
Le président de l’Instance supérieur indépendante pour les élections (ISIE), Chafik Sarsar, était l’invité de Midi Show sur Mosaïque FM ce mardi 20 septembre 2016 pour revenir sur l’impossibilité de la tenue des élections municipales à la date prévue, soit le 26 mars 2017, et sur les conséquences alarmantes de ce report.
A la question de Boubaker Ben Akecha : « Cherchez-vous à nous faire peur quand vous dites que ces élections pourraient n’avoir lieu qu’en 2018 ? » Le président de l’ISIE a répondu : « Non c’est juste une catastrophe et il faut saisir que cette catastrophe est une réalité ! ». Il a ajouté qu’en janvier 2018 cela fera 4 ans que la Constitution tunisienne amendée sera entrée en vigueur et que les principes, articles et chapitres qui y sont contenus sont toujours lettres mortes.
La catastrophe annoncée par Chafik Sarsar est une catastrophe pour la croissance, car les régions sont les leviers de la future croissance économique du pays, il a également ajouté que cette catastrophe s’observait au niveau de la perte de confiance des citoyens. Comme il l’a déclaré : « Le Tunisien vit déjà dans une grande précarité, en tant qu’électeur il subira bientôt une autre forme d’usure puisque si les élections municipales avaient lieu en 2018, il ne faudra pas oublier les élections législatives de 2019 où le citoyen sera également appelé à voter ».
Concernant la date du 26 mars 2017, le président de l’ISIE a affirmé qu’elle ne pourra pas être le jour de la tenue des élections municipales pour 2 raisons principales : d’abord le retard pris dans le vote de la loi électorale à l’ARP mais également le retard pris pour le vote du code des collectivités locales. C’est donc à l’ARP qu’il y a blocage. Sous un autre angle, le président de l’ISIE a ajouté que la tenue des élections en octobre 2017 reste probable si ces 2 lois sont votées à l’ARP.
Chafik Sarsar a expliqué que le retard pris a, avant tout, une justification politique.Si le retard est intentionnel ou non, le président de l’ISIE n’a pas donné plus de détails mais il a avancé qu’il existait une inquiétudepolitique vis-à-vis de la tenue de ces élections : « Ces élections doivent être perçues comme un examen pour les autorités gouvernantes car leur résultat donnera une idée de l’orientation de l’opinion publique et c’est cela qui fait peur. J’ajouterai que cette peur ne doit pas être la cause du retard pris pour le vote de la loi électorale à l’ARP car ce serait une vision opportuniste ; il ne faut pas omettre qu’élection signifie alternance… ». Renchérissant que : « Si c’est de la défaite dont nous avons peur alors il faut corriger la donne en allant voter, car voter c’est demander des comptes aux gouvernants ».
Sur la proposition de sensibiliser l’opinion publique pour donner pleine conscience aux citoyens sur l’importance de ces élections, Chafik Sarsar a indiqué que pour cela il faut avant tout fixer la date qui sera la date de rendez-vous de tous les citoyens tunisiens pour aller aux urnes. Sans la détermination de cette date, la tenue des élections restera virtuelle. C’est grâce à l’établissement de cette date que la méthodologie, le rétro planning et le média planning relatifs à ces élections seront rendus possibles.
Enfin, Chafik Sarsar a clôt sa déclaration en indiquant que le 23 octobre 2016 sera la date de la tenue élections au sein du Conseil Supérieur de la Magistrature et après cela auront lieu des élections au pour la cour constitutionnelle.
K.H

Commentaires (3)
CommenterTravailler à gagner la confiance du peuple
Le recul des élections municipales est intentionnel
LE CAUCHEMARS DE CERTAINS
* des villes transformées en poubelles, avec des odeurs suffocantes, qui donnent une mauvaise image du tunisien ;
* des trottoirs envahis par des voitures et de la marchandise ;
* de mauvais services municipaux ;
* la dégradation de l'environnement urbain ;
* de la corruption,...
Les élections municipales sont une tracasserie pour la classe politique ; elles déterminent les poids des paris politiques
* une opinion négative sur des politicards
égoïstes, bavards, soûlards et infâmes.