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Chroniques
Les banques publiques en point de mire
19/01/2017 | 16:00
4 min

 

Après leur recapitalisation, le sort des banques publiques est-il déjà scellé ?

C’est devant la future élite du pays, les étudiants de l’IPEST (Institut préparatoire aux études scientifiques et techniques de Tunis), un 14 janvier, que le Chef du gouvernement, Youssef Chahed a annoncé une refonte radicale de la présence de l’Etat dans le secteur bancaire, d’une part et d’une redéfinition des moyens et des missions de l’Etat dans le financement de l’économie, d’autre part. Youssef  Chahed voulait esquisser à la future génération de décideurs ce qui configurera l’économie tunisienne dans l’avenir. Au premier chef son secteur bancaire et particulièrement les banques publiques.  Cependant, le Chahed  n’y alla pas de main morte, lors de cette rencontre. « Tout le monde sait que les banques publiques, censées être le bras financier de l’Etat, sont aujourd’hui incapables de jouer leur rôle. Alors qu’elles sont censées être une des solutions pour sortir le pays de la crise économique, elles sont devenues une des difficultés dont souffre l’économie du pays », a lancé Youssef Chahed, avant d’indiquer qu’ « il faudrait que nous nous interrogions sincèrement sur le besoin pour l’Etat d’avoir 3 banques publiques qui, de surcroît, souffrent de grosses difficultés. Ne serait-il pas plus judicieux d’avoir une grande institution financière publique ayant une grande capacité financière et qui serait apte à concurrencer les banques privées ».

 

Cependant, ce que le Chef du gouvernement omet de dire, c’est l’énorme responsabilité de l’Etat dans les difficultés que vivent les 3 grandes banques publiques que sont la STB, la BH et la BNA et les autres BTS, BFPME,… Avant 2011, c’est sous la pression de l’Etat qu’elles furent amenées à dispenser inconsidérément des crédits à une oligarchie en constitution. Le volume des créances douteuses n’en sont que la conséquente illustration. Après 2011, ces banques ont été amenées à financer inconsidérément, avec la coupable bienveillance de la Banque centrale de Tunisie, les besoins de financement de l’Etat pour couvrir ses dépenses budgétaires ou pour venir en aide aux entreprises publiques aux abois. C’est en étant d’abord les bras financiers de l’Etat et ensuite seulement de véritables banques, évoluant dans un système concurrentiel, que nos banques publiques se sont retrouvées coincées entre le marteau de l’Etat et l’enclume du marché. Le résultat n’est d’ailleurs pas beau à voir. La recapitalisation a évité à nos banques publiques un irrémédiable dépérissement. Elle n’en a pas garantie pour autant la pérennité. Celle-ci ne peut être assurée qu’à la faveur d’une restructuration bien pensée qui fixe dès le départ les choix et les objectifs stratégiques. Or, c’est à ce niveau que l’Etat semble tâtonner ou plutôt tergiverser. Certes le principe est acquis d’un désengagement de l’Etat des banques dans lesquelles il détient une participation minoritaire. Mais il n’est pas affirmé pour les banques mixtes.

 

Certes, samedi dernier, Youssef Chahed a parlé d’une grande institution financière publique. Mais il ne fournira pas plus de détail.

La fusion constituerait-elle la solution idoine ? Il conviendrait d’y prendre garde, à tout le moins d’être prudent. Les expériences passées de fusion bancaire ont généré plus de problèmes que de solutions. La STB et la BNA souffrent aujourd’hui encore des conséquences de la fusion-absorption de la BNDT et de la BDET d’une part et de la BNDA d’autre part. Une proportion significative des créances accrochées de ces deux établissements de crédits résulte de ces fusions-absorption. D’autre part, la fusion pourrait générer un mastodonte qui serait susceptible de provoquer une distorsion du marché ou tout au moins faire naître le risque d’abus d’une position dominante. 

