Tout le reste n'est que "morphine "...

L'expert économique Ezzeddine Saidane est revenu, ce mardi 2 janvier 2018, dans une interview accordée à Hamza Belloumi dans son émission La Matinale sur Shems Fm, sur les hausses des prix attendues en ce début d’année.
« Les prix de tous les produits, sans exception, vont augmenter à cause de la LF2018, des impôts et des ajustements continus des prix des carburants et autres produits, sachant que le prix de référence du baril pris comme hypothèse lors de l’élaboration de LF2018 est de 54 dollars le baril alors qu’actuellement son prix est de 64 dollars », a relevé M. Saidane. Pour lui, il est évident que d’autres ajustements du prix des carburants vont, donc, être opérés prochainement.
Toutes les hausses de prix ont une relation avec la Loi de finances 2018, avec les politiques adoptées par le gouvernement et avec la manière de diriger les affaires publiques et tout particulièrement l’économie et la finance, a expliqué M. Saidane en réponse à une question de l’animateur.
«Lorsqu’on parle de la hausse des prix des carburants, on parle de la caisse de compensation, qui fait partie intégrante de la LF2018 ainsi que du coût de production dans tous les secteurs, donc cela a une répercussion sur tous les produits proposés au citoyen tunisien. Lorsqu’on parle de hausse des taxes et de la taxe sur la valeur ajoutée, on parle de la LF2018. Cette hausse a une répercussion sur tous les produits et services offerts aux Tunisiens.
L’Etat qui représente le tiers de l’activité économique du pays, influence à travers sa Loi de finances, tous les secteurs économiques ainsi que la vie du citoyen en général», a-t-il précisé
La raison de tout ceci, selon l’expert, est la manière dont a été élaborée la Loi de finances 2018, à savoir : «voici les dépenses, il faut trouver les ressources pour les couvrir, qui ne peuvent provenir que soit d’impôts et taxes supplémentaires, soit par l’ajustement des prix de certains produits, soit par des prêts extérieurs, le gouvernement ayant eu recours aux trois méthodes».
Tout ceci est le résultat de l’absence de croissance économique, estime-t-il. Il fait remarquer, aussi, que le niveau de l’inflation est très élevé en Tunisie, donc le coût de la vie augmente contre une baisse du pouvoir d’achat des citoyens. L’INS a annoncé en novembre 2017 une inflation de 6,3%, le taux réel est de 10%, ce qui est très élevé, s’y ajoute le glissement du dinar.
Ezzeddine Saidane souligne que les employés du public ou du privé ainsi que ceux qui touchent un revenu fixe sont impuissants face à la hausse des prix, contrairement à ceux qui exercent des professions libres, les secteurs du commerce et de l’industrie, qui peuvent réguler leur prix, selon l’inflation. Donc, il y a une redistribution profonde des richesses au profit des classes aisées sur le dos des classes moyennes et pauvres.
En ce qui concerne les sociétés, l’expert note que leurs problèmes se résument globalement dans la baisse de la demande et du pouvoir d’achat, ainsi que la prolifération du marché parallèle, du problème d’accès au financement bancaire en plus des nouvelles taxations et impôts. Ainsi, la capacité économique des entreprises tunisiennes à produire, à investir et à créer de l’emploi est compromise.
Pour Ezzeddine Saidane, il y a une crise de confiance entre les Tunisiens et leurs dirigeants et «les prix et le dinar ne se stabiliseront pas tant qu’on n’a pas entamé sérieusement le sauvetage de l’économie», martèle-t-il.
I.N
Commentaires (16)
CommenterMarchés paralleles
Tout le reste n'est que "morphine "...
Mesures d'urgence et courageuses
NON-AFFICHAGE DES PRIX = FILOUTERIE
Sans affichage de tous les prix,
N'est qu'insolence et grand mépris
Du client « roi », ce roi démis.
Ce roi déchu c'est TOI c'est MOI
Les résignés, les trop soumis .
Preuve flagrante de filouterie
Le NON-affichage de tous les prix
Devient normal, de tous, admis .
J'en suis surpris.
Je rêve encore de ces ardoises
En évidence sur chaque produit.
Il y avait 'OUI ! MES AMIS ,
Et de l'achat et de la vente ,
Chacun des prix, clairement fourni.
