à régler ses affaires et ses différends en interne, sans ébruitements médiatiques, il semble que les choses ne sont plus autant maitrisées à Montplaisir. C’est dire qu’il existe un courant s’opposant à la politique du fondateur du mouvement Rached Ghannouchi. Contestant ses choix et ses orientations politiques, certains dirigeants d’Ennahdha sont soulagés par l’approche imminente du congrès électif du parti. En effet, en vertu du règlement intérieur, Rached Ghannouchi n’a pas le droit de briguer un troisième mandat à la tête d’Ennahdha. Sauf que sa garde rapprochée ne peut concevoir le mouvement en dehors de son emprise. C’est l’essence même des mouvements et des organisations islamistes.

Ceci a donc poussé le courant interne anti Ghannouchi à sortir au grand public une lettre l’invitant à céder sa place et à respecter le règlement intérieur tant respecté par le parti. Un appel à consacrer les valeurs démocratiques et en se basant sur le bilan et le rendement de Rached Ghannouchi, aussi bien à la tête du parti, qu’à la présidence du Parlement. Un bilan qui, faut-il le reconnaitre, reste très mitigé, voire même en dessous des attentes.

Reste qu’en parfait chef de mouvement islamiste, Rached Ghannouchi n’est pas un simple président de parti. Il est le père fondateur du mouvement et son leader. Le référentiel religieux du parti, même si ses dirigeants veulent l’occulter, reste là. C’est pour cette raison qu’il est difficile, voire impossible de mettre Ghannouchi à l’écart et prévoir une nouvelle direction à la tête d’Ennahdha.

 

Toujours est-il, la question n’est pas aussi simple et nécessite une grande organisation préalable pour sortir de l’impasse et parvenir à une solution répondant aux exigences du contexte actuel et de la conjoncture imposée par le principe de transition démocratique dans le pays. Et pour ce faire, le Cheikh, futé comme il l’est, a trouvé la solution. Un subterfuge puisé dans le règlement même lui interdisant de briguer un nouveau mandat. A savoir l’article 133, permettant de soumettre n’importe quelle question relative au mouvement à un référendum, auquel 30 000 adhérents du parti doivent participer.

 

Ainsi, Rached Ghannouchi déplace la guerre et le conflit du sommet de la direction vers les bases du mouvement. Cette idée permettra, également, de déplacer le débat vers la possibilité, ou pas, d’amender l’article 31 via un référendum. La problématique sera donc basée sur l’interprétation juridique des articles du règlement intérieur et des différentes lectures. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une issue bien pensée, ayant de fortes chances de passer, mais non sans risques.

 

C’est dire que la guerre intestine qui ronge la direction de premier rang peut se transférer aux bases et aux adhérents nahdhaouis.

D’ailleurs, cette nouvelle idée de référendum a commencé à susciter les réactions « des opposants » de Rached Ghannouchi à commencer par Abdellatif Mekki. Le dirigeant nahdhaoui a été clair dans sa dernière déclaration médiatique considérant inadmissible et inconcevable la reconduction de Rached Ghannouchi à la tête du parti. Selon lui, son maintien constituerait une atteinte aux fondamentaux d’Ennahdha et à ses valeurs. Il a également assuré que tout amendement de l’article 31 ne peut être applicable que lors du 12ème congrès.

 

Il va sans dire que les choses ne sont pas au beau fixe à Montplaisir et que malgré le silence qui règne, les tiraillements ne sont plus un secret pour personne. Cela dit, il serait difficile d’envisager le mouvement Ennahdha sans la mainmise de Ghannouchi, surtout pour les observateurs connaissant de près le fonctionnement et le mode opératoire régissant les partis islamistes. Aujourd’hui, plusieurs analystes comparent la solution confectionnée par Ghannouchi à celle trouvée par Ben Ali durant son dernier mandat, la question qui se pose est de savoir si le Cheikh connaitra le même sort que Ben Ali ou pas.

