
Le porte-parole du Front populaire (FP), Hamma Hammami, a estimé, dans une déclaration accordée à la TAP, lundi 1er août 2016, en marge du conseil régional du parti des travailleurs à Monastir, que « le prochain gouvernement échouera car il n'aura pas de nouvelles alternatives et un nouveau programme et sera forcé de réprimer les libertés pour faire passer des mesures douloureuses ».
Il a ajouté, selon la même source, que « le gouvernement d'union nationale ne pourra pas venir à bout de la crise causée par les choix de la coalition au pouvoir, le gouvernement, la présidence de la République et la majorité au parlement ».
Hamma Hammami a souligné que « le pays vit une crise de pouvoir global due à des choix erronés ».
« Il n'y a pas de traitement nouveau à la crise et un débat sur ses véritables causes mais une tentative de mettre sur le dos du chef du gouvernement démissionnaire ses causes » a-t-il ajouté. « Sauver la Tunisie est possible et les mesures semblent claires, simples et à la portée, mais la problématique est d'ordre politique » a enfin estimé le porte-parole du FP.
Rappelons que les élus du FP ont boycotté samedi, le vote de confiance pour le gouvernement Essid, estimant être « non concernés par ce vote ».
M.B.Z (avec TAP)

Commentaires (27)
CommenterH.
A Rationnel, TMT, Hannibal...
Je suis surtout dans un souci de réalisme et de vision globale des choses.
Sortons des généralités et voyons les choses dans leur contexte TUNISIEN !
- les grands groupes pétroliers (pourvoyant des rentes conséquentes) sont partis (pour cause de baisse du prix du pétrole), les méga-projets (financement par des pays du Golfe) censés créer des milliers d'emploi et promouvoir des pôles économiques entiers sont au point mort et un Yassine Brahim se démène depuis plus d'une année pour organiser la Conférence des investisseurs de la Tunisie et promouvoir l'investissement dans les régions. Oui, nous avons besoin de l'investissement étranger à côté de l'investissement intérieur qui est frileux, capitalistiquement limité et qui a démontré jusque-là une propension à pomper le système plutôt qu'à créer de la richesse;
- les diplômés tunisiens sont parmi les plus nombreux au monde, mais également les plus «analphabètes», les plus inopérationnels sur le marché du travail, les plus nonchalants et les plus grévistes maintenant;
- L'inflation bénéfique ? Pour le moment, elle est source de paupérisation des classes moyennes et de plus de paupérisation des pauvres ! Quant à ceux qui peuvent placer leurs épargnes, ils les placeront dans l'immobilier, les cafés, les salons de thé et, plus généralement, dans des activités spéculatives et peu créatrices de valeur socioéconomique;
- Lorsque l'État s'endette à l'international pour honorer les charges courantes plutôt que mettre en oeuvre les grands investissements publics et lorsqu'il s'endette pour honorer en principal et en intérêts ses précédentes dettes, je crois qu'on peut être d'accord que la situation est suffisamment alarmante;
- La dépréciation du dinar ne peut être bénéfique pour promouvoir les exportations que lorsque nos produits sont compétitifs en prix et en hors-prix, ce qui suppose maîtrise des coûts et donc productivité, mais également créativité et innovation sur les produits, agressivité commerciale à l'international, respect des délais...
Les solutions ? Pour moi, elles dépassent les seuls instruments de la politique monétaire ou même économique.
A court terme, je crois qu'il est important que les politiques expliquent et vulgarisent la situation économique, qu'ils 'uvrent à développer une conscience économique chez les citoyens, que les gouvernants arrêtent de débiliser le peuple en le caressant dans le sens du poil.
A moyen et long termes, je pense qu'il faudrait une vraie refonte du système éducatif et universitaire avec une priorisation du développement de compétences, de la créativité et de l'innovation. Il faudrait également réhabiliter l'enseignement technique. Il faudrait faire l'ingénierie de nouveaux Business Models (dans le tourisme, l'artisanat et la valorisation de nos régions; dans les activités productives...). Il faudrait se spécialiser (de façon très poussée) dans des niches porteuses. Il faudrait que la démocratie participative dans les régions ne soit pas un slogan creux, afin de promouvoir les projets idoines. Il faudrait enfin et surtout une prise de conscience citoyenne que c'est dans le bien-être de tous que se réalisera le bien-être individuel !
