
Les jours défilent, les semaines s’égrènent, nous sommes déjà en février, nous sommes déjà en 2020, et à part certains gouvernements qui ont du mal à se mettre en place, le monde avance plutôt rapidement. Une actualité en chasse une autre, un fait en balaie un autre, une vie remplace la précédente, même l’heure des bilans n’a pas sonné car la vie continue. Or sans bilan, on répète l’Histoire.
Et c’est ainsi qu’on est puni généralement par là où l’on pèche. Coronavirus. Certains pensant à une imposture, d’autres à une exagération, un plus petit nombre à un complot.
Les faits eux ne mentent pas. Une propagation exponentielle, tout comme le nombre de morts qui double chaque semaine. A ce jour, nous en sommes à 34 500 personnes contaminées, 721 morts, dont 86 sur la seule journée d’hier, sachant que chaque jour un nouveau record morbide est écrasé. Le SRAS en 2002-2003 avait fait 774 morts. On va dépasser ce tragique bilan à la vitesse de la lumière. Les scientifiques avancent des chiffres sous le manteau, chiffres pas suffisamment fiables pour être diffusés, nous les tairons. Ils glacent le sang.
L’actualité ressemble à un film de science-fiction des années 90, comme l’histoire de ce paquebot, le Diamond Princess, où les 3700 passagers et membres d’équipage sont tous confinés dans leurs chambres, le bateau étant à l’isolement au large des côtes japonaises, isolement qui pourrait durer jusqu’au 19 février, et on ne dénombre déjà pas moins de 64 cas à bord.
Enfin et pour finir d’être totalement anxiogène, rendons un hommage à ce médecin chinois de 34 ans, Li Wenliang, mort ce vendredi du Coronavirus, et qui avait été l’un des premiers a alerter sur la dangerosité de la petite bête, en publiant un message sur le réseau social WeChat le 30 décembre dernier révélant que 7 patients étaient atteint d’un virus proche de celui du SRAS, et que ces sept patients avaient en commun d’avoir été au marché de la ville de Wuhan la veille. Tout comme le virus qu’il dénonçait, son message s’est répandu très vite. Les deux ont touché beaucoup de personnes, certains chez les premiers sont décédés, beaucoup chez les seconds n’y ont pas cru. #lautruche
One more thing. Le virus aurait été transmis à l’homme par le pangolin, un petit mammifère à écaille et insectivore, il est apprécié dans la gastronomie chinoise, et ses écailles sont recherchés pour leurs vertus médicamenteuses et aphrodisiaques. L’animal sert aussi dans la fabrication de gilets par balle. C’est l’une des espèces les plus braconnées au monde et son trafic illégal est prospère. Elle était menacée de disparation, bien que déclarée espèce protégée depuis 2016. Ce n’est désormais plus une menace, et ce virus qui la touche aura raison de son espèce. De là à considérer qu’elle a décidé dans son dernier tour d’honneur d’embarquer avec elle son prédateur, il n’y a qu’un pas que les mystiques franchiront. #uneespeceseteint
Puni par là où on a péché, c’est aussi ce verdict historique en Centrafrique contre cinq chefs d’une milice anti-balaka pour crime de guerre et crimes contre l’humanité. C’est historique car c’est une première dans l’histoire du droit centrafricain, et surtout c’est une reconnaissance formelle du massacre que subissent les populations depuis le début de la guerre civile en 2013. Ces cinq chefs sont accusés d’avoir attaqué un quartier musulman en 2017 faisant 72 morts, 76 blessés et 4400 déplacés. Ils ont été condamnés aux travaux forcés à perpétuité. Rappelons que la République de Centrafrique est majoritairement Chrétienne. #lajustejustice
On est puni aussi généralement même si on n’a pas péché. Donald Trump a donc été sans surprise acquitté mercredi par le Sénat dans l’affaire ukrainienne. Deux jours après, en bon gagnant qu’il est, il a remercié les deux membres de son administration qui avaient témoigné contre lui. L’ambassadeur des États-Unis à l’Union européenne Gordon Sondland, que nous saluons au passage, a affirmé avec force conviction lors de son audition par le Congrès en novembre dernier, qu’il y avait bien un accord entre le président ukrainien et Trump. Une invitation à la Maison Blanche contre une annonce officielle des autorités ukrainiennes d’une enquête pour corruption sur le fils de Joe Biden. La morale ? En politique, si on ne tue pas on est tué. Il a donc été injustement justement limogé. #linjuste
Le second remercié est Alexander Vindman, à l’époque des faits conseiller sur les affaires européenne au sein du conseil de sécurité de la Maison Blanche. Il avait été témoin de la conversation téléphonique entre Trump et le président ukrainien, au cours de laquelle il lui a demandé d’enquêter sur son opposant Joe Biden. Vindman avait immédiatement dénoncé le fait aux juristes de la Maison Blanche. Morale ? Dans la vie il est préférable de pécher, on n’est alors pas puni pour rien. Il a donc été injustement justement limogé. #linjuste2
Plus rarement, il arrive de ne pas être puni même si on a péché. Et ainsi en Finlande le congé paternité sera à partir de 2021 de la même durée que le congé maternité, soit sept mois. Les deux parents pourront donc s’absenter sept mois lorsqu’ ils seront enceinte, tout en continuant à être payés par leurs employeurs. Les politiques finlandais disent que ça va dans le sens d’une égalité homme/femme. Rappelons qu’en Finlande comme ailleurs, lors d’une procédure de divorce, la garde des enfants est quasi systématiquement donnée à la mère, le père ne pouvant espérer au mieux qu’une garde alternée après avoir offert des garanties suffisantes pour justifier que c’est un bon père, car il ne bénéficie pas de la présomption de bon père. #lejustecouple
Encore plus rarement, il arriverait qu’on puisse être récompensé de ne pas avoir péché. Mais là, on n’a pas d’exemple. #ingratitude
C’est la fin du de la semaine, c’est la fin du trip. Vous pouvez éteindre vos smartphones. Mais avant, appelez vos mamans.