 

A défaut de fusion, quelle serait alors l’alternative ? En 2012, lors du lancement du « full audit » des trois banques publiques, STB, BH et BNA, les autorités tunisiennes ont commandé une étude sur « les orientations stratégiques et le modèle cible d’intervention publique dans le financement de l’économie ». Dans ses conclusions, l’étude recommande d’une part d’assainir et de relancer les 3 banques publiques, c'est-à-dire de les laisser voler de leurs propres ailes et d’autre part de mettre en place un pôle public de financement dont la gestion serait dévolue à la Caisse de dépôt et consignation (CDC) qui aurait sous son aile la BFPME, les Sicars publiques régionales et la Sotugar qui cibleraient le financement des PME. La CDC aurait sous sa tutelle la BTS pour ce qui concerne le méso et le microcrédit. Et ce n’est pas tout, puisque la CDC aurait aussi pour mission de participer au financement des grands projets d’infrastructure, les secteurs d’activité prioritaire et le logement social.

 

Serait-ce ce scénario qui aurait la préférence de l’actuel gouvernement ? En tout cas, c’est un véritable chantier dans lequel il s’engage. D’autant qu’il ne concerne pas seulement la dimension économique et financière, mais il intègre aussi une dimension sociale. Autrement dit, l’UGTT serait toujours à l’affût. Wait and See.

 

 

19/01/2017 | 16:00
4 min
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Commentaires (20)

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hateam
| 22-01-2017 09:50
Cette équation dit ce qui suit: au lieu de garantir des salaires pour des fonctionnaires(qui de toutes les façons consomment local, épargnent en local et payent la contrib fiscale à la source), mieux vaut garantir le marché local et la commande publique à l'oligarchie...
Les salariés auront le choix entre s'installer dans les cafés ou installer leur projet de cafés et le vendre à l'international.
L'équation équitable serait qu'un Etat qui a investi principalement dans les RH doit transformer le mode de gestion pour qu'il devienne le cas limite identique à un mode privé mais tout en gardant ses participations surtout que toutes les banques font actuellement fortune sur le dos de la classe moyenne qui n'a de solution que dans le recours aux prêts.

takilas
| 21-01-2017 18:38
Les archimilliardaires de nahdha vont certainement s'associer pour former leur(s) propre banque et se garantir une meilleure colonisation interne de La Tunisie et bien entendu et essentiellement la capitale "dite" Tunis, mais plutôt qu'il s'agit beaucoup plus d'une principauté, étant donné que la majorité du peuple tunisien est entassée dans cette pauvre et désordonnée ville.

Rationnel
| 21-01-2017 15:41
L'etat a recapitalisé les banques semi-étatiques, les difficultés de ces banques sont dues à la crise du tourisme et l'incapacité de ce secteur de rembourser les prêts. L'etat a décidé d'investir dans le tourisme et les banques étaient dans l'obligation de financer le secteur.

Après de la crise de 2008, les USA et plusieurs pays ont recapitalise les banques travers plusieurs opérations de quantitative easing et de support divers a un coup de plus 16.8 trillion de dollars. Dans ce cas les banques étaient les auteurs de la crise mais les etats sont intervenus pour les sauver. Dans le cas de la Tunisie les orientation de l'etat étaient la cause de la crise.

Rationnel
| 21-01-2017 15:30
Les banques ne peuvent se transformer à un venture fund comme ceux qui existent à Silicon Valley. Les Venture Funds sont flexibles, rapides, et prennent de grands risques, les investisseurs encouragent les innovations mais ils prennent une grande partie de "l'equity". Je crois qu'en Tunisie n'a pas de Venture Fund bien établis, il y'a un petit début. L'etat ne peut pas jouer ce rôle.

Tunisienne
| 21-01-2017 08:47


Bonjour Rationnel ,

La CDC est censée être l'investisseur de l'Etat par excellence. Le financement par la CDC de projets d'infrastructure permettant le développement de services publics fait partie du c'ur de son métier. Ce sont des projets jugés directement ou indirectement structurants. L'Etat soutient la CDC sur ces projets d'infrastructure, mais elle peut également s'associer à des partenaires privés dans le cadre de partenariats public-privé (PPP). Cependant, la CDC ne couvre pas tous les projets d'infrastructure. Il est donc logique que les financements de la BAD ou autres ne passent pas systématiquement par la CDC.