En vous priant d'excuser la longueur de ma réponse !
Bonne journée !
ok
A Rationnel et aux autres...
sauf sur la Loi 72, et les modes d'insertion de l'économie tunisienne ...et puis , il ne s'agit pas de monter un programme comme une usine à gaz dans le désert !
L'économie tunisienne est une économie ouverte ! Elle doit s'insérer dans l'économie mondiale avec ses atouts et ses faiblesses.
Ses points forts :
- une main d'oeuvre jeune instruite et formée
- une infrastructure publique assez développée (Grace à Bourguiba et Ben Ali !)
- Un système éducatif assez développé
- Des opportunités dans le secteur des hydrocarbures, de la santé, de l'agriculture, du phosphate et du tourisme
- une main d'oeuvre industrielle bien formée grâce à la mise en place de la Loi 72...Contrairement à ce que vous laissez croire, les industries de main d'oeuvre permettent aussi de former les travailleurs et surtout... elles permettent un transfert du mode d'organisation industrielle et un transfert de technologie, même si après 20 ans elles délocalisent pour un horizon plus clément !
- un système bancaire et financier couvrant tout le territoire
Ce sont des atouts que tout Investisseurs étrangers ne peut négliger...Il faut attirer les IDE pour créer de l'emploi, de la richesse !
Moderniser les secteurs exportateurs, hydrocarbures, phosphates, agroalimentaires, biens manufacturiers, services, tourisme...
Et alors ?
eh bien, depuis la "pseudo révolution" de 2011 l'économie tunisienne sous la direction de la Troika s'est largement dégradée !
- déficit public
- chômage massif
- aggravation de l'endettement extérieur
- embauche massive dans le secteur public...
- dégradation de la sécurité, terrorisme
- secteur du tourisme en crise
Voilà la situation telle qu'elle est !
Aujourd'hui, l'économie tunisienne est suivie de près par le FMI et la BM...pour ne pas dire qu'elle est pratiquement sous tutelle !
Je pense que tout recours à davantage de flux financiers ne peut se faire que sous garantie de pays tiers et en tenant compte des exigences du FMI et de la BM !!!
Voilà un aperçu de leurs exigences :
- Réduire le déficit budgétaire du gouvernement.
- Laisser flotter le Dinar.
- Libéraliser le commerce international en réduisant les barrières protectionnistes.
- Éliminer les contrôles de prix (plafonds et plancher).
- Éliminer les subventions (prix subventionnés).
- Privatiser les entreprises d'État, les entreprises/publiques.
- Adopter un cadre légal favorisant la libéralisation et la propriété privé.
- Réduire l'ampleur de la corruption gouvernementale.
je pense que c'est ça le programme du prochain Gouvernement...et quel que soit son chef !
ET QUELLE SERA LA POSITION DU FRONT POPULAIRE SI C'EST LE CAS ???
Et le FASSED, apparemment, c'est un fléau qui ne sembler pas trop gêner votre parti.
@Tunisienne - Le pessimisme peut conduire a plus de pessimisme
Chute des IDE et exodes des investisseurs etrangers: Ce n'est pas necessairement une mauvaise nouvelle. Il y a un consensus chez les économistes et même chez la BCT que la loi 72 et les investissements qui vont avec est négative pour l'économie. C'est ce qu'on apelle un piege de misere (misery trap) apres il y a le middle income trap. On attire les investisseurs qui cherchent la main d'oeuvre a bon marche et qui vont quitter le pays des qu'il trouvent une main d' oeuvre a moindre coût. Meme la Chine ne veut plus de ce type d'investisseur.
Le ratio de l'endettement de la Tunisie a 52% est faible. Le taux de la dette a l'echelle mondiale est de 250%. La Tunisie n'a pas besoin de rembourser la dette immédiatement mais peut la renégocier a des taux plus faibles, prendre de nouveaux prêts pour payer les anciens. Vu que les dépenses sont locales, la Tunisie n'a pas besoin d'emprunter a l'étranger donc le gouvernement peut emprunter localement, la BCT peut réduire le taux d'intérêt et ainsi réduire le déficit budgétaire. La BCT et le gouvernement peuvent permettre l'importation seulement pour les produits qui ne peuvent pas être fabriquer localement.
