
Dans une lettre rendue publique aujourd’hui, mardi 10 octobre 2017, la Coalition tunisienne contre la peine de mort (CTCPM), a appelé le gouvernement tunisien à ratifier le deuxième protocole du pacte International relatif aux droits civils et politiques en vue d’abolir définitivement cette pratique inique.
La CTCPM exige également des autorités compétentes que soit pris en compte le statut socio-économique de l’accusé lors des procès pouvant conduire à une condamnation à mort mais aussi de s’assurer que le droit à un procès équitable et à une représentation efficace soit respecté.
Selon la CTCPM, le cas de Maher Manaï, jeune tunisien issu d’un milieu pauvre, condamné à mort depuis 2004, illustre le fait que la peine de mort, irréversible, peut s’appliquer injustement à des innocents. Si la Tunisie ne connaissait pas un moratoire de fait, Maher Manaï aurait été exécuté alors même que son procès va être révisé le 26 octobre 2017.
Le cas de Maher Manai est également la parfaite illustration que la peine de mort est discriminatoire dans le sens où elle s’applique le plus souvent aux couches sociales les plus défavorisées.
Plusieurs militants pour l’abolition de la peine de mort se sont joints à cet appel considérant que le cas de Maher Manaï illustre le fait que :
- La peine de mort, irréversible, peut s’appliquer injustement à des innocents ; si la Tunisie ne connaissait pas un moratoire de fait, Maher Manaï aurait été exécuté alors même que son procès va être révisé.
- La peine de mort est discriminatoire dans le sens où elle s’applique le plus souvent aux couches sociales les plus défavorisées.
- La révision du procès de Maher Manaï, condamné injustement, lui permettra si innocenté, d’être réhabilité et de recouvrer ses droits à la liberté et à la justice.
Liste des signataires
1- Hafidha Chekir . Vice-Présidente de la FIDH
2- Jamel Msallem – Président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme
3-Tawfik Bouderbala – Président du Comité Supérieur des droits de l’homme et des libertés fondamentales - Tunisie
4- Ahmed Haou – Ex détenu politique marocain condamné à mort.
5- Samandoulougou Lokré Célestin – Président du Conseil national des droits de l’homme – Burkina Faso
6-Mwamus Mwamba – président du Conseil national des droits de l’homme – République démocratique du Congo
7- Alilou Cisssé Samédia – Président du Conseil national des droits de l’homme- République du Togo
8- Aboubakar Diarrassouba Nboubakar – Secrétaire général du Conseil national des droits de l’homme – Cote d’ivoire
9- Mohamed lemine Ahmed Seyfer .Conseil national des droits de l’homme – Mauritanie
10- Mohamed Abdou Lemane – Secrétaire exécutif du Conseil national des droits de l’homme – Comores
11- Raphael Chenuil Hazan – Directeur général – Ensemble contre la peine de mort- France
12- Badi Abdelghani – Ligue algérienne de défense des droits de l’homme
13- Abdelilah Benabdesselem – Coalition des instances des droits de l’homme – Maroc
14- Nicolas Perron – ECPM – France
15- Mustapha Znaidi – Organisation Marocaine des droits de l’homme.
16- Abdesselam Chafchouni – Forum Vérité et Justice - Maroc
16- Fafa Sid Lakhdhar – Présidente du Conseil National des droits de l’homme – Algérie
17- Abdallah Ounir – Conseil national des droits de l’homme – Maroc
18- Mohamed Ahdaf- Avocat – Maroc
19- Fethi BelHaj Yahya –Ex détenu politique – Tunisie
20- Sadok Ben Mehenni – Ex Détenu politique - Tunisie
21- Lina Ben Mehenni – Bloggeuse
22- Mahmoud Ben Romdhane – Ex président d’Amnesty International
23- Mansour Guagui – Historien – Tunisie
24- Ezzedine Hazgui – Réseau Dostourna – Tunisie
25- Mourad Ben Cheikh – Réalisateur – Tunisie


Commentaires (10)
CommenterMaintenir la peine de mort
vive la peine de mort
la peine de mort doit être interdite... supprimée !
Les USA exécutent à tire larigot : y-a-t-il moins de meurtres ?
il y a 10 ans, l'assassin d'une joggeuse en région parisienne, condamné, il avait avoué, a été disculpé suite à l'arrestation d'un homme dont l'ADN était celui de l'assassin.
Le condamné avait avoué sous la pression. Quand on sait comment sont obtenus les aveux.... Ils ne sont plus une preuve. Et heureusement.
Alors bien sûr que j'aimerais tuer l'assassin d'un de mes enfants. Mais la loi m'empêchera d'avoir cet instinct de vengeance. Elle me forcera à me ramener au niveau de l'humanité.
Si le peine de mort risque de tuer un innocent, je préfère 10 coupables en liberté.
Quand je lis vos commentaires immondes, je me dis que Marine le Pen est plus proche de vous, que des Français !!
Devenez des humains, avec une réflexion d'humain..
Après 18 ans de vie en Tunisie, j'en arrive à me dire que votre logiciel aurait besoin dune mise à jour !
la peine de mort pour tous les inutiles
PEU IMPORTE
Je préfère économiser mon énergie pour défendre d'autres innocents.
La justice en Tunisie
INADMISSIBLE
vraiment c'est inadmissible
la peine de mort doit exister
et ces signataires contre la peine de mort si jamais on assassine l'un de leurs bien aimés ( chose que je ne leur souhaite pas ) surement ils changeront d'avis
LA JUSTICE CE N'EST PAS LA JUSTICE SOCIALE
La peine de mort est parfois la seule justice qui peut apaiser les victimes ou leurs familles. Je ne suis pas pour son abrogation.
Quand la justice se trompe et condamne un innocent, c'est ce que l'on appelle une erreur judiciaire.
Lui faire reconnaître qu'elle a
envoyé un innocent en prison relève du parcours du combattant. C'est horrible le pauvre