Ben Ali leur avait demandé début années 90 de laisser de côté les intégristes et de bâtir la démocratie entre tendances qui croient réellement en la démocratie. C'était encore les débuts de Ben Ali et Leila n'était pas encore l'épouse. Le journal "le Maghreb" de Shabou en avait écrit des tonnes là-dessus. Ils pouvaient, comme vous dites, tuer l'intégrisme. Je rappelle que le sujet discuté ici concerne les rapports intégristes-gauchistes et non pas la sincérité du processus démocratique de Ben Ali. Les gauchistes, en guise de réponse, avaient exigé alors, en bons samaritains, l'incorporation des intégristes dans le processus démocratique. Alors que dans l'Algérie voisine les horreurs intégristes commençaient.
Dans les années 2000, une union s'était même établie entre gauchistes et islamistes.
Après le 14 janvier, Hamma et Radhia s'étaient même particulièrement illustrés en exigeant l'amnistie générale pour tous, et non pas au cas par cas. Y compris pour le groupe de Soliman.
Fin des courses, dès que les intégristes se sont crus investis définitivement et éternellement du pouvoir, la campagne de dénigrement généralisée contre la gauche a vu le jour. C'était la guerre totale, visible nettement sur les réseaux sociaux. Diabolisation en règle. La nature reprenait son cours. Pourtant, entre officiels gauchistes et intégristes, les salamalecs étaient d'usage. Les gauchistes n'ont rien vu venir jusqu'au bout.
L'intégrisme était en train de tuer le gauchisme qui lui avait tendu la main les années 90-2000. Et même après le 14.
Il a fini par le décimer comme on le voit aujourd'hui.
Le double langage des gauchistes à l'égard des intégristes y a également contribué. Ils se déclaraient anti-intégristes, particulièrement après le meurtre de Belaid et Brahmi, mais en même temps ils refusaient de s'allier aux adversaires des intégristes. Ce qui a eu évidemment pour conséquence de permettre aux intégristes d'avoir le pouvoir. Encore un coup de pouce.
C'en était trop pour les militants gauchistes qui ont fini par plier bagage.
Ben Ali leur avait demandé début années 90 de laisser de côté les intégristes et de bâtir la démocratie entre tendances qui croient réellement en la démocratie. C'était encore les débuts de Ben Ali et Leila n'était pas encore l'épouse. Le journal "le Maghreb" de Shabou en avait écrit des tonnes là-dessus. Ils pouvaient, comme vous dites, tuer l'intégrisme. Je rappelle que le sujet discuté ici concerne les rapports intégristes-gauchistes et non pas la sincérité du processus démocratique de Ben Ali. Les gauchistes, en guise de réponse, avaient exigé alors, en bons samaritains, l'incorporation des intégristes dans le processus démocratique. Alors que dans l'Algérie voisine les horreurs intégristes commençaient.
Dans les années 2000, une union s'était même établie entre gauchistes et islamistes.
Après le 14 janvier, Hamma et Radhia s'étaient même particulièrement illustrés en exigeant l'amnistie générale pour tous, et non pas au cas par cas. Y compris pour le groupe de Soliman.
Fin des courses, dès que les intégristes se sont crus investis définitivement et éternellement du pouvoir, la campagne de dénigrement généralisée contre la gauche a vu le jour. C'était la guerre totale, visible nettement sur les réseaux sociaux. Diabolisation en règle. La nature reprenait son cours. Pourtant, entre officiels gauchistes et intégristes, les salamalecs étaient d'usage. Les gauchistes n'ont rien vu venir jusqu'au bout.
L'intégrisme était en train de tuer le gauchisme qui lui avait tendu la main les années 90-2000. Et même après le 14.
Il a fini par le décimer comme on le voit aujourd'hui.
Le double langage des gauchistes à l'égard des intégristes y a également contribué. Ils se déclaraient anti-intégristes, particulièrement après le meurtre de Belaid et Brahmi, mais en même temps ils refusaient de s'allier aux adversaires des intégristes. Ce qui a eu évidemment pour conséquence de permettre aux intégristes d'avoir le pouvoir. Encore un coup de pouce.
C'en était trop pour les militants gauchistes qui ont fini par plier bagage.
A lire absolument
Est ce si dure de concentrer et d'apurer son texte!
Pourquoi ne pouvez-vous pas conseiller de se résumer, en fixant un nombre de signes?
Dans ces articles, la moitié du contenu suffit largement. Je l'ai remarqué et exprimé aux plus
connus de vos chroniqueur, sans succès pourtant, cet esprit précis et clair est connu et adopté
partout. Cela apprend à être concis puis, surtout nous épargne cet étalage suffisant de faits
et connaissances qui n'ont rien à voir su sujet... Bref, de la discipline svp, concision et clarté.
Merci
Le pangolin: La notoriété seulement à l'agonie ou post mortem. Punition des artistes.
Justice à laTrump: Remerciés pour avoir vendus la mèche?! Punition des "traitres".
Paternité mal-aimée: Le prophète a dit: "Ta mère, puis ta mère, puis ta mère, puis ton père". Punition divine.
2. En politique, si on ne tue pas on est tué: La corruption fait que la politique devienne la science de se servir et non de servir, le savoir arnaquer. Devons-nous refaire les erreurs des autres? Devons-nous adopter des solutions incompatibles avec nos besoins? A développer!

