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Chokri Mejri : Le juge du Kef n'a fait qu'appliquer la loi !
14/12/2016 | 11:32
2 min
Chokri Mejri : Le juge du Kef n'a fait qu'appliquer la loi !

 

Le procureur de la République du gouvernorat du Kef, Chokri Mejri, est intervenu sur les ondes d’Express Fm dans la matinale de Wassim Ben Larbi, ce mercredi 14 décembre 2016 pour s’exprimer sur l’ordonnance de mariage de la fillette de 13 ans en relation avec un jeune homme de 21 ans émise par le juge.

 

Il a déclaré : « Le juge qui a appliqué l’article 227 bis du code pénal et l’article 5 du CSP tunisien n’est pas en tort. Il a appliqué la loi et c’est même une obligation pour lui sous peine de déni de justice comme stipulé dans l’article 6 du CSP. Le juge a également ses propres convictions et personne n’est en mesure d’interférer dans son jugement. Maintenant, concernant les problématiques de l’application de cette loi et son inadéquation avec la réalité tunisienne, il faut préciser que c’est un autre volet de l’affaire ». Le procureur a également ajouté qu’il est du droit de la société civile de présenter des amendements à l’article 227 bis du code pénal ou même un autre projet de loi.

 

Concernant le rappel des faits, le procureur a précisé : « La fillette de 13 ans et 10 mois a 2 sœurs qui sont mariés à 2 frères qui ont eux-mêmes un 3ème frère. La fillette a nourri une relation avec ce 3ème frère et est tombée enceinte. Les deux jeunes gens étaient consentants lors de l’acte sexuel et lorsque la grossesse a été découverte les familles ont opté pour le mariage pour éviter le scandale mais aussi pour « avoir 3 filles mariées à 3 frères ». Après avoir réuni les expertises prouvant que la fillette est apte au mariage, le juge l’a prononcé officiellement le 5 décembre 2016 ».

Concernant l’état actuel de la fille, Chokri Mejri a indiqué qu’elle est enceinte de 3 mois et que le jeune homme est en détention.

Sur les solutions légales possibles, le procureur de la République a indiqué que l'ordonnance du juge autorisant le mariage n'est susceptible d'aucun recours maisqu’il demeure possible d’annuler le mariage par le juge aux affaires familiales pour vice de consentement. Chokri Mejri a également déclaré à ce sujet que : « Si le mariage est annulé, ce sera alors le premier précédent en matière de jurisprudence en Tunisie » ajoutant que « l’appel de la décision du juge est en tout cas impossible ».

Enfin, il a déclaré que le seuil de discernement sexuel en Tunisie devrait être fixé à l’âge de 16 ans, rappelant que dans cette affaire le viol ne peut être invoqué au titre de l’article 227 du code pénal.

 

K.H

 

14/12/2016 | 11:32
2 min
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Commentaires (24)

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Letranger
| 15-12-2016 12:53
Mansour Lahyani| 15-12-2016 12:09

Turlututu| 15-12-2016 05:04

Turlututu| 15-12-2016 04:46

Chapeau bas pour vos analyses...

Mansour Lahyani
| 15-12-2016 12:27
"Le juge a également ses propres convictions et personne n'est en mesure d'interférer dans son jugement" : serions-nous, par hasard et par malheur, dans un régime de "gouvernement des juges" ? Le juge bénéficie-t-il de l'impeccabilité devant la loi et devant les hommes ?? Non, par bonheur, le juge n'est pas au-dessus de la censure des hommes et des institutions. Puisqu'il juge "selon ses convictions", il est soumis à bien des contrôles, minutieusement établis : l'appel, la cass', la révision éventuelle... Ce Monsieur Mejri continue à prendre les gens pour des idiots, voire pour des ignares ! Il a fondé son plaidoyer corporatiste sur l'art. 227 assassin en faveur de son collègue, tout en occultant l'art. 227 bis libérateur... qui énonce : "bis ' (Ajouté par la loi n°58-15 du 4 mars 1958, la loi n°69-21 du 27 mars 1969 et la loi n°89 -23 du 27 février 1989). «Est puni d'emprisonnement pendant six ans, celui qui fait subir, sans violences, l'acte sexuel à un enfant de sexe féminin âgé de moins de quinze ans accomplis.
La peine est de cinq ans d'emprisonnement si l'âge de la victime est supérieur à quinze ans et inférieur à vingt ans accomplis. La tentative est punissable. Le mariage du coupable avec la victime dans les deux cas prévus par le présent article arrête les poursuites ou les effets de la condamnation.
La poursuite ou les effets de la condamnation seront repris si, avant l'expiration de deux ans à dater de la consommation du mariage, ce dernier prend fin par le divorce prononcé à la demande du mari, conformément à l'article 31, 3 du Code du statut personnel.» Mais ces alinéas, Mejri a préféré les passer sous silence, allez savoir pourquoi...