Pour revenir au c'ur du sujet, je ne défends pas coûte que coûte le présent projet qui est certainement un projet très ambitieux et nécessitant beaucoup de temps et de préalables (méthodologiques, organisationnels, communicationnels...). En revanche, je défends l'existence d'un service (de financement) public minimum, de qualité, pour accompagner les ambitions de la socioéconomie (comme on peut exiger un minimum de services publics médiatique, de transport, de santé... de qualité, c'est-à-dire dans des secteurs névralgiques qu'on ne peut pas livrer en totalité à la logique et aux soins du secteur privé).

Or, pour qu'il y ait ce minimum de service de financement public de qualité, on ne peut continuer à fonctionner à l'identique avec l'existant. Il faut de toute façon trouver des solutions de grande envergure et durables pour apporter des solutions socioéconomiques d'envergure, de long terme et durables.

En l'état actuel des choses, les principaux blocages des banques publiques résident dans le fait qu'elles soient :

- mal gérées (avec des compétences décalées par rapport aux exigences socioéconomiques et une prédominance d'un esprit administratif « mécanique ») et défaillantes sur certains métiers tels que l'accompagnement ;

- sous-capitalisées (leur regroupement pourrait solutionner ce problème, du moins en partie) ;

- frileuses (elles ne veulent pas prendre de risques, ce qui les maintient dans le financement de créneaux très classiques et non de certaines nouvelles activités nécessaires au renouvellement de l'économie) ;

- lentes (elles fonctionnent sur le mode Administration et les temps de traitement des dossiers sont longs, d'où une mobilisation souvent lente et partielle des fonds requis, ce qui fait perdre aux opérateurs économiques beaucoup d'opportunités) ;

- non flexibles et peu adaptatives (en termes de compétences et de métiers) par rapport aux évolutions des marchés et par rapport à la diversité/ singularité des besoins qui doivent être satisfaits : on est plus dans une logique de service uniforme et les éventuelles adaptations se font surtout sur des bases relationnelles/ informelles, ce qui n'est pas digne d'un service public de qualité. Du coup, sont exclus des pans entiers de l'économie qui doivent -à mon avis- être encouragés, soutenus et développés. Je pense notamment à des activités innovantes et à forte valeur ajoutée surtout dans les services ; à des formes d'activités entrepreneuriales qui devraient bénéficier d'une plus grande attention en raison de leur importance : financer et accompagner le repreneuriat (rachat/ reprises d'entreprises existantes), développement/ expansion d'entreprises familiales, financement/ accompagnement de l'innovation (produits, process, marchés) dans les grandes entreprises...

J'ajoute que la plupart des SICARS (qui sont essentiellement des SICARS bancaires ou régionales étatiques) souffrent de ces grandes défaillances et ne fonctionnent pas vraiment sur le mode SICAR (dans le sens de prise de risques et de pari sur des activités nouvelles et à forte valeur ajoutée) puisqu'elles sont souvent gérées par des cadres de banques étatiques.

Le même problème peut être déploré du côté des deux principales banques d'Etat censées financer la création/ développement d'entreprises (BTS et BFPME).

Et lorsque certaines voire la plupart de ces structures sont défaillantes et ne jouent pas pleinement leur rôle, c'est toute la chaîne de financement qui s'en trouve compromise.


Donc, pour résumer mon point de vue, il faut un (minimum de) service de financement public de qualité. Par conséquent, il faut trouver, d'une façon ou d'une autre, des solutions aux structures de financement publiques pour qu'elles puissent accompagner effectivement la socioéconomie. Certes, il existe un problème de visibilité pour les opérateurs économiques, mais le financement public est actuellement une grande partie du problème. Je pense enfin qu'on ne peut pas demander aux gouvernants d'être audacieux et tournés vers l'avenir pour trouver des solutions socioéconomiques effectives et durables, sans cautionner en même temps le fait qu'ils veuillent entamer de grands chantiers délicats.


