
Confinement. Jour 24.
Aujourd’hui est un bon jour. Il est venu me demander pardon. Il m’a envoyé un message sur ma messagerie. « Pardon, mes gestes ont dépassé mes pensées. Ne m’en veux pas ». Aujourd’hui, je n’ai plus mal. Aujourd’hui, je suis en vie.
Il est loin le temps où il s’agenouillait, les yeux humides de larmes, en mettant tout son cœur à me demander pardon. Il va falloir que je m’accommode de ces excuses. Ce sont des excuses quand même, s’il demande pardon c’est qu’il sait qu’il a fauté. « Je ne recommencerai plus. Plus jamais ça », avait-il promis la première fois. Il a été faible. Que puis-je faire ? C’est un homme malgré tout, et un homme a droit à l’erreur.
La première fois, je m’en suis relevée. Mon œil au beurre noir, j’ai dû annuler ce rendez-vous professionnel que j’avais mis des semaines à avoir. Je n’ai pas vu mes collègues pendant une semaine et je ne suis pas sortie de chez moi. Personne ne doit savoir, tout ceci restera entre nous. Il ne recommencera pas. Ce n’est qu’un homme après tout, et un homme sait ce qu’il fait.
Aujourd’hui, le maquillage est mon meilleur ami. Je suis jeune, ma peau cicatrisera. J’ai l’habitude. Avec le temps, j’ai appris à camoufler ces bleus sur mon visage et ces ecchymoses sur mes bras. Personne ne verra rien, personne ne saura rien. Je l’ai sans doute cherché quelque part. J’ai haussé la voix, je me suis emportée. Ce n’est qu’un homme après tout. Les hommes sont faibles. Mais ils peuvent être si forts….
« C’est le père de tes enfants ». On m’a toujours appris à tout faire pour sauvegarder mon « bonheur conjugal » (هني على روحك) Les apparences du moins. Qu’est-ce que le bonheur conjugal finalement ? C’est un toit au-dessus de la tête, des enfants nourris et en bonne santé physique et un homme qui rentre à la maison chaque soir. Peu importe dans quel état il rentre. Ce n’est qu’un homme après tout et les hommes ont tous les droits.
Je lui demande, mais il ne veut rien entendre. Est-ce qu’il m’entend du moins ? « Pitié, ne me frappe pas. Arrête. Ne me tue pas ! » Ma tête cogne contre la table basse. En tombant, j’essaye de m’agripper au divan pour amortir ma chute. Rien n’y fait. Le coup est trop violent. Faites que les enfants n’entendent rien, faites qu’ils ne nous voient pas. J’aurai du mal à trouver une nouvelle excuse. Demain, j’aurai la force de tout ranger, de nettoyer les tâches de sang. Les voisins sont habitués au bruit, ils n’interviennent plus. Ce ne sont pas leurs problèmes. Qui appeler ? Qui pourra te porter secours ? Au fond, c’est ma faute, je l’ai bien cherché. Je n’aurai jamais dû le contrarier, je n’aurai jamais dû faire ça, je n’aurai jamais dû hausser la voix. Je n’ai que ce que je mérite. Il fait noir, je ne vois plus rien, je ne ressens plus rien. Est-ce la fin pour moi ? Ce n’est qu’un homme après tout. Et un homme, ça a le droit de cogner.
Amis lecteurs, ceci n’est qu’une œuvre de fiction. Pour moi du moins. Mais pas pour les centaines, voire milliers, de femmes qui se font violenter en Tunisie chaque année (6500 entre 2017 et 2018 selon les chiffres du ministère de la Femme). Pour celles qui sont confinées avec leur bourreau, pour celles qui souffrent en silence en pensant avoir quelque chose à se reprocher.
Une goutte dans l’océan des violences, le nombre réel des victimes n’étant pas connu étant donné que la majorité ne dit rien, ne réagit pas et ne porte pas plainte de peur des représailles.
Mes pensées à vous toutes mesdames, ne vous murez pas dans le silence. Ce n’est qu’un homme après tout et un homme ça ne reste pas impuni…
Alors le chez-moi moi ce n'est pas le chez-toi !
Mais le plus désolant et le plus étonnant c'est le comportement de certains parents qui incitent leurs enfants à la violence.
Ces incitations inhabituelles en général des tunisiens se sont augmentées progressivement au fur et à mesure, et en rapport direct avec les accentuations des régressions socioéconomiques de ce pays.
Si lon associe certains tabous familiaux, des préjugés sociaux et des incompréhensions populaires des rites et des coutumes relatives à la religion.
Ceci du point de vue culturel et des principes comportementaux délaissés tant par la société que par la famille.
