Une fillette de 13 ans mariée par une décision de justice à son agresseur, le ministère de la Femme réagit
Le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance a publié un communiqué rendu public ce mardi 13 décembre 2016, pour clarifier la situation de la fillette de 13 ans qui a été mariée par une décision de justice à son agresseur de 21 ans au Kef.
Le département a, de prime abord, indiqué que « dans cette affaire c’est l’intérêt supérieur de l’enfant mineur qui prévaut ». Il a également fait état de « sa profonde inquiétude concernant la fillette, alors qu’une décision de justice a été émise, statuant sur son mariage avec son agresseur» et ce en application des dispositions de l’article 227 du code pénal tunisien qui édicte que le mariage entre un agresseur et sa victime met fin aux poursuites et au procès.
Le communiqué a également mentionné que depuis le début de l’affaire, le ministère a poussé à la suspension de ce verdict et l’annulation du mariage, car la situation de la fillette tombe sous le coup de l’article 20 du code de la protection de l’Enfance.
Par ailleurs le ministère s’est engagé, via ses structures institutionnelles ainsi qu’en coordination avec les services des autres ministères compétents, « à prendre en charge la victime pour lui apporter le soutien psychologique et sanitaire urgent ainsi que l’aide sociale nécessaire pour son intégration et son évolution au sein de la société ».
Enfin, le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance a exhorté les députés de l’ARP à accélérer la mise en place du projet de loi fondamentale relatif à la lutte contre les violences faites aux femmes et qui prévoit un arsenal juridique conséquent pour éradiquer toutes les formes de violences. Cela par la prévention, la poursuite en justice des agresseurs et la protection des victimes.
Le département a également appelé tous les médias tunisiens à ne pas révéler l’identité de la mineure victime des faits.
K.H