Bonne journée !



Dr. Jamel Tazarki
| 20-01-2017 21:50
Je n'ai rien contre les banques privées mais par contre il n'est pas normal que nos milliardaires propriétaires des banques privées refusent de recapitaliser par leurs propres moyens! Il n'est normal que les hommes d'affaires entrepreneurs tunisiens disposent de la totalité de l'épargne des Tunisiens dans leurs banques privées et s'en servent à 0% d'intérêt. Et quand ils font faillite, l'état tunisien intervient afin de les recapitaliser sans aucun rendement de compte!

En Tunisie, si vous êtes entrepreneur et que vous avez besoin d'un grand financement, ouvrez une banque et collectez l'épargne des Tunisiens, pas besoin d'aller à la bourse de Tunis. Et ski vous faites faillite, l'Etat tunisien intervient afin de vous donner de l'argent gratuitement.

Je résume: oui aux banques privées mais il faut quand même obliger nos milliardaires à recapitaliser par leurs propres moyens. Et il faut aussi protéger mieux l'épargne des Tunisiens.

Très Cordialement

Jamel Tazarki

Rationnel
| 20-01-2017 19:36
Bonsoir Tunisienne,

Vos arguments sont des preuves qui confirment que les banques publiques sont inutiles et une distraction pour le gouvernement. Je suis d'accord qu'on a besoin de financement pour les grands projets, les changements et réformes économiques. Mais comme vous l'expliquez très bien, la réforme des banques publiques est un grand chantier très complexe. Donc la nouvelle banque publique ou la supply chain financière qui doit servir aux financement des réformes et grand projets devient l'objet des réformes, et ca va prendre des années pour l'accomplir. En attendant les projet qui vont améliorer la productivité, la performance économique, les exportations et créer des emplois seront négligés. Quand on a trop de priorités, on n'a aucune priorité.

Les banques publiques sont petites et ne disposent pas d'un capital suffisant pour financer les grands projets. Pour les grands projets des sociétés tunisiennes comme la STEG s'adressent directement aux institutions internationales comme la BAD (Banque Africaine de Développement), moins d'intermédiaire et mois de frais. La BAD a approuvé un emprunt de 105 MD à la STEG. Le gouvernement doit se limiter à ces grands travaux et les banques publiques ne sont pas dans la mesure de satisfaire ce type d'emprunts.

Les raisons du manque d'investissement n'est pas le manque de financement mais le manque de visibilité et de stabilité. Ce n'est pas l'argent qui manque.

Tunisienne
| 20-01-2017 18:04


Bonsoir Rationnel,


Je ne crois pas que les banques publiques soient inutiles. Elles financent de grands travaux et projets d'envergure (projets d'infrastructure, logements...), des activités et secteurs vitaux et des projets viables mais pas forcément à forte rentabilité, nécessaires à l'économie nationale et régionale, que les banques privées ne sont pas prêtes à financer. Grâce à leur poids et leur assise (et à la garantie étatique), elles peuvent également mobiliser d'autres bailleurs de fonds (non bancaires). Le tout est de savoir réorganiser minutieusement la chaîne du financement bancaire public, après définition de pôles et activités socioéconomiques prioritaires, avec un ancrage fort dans les régions et, en filigrane, la préoccupation de renouvellement des bases de l'économie.

Il faudrait que cette chaîne de financement public soit capable de financer harmonieusement de grands travaux jugés prioritaires, le développement et le renouvellement des grandes entreprises, la création et l'expansion des petites et moyennes entreprises et la création/ pérennisation des très petites entreprises (TPE).

A mon avis, le souci avec le projet dévoilé par le Chef du Gouvernement, c'est :

- la complexité de la structure du pôle de financement public envisagé
(fusionner les trois banques est déjà un exercice titanesque, sans oublier le chantier de la création de tout un nouveau pôle ayant une nouvelle logique de fonctionnement et d'intervention);

- la dangerosité de mettre un grand nombre de structures hétérogènes et vitales pour le financement de la création/ développement d'entreprises (Sicars régionales, SOTUGAR, BFPME et BTS) sous l'autorité de la CDC;

- les problèmes de gouvernance et les problèmes politiques qui s'annoncent (la définition des structures de contrôle de ce pôle et la lourdeur certaine de ce contrôle; la CDC déjà sous contrôle nahdhaoui; la nécessité de mettre ce pôle bancaire sous le contrôle de l'ARP, avec tout ce que ça entraînera comme «marchandages» politiques habituels...).


