Pour ce qui est du détournement des sommes en devises, les grands sociétés de TO ne vont bien sûr pas vous verser cet argent directement sur un compte en Suisse à votre nom, c'est fini depuis belle lurette, par contre les hôteliers Tunisiens créent des sociétés à l'étranger qui achètent la prestation 10 euros à l'hôtelier et la revendent 20 au TO, ce qui fait que les 10 de bénéfice restent à l'étranger, c'est un montage courant dans le métier.

La Fédération tunisienne de l'hôtellerie (FTH) vient a réagi dans un communiqué publié jeudi 28 septembre 2017, à certaines mesures annoncées dans le projet de Loi de finances 2018.
Elle s’est dite alarmée par ce que contient le projet alors que le secteur touristique est fortement ébranlé et en grande difficulté depuis 7 ans. « Certes, l’année 2017 connaît un début de reprise, mais les chiffres sont encore loin de ceux de 2014 (-26%), et encore très loin des réalisations de 2010 », relève le communiqué.
La fédération estime que «le projet de LF 2018 ne fait que confirmer le désintérêt de l’Etat pour un secteur des plus stratégiques, fortement pourvoyeur de devises étrangères» et qu’il va «inévitablement entrainer des fermetures d’hôtels et la perte de milliers d’emplois».
S’agissant de la hausse de la TVA, la FTH a indiqué que les contrats avec les tour-opérateurs se négocient un an à l’avance, en prix TTC fermes et non révisables. C’est une pratique internationale du secteur.
Les contrats 2018 sont déjà signés et toute hausse de la TVA sera exclusivement supportée par l’hôtelier qui, aujourd’hui, n’en a plus les moyens. Elle réclame, donc, des dispositions transitoires pour que son application démarre en 2019.
En ce qui concerne la taxe de 3 dinars sur la nuitée, elle précise qu’elle a déjà été remplacée en 2015 par une taxe de 20 dinars sur les billets d’avions et de bateaux. La remettre en 2018 revient donc à une double imposition.
En se basant sur les chiffres de 2014, année de référence, cette taxe rapporterait à l’Etat 72 millions de dinars (MD) dans le meilleur des cas. La FTH propose son remplacement soit par la révision à la hausse de la taxe sur les billets qui passerait de 20 à 30 dinars (environ 3€ de plus) moyennant des dispositions transitoires (ce qui rapporterait au moins 80 MD aux caisses de l’Etat), soit par la réactivation du timbre de 30 dinars à la sortie du territoire, sauf pour les Maghrébins (ce qui rapporterait 90 MD à l’Etat).
Au sujet de la hausse des droits de consommation sur l’alcool, la fédération considère que la mesure est insensée et va réactiver les circuits de vente parallèle, disparus depuis 2015 grâce à la baisse des taxes.
Elle note, également, que les hôtels vendent à l’avance avec des prix non modifiables en «all inclusive». Ainsi, toute hausse de taxe sera impossible à supporter par l’hôtelier et entrainera inévitablement des fermetures d’hôtels étant données la crise et les marges actuelles très réduites. Elle propose, en remplacement, une augmentation significative des droits annuels des licences d’alcool pour les grossistes et détaillants type supermarchés, hypermarchés et autres débits d’alcool, ainsi que pour les hôteliers et restaurateurs.
La Fédération tunisienne de l'hôtellerie pense que l’Etat a choisi, encore une fois, la facilité en prélevant chez les entreprises en règle, alors que 50% de l’économie tunisienne se fait sur le marché parallèle sans que des mesures efficaces ne soient prises.
D’après communiqué
Commentaires (7)
Commenter@Pro du tourisme : merci mais sa77a ennoum
Pour ce qui est du détournement des sommes en devises, les grands sociétés de TO ne vont bien sûr pas vous verser cet argent directement sur un compte en Suisse à votre nom, c'est fini depuis belle lurette, par contre les hôteliers Tunisiens créent des sociétés à l'étranger qui achètent la prestation 10 euros à l'hôtelier et la revendent 20 au TO, ce qui fait que les 10 de bénéfice restent à l'étranger, c'est un montage courant dans le métier.
Rectification
Taxe hotels
Repenser le tourisme
De plus l'erreur a été dans le passé d'une part d'orienter le tourisme vers le balnéaire qui est une activité saisonnière donc avec des emplois précaires et peu qualifiés et d'autre part de croire que l'on peut développer un pays en se basant sur ce secteur en priorité.
Avec des recettes ne dépassent pas 1 milliard huit cent millions d'euros depuis la fin des années 90 Il est temps de repenser complètement la politique du tourisme qui doit devenir une activité ayant des retombées positives sur toutes les couches de la population et dans toutes les régions .
Les TO étrangers ne payent pas la TVA, CQFD
De toutes les façons, ces hôteliers qui ne remboursent plus leurs emprunts bancaires, ni la STEG, ni la SONEDE, touchent les 3/4 de ce que leur doivent les TO dans des structures offshores et gardent l'argent en devise au frais au Luxembourg ou en Suisse, ils ne rapatrient en Tunisie qu'une maigre partie qui sert juste à honorer les salaires miséreux des employés de leur 5 étoiles aux normes locales ( sic ).
Payez vos impôts ou fermez
Messieurs, payez vos impôts et si ça rapporte rien comme vous dite, fermez boutique.
completement faux!
Rien que voir les anciens communiqués émanant de cette FTH, toujours la même chose.
Souvent ces responsables de cette federations nous balancent les chiffres de 2010...déjà, certes le nombre de nuités en 2010 sont plus importantes mais franchement on doute fort que les revenus soient inférieurs à ceux de 2010. Il ne faut pas oublier que le prix de la nuité vendue localement est nettement superieure à celle vendu aux TO.

