Maintenant que Néji Jalloul commence à comprendre le rôle de sa mission à la tête du Ministère de l'Education par de telles décisions primordiales, pour arriver un tant soit peu à changer la mentalité de la société tunisienne, qu'il cesse désormais d'éparpiller l'attention et l'énergie des enseignants et des parents, par ses innombrables décisions du bout du stylo, à grande majorité sans la moindre importance pour la valeur éducationnelle de nos enfants. Qu'il se limite à l'application de ces nouvelles lois, surtout en ce qui concerne cette formation par alternance dans les centres de formation professionnelle et dans les entreprises. Une telle réussite nous fera diminuer le chômage de plus de la moitié, dans cinq ans seulement.
Toutefois, ce que je ne comprends pas encore, c'est le but de ce certificatif national et d'orientation pour l'obtention du diplôme de fin de l'enseignement de base, du moment que les diplômés universitaires ne trouvent pas du boulot. Qui aurait donc intérêt à recruter les diplômés de l'enseignement de base, sans qu'ils n'aient même le niveau pour accéder dans le domaine administratif, là où échouent les universitaires eux-mêmes?
Je pense dans ce sens, qu'il faut mettre fin à cette anarchie dans le domaine des services à caractère professionnel, dont souffre l'ensemble du peuple tunisien. N'importe qui ouvre un garage, un atelier, ou autres, offrant ses services aux citoyens contre un argent fou, sans qu'il ne soit ni compétent, ni qu'il maîtrise à bien son travail. Le mécanicien répare à coup de chance ; l'électricien travaille à la masse ; le réparateur TV change n'importe quoi jusqu'à voir quelque chose dans son propre miroir qui cesse de fonctionner à la maison ; le boulanger ne trouve même pas la nécessiter de faire tamiser la farine ni qu'il sache bien la levurer, nous vendant un pain qu'on jette à la journée-même ; le plombier ne se sent pas responsable de la fuite d'eau qui trouve lieu après son départ. Et les exemples comptent par myriade.
Donc, pourquoi ne pas élaborer une loi qui exigerait l'obtention d'un diplôme pour chaque métier, sans lequel il ne sera possible à personne d'ouvrir une grotte, se moquant des pauvres Tunisiens. Ces diplômes pourraient être accouplés aux diplômes de l'enseignement de base et seront très utiles à tout le monde, offrant une grande importance à l'enseignement de base lui-même.
Maintenant, Néji Jalloul commence à me plaire. Il ne lui manque encore que de niveler ces calendriers scolaires qui font à présent l'enfer des parents enseignants du Supérieur. Lorsque leurs enfants sont en vacances, ces professeurs universitaires doivent travailler et vice-versa, lorsque ces derniers se trouvent en repos, leurs enfants sont à l'école. La vie familiale des enseignants du Supérieur est devenue infernale.
Bonne chance à nos nouvelles générations, qui ne devront plus souffrir comme ce fût notre propre cas.
Vive la Tunisie. Vive la Révolution tunisienne.