Mansour Lahyani
| 15-12-2016 12:09
Bien sûr que j'ai raison ! Et, en réponse à vos sarcasmes très déplacés, voici ce que dit la législation mise à jour grâce à un commentateur : Article 227 bis ' (Ajouté par la loi n°58-15 du 4 mars 1958, la loi n°69-21 du 27 mars 1969 et la loi n°89 -23 du 27 février 1989). «Est puni d'emprisonnement pendant six ans, celui qui fait subir, sans violences, l'acte sexuel à un enfant de sexe féminin âgé de moins de quinze ans accomplis.
La peine est de cinq ans d'emprisonnement si l'âge de la victime est supérieur à quinze ans et inférieur à vingt ans accomplis. La tentative est punissable. Le mariage du coupable avec la victime dans les deux cas prévus par le présent article arrête les poursuites ou les effets de la condamnation.
La poursuite ou les effets de la condamnation seront repris si, avant l'expiration de deux ans à dater de la consommation du mariage, ce dernier prend fin par le divorce prononcé à la demande du mari, conformément à l'article 31, 3 du Code du statut personnel.»
Vous voilà suffisamment édifié, je suppose ? Tout ce qui a été édicté par le « chef suprême » n'est pas forcément à jeter, n'est-ce pas ???

adel
| 15-12-2016 11:26
Pour appliquer la loi, il faut déjà avoir une cervelle et un raisonnement sain ce qui n'est pas le cas pour le juge en question.

Turlututu
| 15-12-2016 05:04
Si on faisait le parallèle entre ce fait et bien d'autres relatifs aux moeurs en général :arrestation de femmes dans un bar, arrestations de minoritaires chrétiens, violences faites aux non jeuneurs durant le mois de ramadan, impunité totale et relaxe de personnes interpellés dès lors qu'il s'agit d'islamistes..ect. On se demanderait si ce n'était pas la Charia qui était déjà en vigueur dans le pays sans que personne n'en soit officiellement informé !. C'est très curieux et ça a même une odeur de fait accompli !.

Turlututu
| 15-12-2016 04:46
Le consentement d'une fillette de 13 ans n'a aucune valeur juridique et par conséquent ce mariage est nul et non avenu. Un juge et un procureur ne peuvent pas ignorer une disposition légale aussi basique. Ils sont de mauvaise foi et complice de je ne sais quoi ou qui !.
C'est de l'obscurantisme.
Une dégringolade au moyen âge.
Mais où va donc ce beau pays..Qui en des temps anciens était si paisible et insouciant ?!.

mejri
| 14-12-2016 21:55
Peut être mon français il est mauvais car ça fait longtemps que j ai pas pratiquer cette langue . Mais a tous les gens qui insulte ce procureur qui n as fait qu'appliquer la loi au premier lieu en admettant que ce procureur n as fait que son boulot selon la loi annoncée par le gouvernement que vous avez choisit .... a mon avis avant de parler des loi il faut parler de s'avoir se respecter puis discuter ...votre impolitesse dans les commentaires prouve votre niveau de culture et elle est une preuve que au lieu que vous essayer de changer la loi et de se manifester vous accuser un homme qui as fait que son boulot et qui as jurer d'appliquer la loi depuis 27 ans de carrière ....honte pour vous et pour la tunisie qui as une telle espèce qui savent que parler et non réagir ya 5aweffa

nazou
| 14-12-2016 20:31
T'es pas un homme !!!

J'ai réussi à bousillé ta soirée !!
Et t'a pas fini d'avoir des journées et des soirées bousiller !!!

Tu pourras remercier Trump !!!
Oui, avec Trump tu pourras pas jouer le censeur !!

HatemC
| 14-12-2016 19:36
Posez la question @ ce merdeux de Procureur de la République

Et si sa fille de 13 ans tombait enceinte d'un jeune de 21 ans ...

Qu'elle serait sa réaction ce face de rat ????????

Il la donnerait en noce @ son fornicateur pour sauver la FACE ????

Fornicateur = Personne qui commet le péché de la chair hors mariage ...

Pourquoi les journalistes ne posent pas la question qui fâche ????
Le Procureur de la République a botté en touche et pris partie pour appliquer la Charia ...

La Tunisie de 2016 devrait virer ces dégénérés ...

Ils n'ont aucune place dans les rouages de l'Etat ...

Ils sont les ennemis d'un Etat Civil et de Droit ...

Ce Procureur ne fait qu'approuver une loi INIQUE que Nahdha le partie islamique n'a pas voulu réformer ...

Donc il est permis de violer une gamine et l'épouser pour échapper au déshonneur ????? HC

Gg
| 14-12-2016 18:51
S'il suffisait d'appliquer la loi, un ordinateur ferait très bien le travail.
Et si on a des juges, c'est justement pour juger de l'application de la loi, de façon adaptée aux cas d'espèces.
Et ce d'autant plus que le code pénal tunisien regorge de lois contradictoires (voir les commentaires dans l'autre sujet sur cette triste histoire).

Décidément, je hais Le Kef, et ça se confirme!: