Il est trop facile de faire la comparaison entre l'incomparable, mais ça ne pourra dénoter que de deux raisons, soit de l'ignorance avec bonne foi, soit de l'imagination avec mauvaise fois, car la vérité se trouve à des années de lumière de ce que tu viens d'exposer.
Je t'aurais compris si tu avais fait la comparaison entre la Turquie et l'Egypte, qui se ressemblent de géographie comme de démographie et même de ressources et de forces politico-militaro-économiques. Mais comment faire la moindre comparaison entre les quatre-vingts millions Turcs, habitants une superficie de 784 km2 (37ème dans le monde) reliant l'Asie à l'Europe, propriétaires de l'empire ottoman qui était en Espagne et aux portes de Vienne en Autriche, notre propre colonisateur durant plus de six siècles, avec la petite Tunisie d'une superficie de 164 km2 (92ème) dont plus de la moitié n'appartient qu'au désert, et ses dix millions d'habitants dont les ancêtres traînent toute leur vie d'une colonisation à une autre, jusqu'à notre propre dernière colonisation par les deux dictateurs régionalistes, Bourguiba et Ben Ali?
Non, s'il te plaît, cessons de démoraliser les jeunes tunisiens avec de tels complexes d'infériorité mensongers, ancrés en Tunisie depuis l'indépendance de la France par le baratin bidon du défunt dictateur déchu Bourguiba.
Je n'ai pas vu plus travailleurs que les Tunisiens, lorsqu'on leur paie adéquatement à leur effort. Je n'ai pas vu plus aimables que les Tunisiens, lorsqu'on est aimable avec eux. Je n'ai pas vu plus intelligents que les Tunisiens, lorsqu'on leur offre laboratoires et matériel. Je n'ai pas vu plus sobres que les Tunisiens, pour faire avancer leur pays rongé par le vol de leurs richesses vers une seule frange régionaliste de leur patrie. Je n'ai pas vu plus pacifiques que les Tunisiens, lorsqu'on les laisse vivre en liberté. Je n'ai pas vu plus musulmans que les Tunisiens, qui pratiquent leur religion de leur propre gré, au point que même les ivrognes parmi eux cessent de boire le long du mois de Ramadan et finissent leur vie dans la Mosquée et la prière.
Nous avons une règle irréfutable à l'étranger, c'est que même après une bagarre, on peut dormir à côté d'un Tunisien, tellement sa bonté humaine est innée, alors qu'avec un Algérien, la fureur, la colère et la vengeance l'aveuglent jusqu'au crime.
Non Monsieur, il n'y a rien de mal à reprocher aux Tunisiens. Il suffit seulement de faire la comparaison entre notre Valeureux militaire le Général Rachid Ammar (Allah yahfadhou wa yahmih), avec les autres «Saffahs» de leurs peuples en Egypte, en Syrie, au Yémen et même en Libye, pour bien comprendre la vraie valeur humaine des Tunisiens.
C'est ça le vrai Tunisien, non pas celui qu'on accuse mensongèrement de tous les maux, même de «fainéant» alors qu'il travaille ou qu'on lui colle toutes les saletés des rues et même des plages, alors que les élections municipales traînent depuis 6 ans, dans le but d'être occupées de nouveau par les «Azlems» et que Halima revienne à ses habitudes al-kadima.
La bonne vision a besoin de beaucoup d'honnêteté et d'équité. Toute autre tendance, n'appartient qu'à l'ignorance ou à la mauvaise foi.