Oui ! mes amis , c'était avant
La mal comprise démocratie,
Cheval de Troie
Des ennemies de la patrie
Qui sont la source des hausses de prix
Car à l'abri du vrai suivi.
Ezzeddine saidane
C'est ce genre de personne qui nui énormément la Tunisie.
Peuple Corbeau
Les conséquences de six années de léthargie''
L'économie du pays, après la « révolution de la brouette », initiée par la CIA et les sionistes, que l'on voulait appeler le « printemps arabe », est aujourd'hui au plus bas'.
Le dinar tunisien a perdu depuis, la moitié de sa valeur, comparativement à la moyenne des devises fortes'.Les causes sont aussi simples et compréhensibles. Même un analphabète qui n'a jamais mis les pieds dans une école, vous l'expliquerait.
Vous savez bien que l'économie tunisienne n'est pas une économie fermée (autarcique).La Tunisie comme d'autres pays a une économie ouverte. Il y a des échanges. Nous importons et nous exportons.
Depuis la révolution de la brouette, tout est sens dessus-dessous, et l'UTICA, y est pour quelque chose.Elle est partie prenante de ces déséquilibres.
Aujourd'hui, nos hommes d'affaires ont peur. Ils cachent leurs sous dans des bas de laine. C'est vrai, beaucoup d'hommes d'affaires sont persécutés par l'opinion publique et des partis, criant vengeance, à l'instar du CPR et le parti destructeur de Marzougui. Une bonne partie de la population demande des procès pour ceux qu'elle suppose qu'ils les ont volés hier.La loi de la réconciliation nationale, tant réclamée n'aboutit pas. Il y a blocage. C'est normal que ceux qui détiennent d'énormes capitaux n'investissent pas. Ceux-là, sont des acteurs à l'intérieur de l'UTICA.Ils se cachent'.
Ils se contentent d'importer des produits finis, de trafiquoter par ici et par là. Quelques coups dans le commerce informel, et le tour est joué.
Le soulèvement de janvier 2011 a réveillé les démons. Le terrorisme latent du temps de Ben Ali, la destabilisation et le chaos en Libye, la pagaille en Syrie, n'ont fait que créer une insécurité bien visible en Tunisie. Les touristes, échaudés par des attentats meurtriers, craignant pour leur vie et c'est légitime, fuient le pays. Qu'est-ce qu'il nous reste ?
Nous autres citoyens, gouvernement,UTICA, nous sommes assis, regardant les horizons, rêveurs d'un retour de jours meilleurs'
Nos hommes d'affaires devront mouiller leur chemise et reprendre confiance et aller travailler. Ils iront investir et c'est faisable,dans les régions déshériteés. Les projets ne manquent pas.Il faudra commencer par créer des emplois.Il faudra aussi que le gouvernement, bloque d'une main de fer, toutes les importations superflues et redresser la balance commerciale.N'importer que tout ce qui est prioritaire : Blé, équipements d'infrastructure, médicaments. Mettre un coup d'arrêt à l'importation excessive de voitures, en baissant les quotas.
Je préfère être un gouvernement impopulaire et efficace, qu'un gouvernement mou.
Oui'.La décision de la Banque Centrale est une bonne décision. Elle laisse le dinar flotter , subir son sort et affronter les devises fortes. Le Tunisien ne se réveille que devant les choc et par les coups. Le dinar est foutu, depuis belle lurette'Pourquoi, l'Etat soutient l'insoutenable ?
Je crois que la feuille de route de Carthage est une feuille morte. Il faut réécrire autre chose, où il est question d'un remède de cheval pour ce pays agonisant....
Expert oui mais!!
Quelles sont vos propositions ?
- L'Algérie a augmenté le prix des produits pétroliers
- Les pays du golfe Arabie Saoudite, Emirats, Qatar et Oman ont augmenté les prix des produits pétroliers à partir du 1er janvier
- L'Arabie Saoudite et les émirats ont introduit pour la première fois de leur historie la TVA
L'état doit maintenir les prix des produits de première nécessite : pain, sucre, semoule, thé, huile végétal. Les produits pétroliers profitent à la couche moyenne et aisée donc plutôt il faut plutôt augmenter le prix de l'essence que celui du pain.
Rongé par sa haine pour l'Etat .
@ chouette