Mais il y'a un autre fléau qui touche une grande partie du globe terrestre, à savoir celui des migrations mal étudiées pour ne pas dire anarchiques des fois, qui a créé d'innombrables perturbations demographiques depuis la 2ême guerre mondiale, jusqu'à devenir ces derniers temps incontrôlables et causant d'innombrables dégâts tant sur le plan économique que celui culturel, dont celui de la dégradation des éthiques mentionnées précédemment.
Triste ................ pour la Nation.
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La Tunisie a raté son entrée dans l'histoire aux dernières élections.
Des candidates à la Présidence y figuraient, pourtant, dont deux parfaitement valables.
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Un taux d'absentéisme record TOUS des lâches qui ont bêtement bafoués leur droit.
Surtout des Femmes ; il y avait TRES PEU de Femmes !
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Triste ...
Merci à vous.
Et dans les boîtes, dites de nuit-que je fréquente rarement et à l'invitation d'amis musiciens-les femmes présentes sont souvent de pauvres filles perdues vouées à la prostitution.
Tout cela serre le coeur car vu les réactionnaires élus à l'ARP et leurs complices soi-disant progressistes, ce n'est pas près de changer.
D'autant que la situation économique et sociale est catastrophique et amplifiée du fait de ce satané coronavirus.
Merci pour votre post et vive la femme tunisienne qui tient ce pays à bout de bras.
A qui la cause ?
... a notre éducation, pardi !
Cela - l'erreur - commence dès le plus jeune âge :
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Les Filles - elles - sont tout de suite responsabilisées ; rattachées à l'aide de la maman, dans pratiquement toutes les corvées du quotidien :
Cuisine, lessive, ménage, linge, rangements, tout y passe ... et la Fille s'attache à la tâche, sans problème.
Arrivée au stade d'adulte, de Femme, nous avons là, une personne responsable, indépendante, débrouillarde, et grand travailleur, ne reculant devant aucune corvée, quelle qu'elle soit.
...
Les garçons - eux - sont trop gâtés. Jouissant (je ne sais pour quelle raison absurde) d'un statut de "futur mâle", pratiquement rien ne leur est exigé ; pardon, "demandé" :
On leur apprend la paresse, à ne rien faire, si ce n'est que de le laisser jouer avec les copains, ou alors aller au stade avec "baba".
Eux, arrivés au stade d'adultes (pseudo), nous avons alors de gros enfants paresseux, incapables de subvenir à leurs propres besoin ; ayant toujours compté sur "maman" pour leur subsistance et - c'est malheureux à dire mais c'est vrai - même sur leur(s) soeur(s) pour ranger leurs propres affaires ! Le comble du comble du "bon à rien" !
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Cette disparité est encore accentuée dans notre système d'enseignement, où l'on ne nous enseigne que très peu "la convivialité" et l'entre-aide réciproque" ; pire : Certaines activités dispensées, séparent même filles et garçons !
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Se sentant alors totalement dépendant pour TOUT ce qui concerne la maison et frustré dans leur besoin ; non pas de convivialité et de bonheur ; mais de sexe, ils recherchent alors une "bonne épouse" (ndlr : la pauvre esclave qui devra les entretenir jusqu'au bout !).
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Mais essayez seulement de regarder dans les cafés : 95 % des clients sont de la gente masculine !
ILs n'ont vraiment rien à faire ?
Se rendre utile auprès de Madame, peut-être, non ?
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Accrocher le linge ou le plier ; mettre la table ou débarrasser, faire la vaisselle ; faire le lit, passer, l'aspirateur, éplucher les légumes, laver les fruits, ... c'est trop demandé, sans doutes ?
Dans les patelins éloignés des grandes villes, les hommes sont attablés aux cafés avec cartes et chicha, parlant de foot, de politique et de sexe (je ne vous dis pas le niveau de culture), tandis que ce sont les Femmes qui travaillent dans les champs !
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Après, ils regardent la télé, lisent le journal, criant si le repas est prêt - attendant d'être servi à table, lorsque leur "3azizti" n'a pas encore eue une minute de répit dans la journée.
Et gare si quelque chose ne leur plait pas : ILs n'hésiteront pas à lever la main pour le moindre prétexte, pour "prouver" leur autorité, complexés qu'ils sont.
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"L'homme", El Rajel (enfin, celui qui se décrit comme tel), elle est où sa "rjouliya" ? Se limite t-elle à (oser) lever la main ? "Lui", qui se dit "fort", ne peut-il pas utiliser sa "force" pour rendre service ; se rendre utile ?
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On ne frappe pas quelqu'un de plus petit ou plus faible que soi : C'est de la lâcheté.
... @ Mesdames : Vous avez un numéro vert qui tourne en boucle : Utilisez-le dès qu'il le faut et sans hésiter !