Bonne soirée !



Rationnel
| 20-01-2017 17:28
Deutsche Bank la plus grande banque allemande n'est pas un exemple de bonne gestion, j'ai eu de la peine quand j'ai entendu récemment la déclaration du président de l'Eurogroup Jeroen Dijsselbloem : 'chaque fois qu'on accumule un peu de capital, les américains viennent le confisquer ( le lien vidéo est à CNBC http://video.cnbc.com/gallery/?video=3000585691 après la minute 2:30)'. Les américains ont imposé une amende de 7.5 Milliards de Dollars sur DB soit plus soit la moitié de son capital et plus de 2000 fois les frais de recapitalisation de la STB. La mauvaise gestion bancaire et ses conséquences est une cause de la stagnation économique des pays membres d'après le president d'Eurogroup .

Le fait que les banques soit semi-étatiques ne veut pas dire qu'elle vont agir dans l'intérêt public, voir le scandale de BFT, nawaat a essayer de comprendre ce scandale mais comme il y a un manque de transparence total on n'arrivera jamais a savoir comme les mafias profitent de notre crédulité. Les banques publiques agissent pour le profit des gens qui tiennent les rênes du pouvoir et leur protégés.

L'investissement est basé sur la confiance et la confiance se base sur l'honnêteté et la transparence, je n'ai aucun problème avec une banque privée si elle bien gérée et transparente.

Pour plus d'exemples sur la crise des banques en Allemagne voici un article de Bloomberg ( https://www.bloomberg.com/news/articles/2016-11-13/it-s-not-just-deutsche-bank-german-banking-gloom-in-four-charts )

Dr. Jamel Tazarki
| 20-01-2017 16:33
1) Les banques privées appartiennent aux hommes d'affaires entrepreneurs tunisiens,
2) Les banques privées disposent de la totalité de l'épargne des tunisiens ==> les hommes d'affaires et leurs entreprises disposent de la totalité de l'épargne des tunisiens à 0% d'intérêt ==> notre épargne risque d'être investi dans des projets à grands risques sans notre consentement ===> risques de créances toxiques (ce qui s'est produit effectivement avec les milliards investis dans le tourisme avec notre épargne)

Contre-Exemple: en Allemagne, la firme BMW a sa propre banque mais elle ne dispose pas de l'épargne des Allemands. La banque "BMW Finance" a été créée en 1988, en tant que partenaire du réseau de vente et sa mission est d'élaborer des produits pour le financement et l'assurance des véhicules des clients BMW.

Il n'est pas normal que nos hommes d'affaires entrepreneurs disposent dans leurs banques privées de la presque totalité de l'épargne des Tunisiens et peuvent s'en servir sans aucune limite et sans aucun contrôle efficace et ceci à 0% d'intérêt.

vous écrivez ci-dessous: "Les banques publiques ont servis à enrichir un groupe oligarchique et à récompenser les proches des régimes des deux dictateurs, ce n'est plus nécessaire dans un régime démocratique." ===> Je vous rappelle qu'en Allemagne, la majorité du système bancaire est nationalisée sous la forme de banques détenues par les Länder (les Etats régionaux). C'est horrible qu'en Tunisie il n'y a plus de banques qui n'appartiennent pas en grande partie à la bourgeoisie ou aux milliardaires Tunisiens qui refusent de recapitaliser par leurs propres moyens!


Dans une démocratie avec une forte opposition et une forte presse et une justice indépendante il n'y a aucun risque que "les banques publiques servent à enrichir un groupe oligarchique et à récompenser les proches et les copains"

Très Cordialement

Jamel Tazarki