Le tiers des bonds de trésors a travers le monde soit 10 Trillion de dollars ont des taux d'intérêts négatifs de -0,5% ou moins. Cette tendance va durer vu que la cause principale est le vieillissement des populations a travers le monde, le Japon vit cette situation depuis 1990.
La crise de al Libye va se resoudre d'ici Octobre, le nouveau gouvermement de Serraj fait des progres. La Tunisie doit se préparer au retour très proche des daechiens après leurs défaites a Sirte.
L'inflation est un élément désirable dans l'économie, ça encourage les ménages a investir vu que l'argent liquide perd sa valeur donc ceux qui ont des épargnes vont investir dans des projets que ce soit l'immobilier ou des projets productifs et dans les deux cas ça va créer plus d'activité économique.
@Tunisienne
Mais essayons de penser à nos produits d'exportation,agriculture,tourisme,industries et services,elles connaitront sûrement une relance et par la liquidité évoluera ce qui permettrait au trésor de faire appel à l'endettement local au lieu de l'extérieur
Je sais qu'on va dire que c'est trop simpliste mais c'est ça la politique monétaire et je vous l'accorde encore tout ça dépendra du comportement des agents économiques et leur degré de citoyenneté
@Rationnel: Complètement d'accord avec vous
Cordialement
@ Rationnel
Vous oubliez de mentionner la régression des IDE (avec un départ massif d'investisseurs étrangers d'envergure) et la baisse de l'investissement en général, le surendettement public et le remboursement des dettes du pays en devises (alors que la productivité des facteurs n'est pas au RDV), le maintien de l'importation par l'État de produits de base ainsi qu'une importation significative de produits par des entreprises COMMERCIALES, la chute des exportations vers la Lybie..., sans oublier une inflation galopante (par-delà les chiffres officiels, et pour nombre de raisons dont certaines ont été évoquées plus haut) et qui impacte elle aussi le taux de change.
Dans ces conditions, la forte dépréciation du dinar peut-elle être considérée comme (globalement) bénéfique ?
Salutations
Projet F . P à la Grèce
Même ton ami Grec il c'est mis sous les bottes de Mme Merkel et il a accepté toutes les conditions qu'il lui a été imposé .
Donc tu cherche le pouvoir à la Greque !!!
@A et Hannibal - La Chute du dinar n'est pas negative
La Chute du dinar est du :
- surtout a la loi 72, des entreprises off-shore qui utilisent les réserves en devises pour importer les matières premières et ne sont pas obliger de rapatrier leurs bénéfices
- la chute du tourisme
- la chute des exportations des phosphates
- la chute des envois de devises de la part des travailleurs immigres
La banque centrale ne voit pas l'utilité de dépenser des devises pour supporter le Dinar.
La chute du Dinar est bénéfique pour l'économie puisque elle rend les produits Tunisiens plus compétitif que ce soit a l'intérieur qu'a l'extérieur du pays. Le Dinar libyen a chute aussi donc ça entraîne le dinar Tunisien avec vu que bcp de produits viennent a travers la Libye.
Des idées pour un programme économique:
Investir dans les énergies renouvelables, un programme ambitieux pour réaliser installer des panneaux solaires sur tout les toits Tunisiens et produire de l'électricité et l'exporter a l' Europe. Installer des éoliennes sur les cotes du Cap Bon. Des usines de fabrication de batteries, des Gicafactories. Introduire les voitures électriques et un réseau pour charger les voitures électriques.
Réduire le taux d'intérêt et établir un programme de 'QE: quantative easing' a l'instar de la majorité des banques centrales.
Investir dans l'agriculture et introduire les méthodes moderne de la couture des olives
Encourager la recherche et le développement dans des domaines vitaux comme la desalination de l'eau de mer. La Tunisie devient plus aride et les stations de desalination seront une nécessite. La technologie est trop chère, la Tunisie a besoin d'une industrie locale pour la desalinations des eaux.
Encourager les start-ups.
Réduire les procédures bureaucratiques et introduire des systèmes informatiques de gestion des dossiers dans l'administration publique.
Le nouveau gouvernement a de bonnes chances de reussir s'il est conduit par des jeunes.