... a bon entendeur ... il est temps que "certains" prennent conscience de leur comportement antisocial, au sein de leur couple.
"Aimer quelqu'un", n'est pas "avoir / vouloir une esclave pour être servi :
C'est savoir partager ensemble les diverses tâches que l'on rencontre quotidiennement dans la vie que l'on a choisi de suivre communément.
En page 5 de ces commentaires, un post de Justinia vous est destiné au sujet du livre que vous lui avez conseillé. Je vous le fais savoir car je n'ai pas vu de réponse de votre part.
Ceci dit, les violences conjugales existent un peu partout et les femmes en sont presque toujours les premières victimes. Ce qui change aujourd'hui, c'est que l'omerta, la loi du silence, est brisée et que les victimes hésitent moins à le faire savoir et à porter plainte avec l'appui d'associations et des réseaux sociaux. Les tribunaux qui étaient jadis complaisants vis à vis des agresseurs le sont de moins en moins et les lois se font plus sévères.
La situation des femmes en Tunisie s'améliorera peu à peu quand leur niveau d'éducation s'élèvera , qu'elles auront un travail qui les rendra plus autonomes et des responsabilités à tous les niveaux.
Merci à Bourguiba pour les réformes qu'il a engagées et honte à tous ces islamo-fascistes qui veulent revenir en arrière tels ce Makhlouf qui défend les terroristes et les violeurs.
Et vue mon état de décomposition très avancée , je m'en veux de découvrir d'autres facéties à défaut de poésie et je ne vise personne!
Je tiens à féliciter BN pour l'ouverture d'esprits des ses équipes
de nous supporter à longueur d'année avec nos défauts comme nos qualités et d'encourager 1 émulation très saine entre les poésies soft, sociales et qui remet en question notre existence et les new poésie:j'attendra quelques temps pour pouvoir les accepter intellectuellement et surtout moralement
pour des raisons personnellement?
Il y a comme un bug sur notre site,j'ai lu notre ami A4 en lecture "zen" en mois de 2' et les com de notre A4 National
je les attends avec impatience? 1 des caprices des vieux de ce site!!!
Ps: ST je suis en train de prépare 1 com
Vous allez vous poser la question :
Pourquoi Drag queen?
à cause du mélange des genres à savoir:
Yeux noirs et bleus (je vous avoue que je suis "Daltonien" et j'ai développé 1 technique pour reconnaître les couleurs!!
Quand dans 1 poésie on parle de cosmétiques C compréhensible!!
Quand notre amie ST parle de bleus de rimel et de ....
C compréhensible!!
Mais pour le reste "à vous de comprendre pourquoi je ne dis pas le reste des com de certains" C déplacé en langage codé pour reste aimable et pas agressif et rancunier!!
Comprendé
PS: ST je prends mon temps pour vous concocter 1 réponse digne de vos efforts ramadanesques (je voulais dire gigantesques)!
je vous soutiens si vous ne vous murez pas dans votre silence.Je vous vénère
Lorsque sur moi il pleut des coups
De poing et d'ta canne en bambou
Que l'rimmel coule le long d'mes joues
Que j'm'évanouie, que j'suis à bout
Je m'dis qu'les bleus sont les bijoux
Les plus précieux et les plus fous
Et si un soir, on n'est sans l'sous
J'pourrais toujours les mettre au clou
J'ai des émeraudes autour du cou
Des améthystes un peu partout
Si t'étais pas aussi jaloux
J'irai au bal, quel succès fou
J'arriverais couverte de bijoux
Qui étincelleraient de tout
Leur feu, j'vois d'ici l'?il jaloux
Des aut' nanas et d'leurs matous
Tabasse-moi encore voyou
File m'en encore pour quelque sous
Vas y rentre moi dans le chou
Tellement j'ai mal, j'sens plus les coups
Oui mes bleus sont mes seuls bijoux
Y en a qu'j'ai payé un prix fou
Tu m'as tellement rouée de coups
Me voilà millionnaire de partout
C'soir t'es encore complètement saoul
Tu m'regardes avec tes yeux fous
'?a y est, voilà que tu m'secoues
Doucement mon amour, vas y mou
J'ai beau être de caoutchouc
Et même rebondir sous les coups
Un jour tu cass'ras ton joujou
Tu le regrett'ras, après coup
https://www.youtube.com/watch?v=JZE6pNcpi1o
Et le fond de teint ?
Et le maquillage ?
Et le ravalement ?
Et le ripolinage ?
Et le khôl ?
Un fard à paupières bleu, c'est même à la mode !
Une "mise en beauté", c'est quand-même pas fait pour les c**** ?!
L'important c'est "le repos du guerrier", c'est même prescrit par votre coran !
Et pendant le ramadan ça va être pire !
Maxula.