 

Sarra HLAOUI

02/10/2020 | 20:59
3 min
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Commentaires
josph
ganouchi
a posté le 05-10-2020 à 17:21
qu+il parte le plus vite possible et laisse sa place à la belle dame Abir Moussi
Albatros
aux laquets de Hizb Fransa , atteints d' islamophobie
a posté le 05-10-2020 à 12:56
en France, la moitié des prisons remplies d'arabes ... condamnés pour Viol, Vol, Drogue, Proxénétisme ...
ces délits sont sévèrement punis en islam.
la France, en voulant éloigner les arabes de leur religion, ne fait pas une bonne affaire.
un VRAI musulman ne doit pas commettre ces délits. les prisons de France seraient moins encombrées.
Le vaillant
A la Russe
a posté le 04-10-2020 à 11:53
Bien que je suis partisan de ce parti, la solution que je leur propose, et surtout à leur chef avide du pouvoir, c'est d'adopter la solution à la Russe, celle de Poutin et de Medvedev.
Comme ça il sera sûr d'être à vie à la barre comme tous les autres despotes.
El féhim
Ils sont trop exigents... ces affamés
a posté le 03-10-2020 à 09:31
Rached Ghannouchi depuis qu il est à l ARP, a beaucoups d occupations, surtout avec Abir. Le resultat: Hammel wlidétou. Il s en occupait beaucoup mieux de leurs besoins pour les faire taire. Délaissés, Ils commencent à se revolter contre lui.
Ghazi
Qui paie tout ça ? Et pourquoi ? Rassurez-vous ! le gouvernement est au courant
a posté le 03-10-2020 à 00:57
(Mon commentaire n'a rien à voir avec cette Fatchata sur la photo ci-dessus, je ne commente plus les activités de Satan)

Le mois de Juillet j'ai posté 2 commentaires à ce sujet
Lien absolument à consulter :
https://www.tunisienumerique.com/positive-media-attitude-ou-le-retour-de-latce/
Merci cher WK

Où est passé l'argent collecté en Avril, Mai et Juin, à titre d'aides pour combattre le Covid19 ?
Ces 2637 nouvelles ONG crées entre 2019-2020, qui servent de plateformes médiatiques et qui visent uniquement les jeunes avec des slogans comme : La révolution nous a procurés la liberté d'expression, ou, voyez le bon côté des choses que la révolution nous a apporté (etc), plusieurs plateformes, sites, colloques (.....) ont été lancés.
Le pire, c'est que ces ONG disposent de moyens financiers comme pas possible, il y a même des ONG qui possèdent des fréquences de diffusion radiophoniques, et aussi des fréquences de diffusion sur EutelSat.
Qui paie tout ça, et pourquoi ?

J'ai beau crié depuis plus qu'une année que ce peuple fera face à une 2ème arnaque en 2019, après celle de 2011, la voilà, du moment que l'histoire est prise par les médias, je pourrai maintenant m'enfoncer dans les détails. Pourvu que BN ne sortira pas tous ses ciseaux, il y aura des noms, des prénoms et des adresses vérifiables, autre chose : Le gouvernement ne dispose d'aucune information à propos de l'origine financière de ces associations, il n'y a eu AUCUN contrôle ni suivi de la part de n'importe qui, et pas seulement ça, il y a des annexes aux activités de ces ONG.
Une sorte de labyrinthe, pareille à celle des 6470 ONG crées en 5 mois en 2011, ces ONG de 2011 nous ont installés le Terrorisme. Les ONG 2019 visent nos JEUNES.
Il y aura plusieurs suites.
takilas
Le mot discipliné fait rire.
a posté le 02-10-2020 à 21:24
Même la maffia en son temps était disciplinée et c'est légitime piur eux afin qu'il réussit son arnaque.
Disciplinée en quoi ?
Disciplinée en manigance peut-être.
Disciplinée l'arnaque ne peut endurer longtemps.
La discipline est utilisée par contre pour des travaux honnêtes et pour la droiture et non pas pour les combines et les actes indécents.