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Béji Caïd Essebsi : Aucune intention de remplacer Habib Essid
03/02/2016 | 21:04
5 min
Béji Caïd Essebsi : Aucune intention de remplacer Habib Essid

 

Le président de la République, Béji Caïd Essebssi, a accordé dans la soirée du mercredi 3 février 2016, une entrevue exclusive à Elyès Gharbi, diffusée sur Al Wataniya 1. Il est revenu à cette occasion sur certains points épineux qui ont récemment fait couler beaucoup d’encre et qui ont alimenté les critiques envers sa personne et le gouvernement.

 

Le premier point qui a été abordé lors de cette interview, concerne l’alliance au pouvoir, tant contestée, entre le parti majoritaire Nidaa Tounes et le second parti islamiste Ennahdha. A ce propos, le président a souligné qu’il n’est pas et n’a jamais été proche de ce parti et que ce sont les urnes qui ont tranché. Il a précisé que le peuple tunisien a choisi de ne pas attribuer la majorité écrasante à Nidaa Tounes et que pour respecter le choix du peuple il a fallu engager cette coalition.

Quant à l’impact que cela aurait eu sur le parti qu’il a lui-même fondé, Béji Caïd Essebsi a affirmé que la coalition avec Ennahdha n’a rien à voir avec les conflits et la crise que connait Nidaa Tounes et qu’elle est uniquement due à la course au pouvoir que se livrent ses cadres.

 

Le président est revenu sur les accusations à son encontre et qui affirment qu’il souhaiterait faire hériter la présidence de Nidaa Tounes à son fils Hafedh Caïd Essebsi, il a déclaré que ceux qui propagent ce type d’allégations sont soit des « ignorants » soit « de mauvaise foi » et qu’il ne se mêlerait plus jamais dans les affaires du parti, pour ne pas « reproduire la même erreur deux fois ».

 

A propos de la démission du chef du cabinet de la présidence, Ridha Belhaj, le président a précisé qu’il s’agit d’une démission et non d’un limogeage et que cela s’est fait d’une manière civilisée afin de ne pas donner l’apparence d’un amalgame et pour éloigner la présidence de toute considération partisane.

 

Revenant sur les récentes manifestations qui ont secoué certaines régions du pays, et ses déclarations aux médias étrangers, accusant la gauche dans les affrontements qui en ont découlé, le président a souligné que les protestations pour le droit à l’emploi sont légitimes et que ses affirmations sur l’existence et la nocivité de l’extrême gauche et des partis intégristes, sont une généralité universelle et ne concernent pas que la Tunisie. A ce propos, il a indiqué qu’un bon nombre de ceux qui ont participé aux affrontements appartiennent à certains partis mais ce n’est pas dans ses prérogatives de donner les noms car c’est à la Justice de démêler le vrai du faux quant à leur implication. 

 

Béji Caïd Essebsi a tenu à expliquer que ses interventions dans les médias étrangers sont une occasion pour lui de redorer l’image du pays et qu’il se trouve parfois obligé de répondre à certaines questions qui concernent la Tunisie d’abord parce que souvent ces mêmes médias sont déjà au courant de ce qui s’y passe et ensuite pour rassurer les investisseurs.

 

Interpellé par le journaliste sur son opinion quant au rendement du gouvernement de Habib Essid, le président de la République a nié toute rumeur concernant son remplacement. Il a précisé que le gouvernement fait ce qu’il peut au vu de la situation générale du pays et que ses récentes rencontres avec des figures politiques à l’instar de l’ancien chef du gouvernement Mehdi Jomâa, de Ahmed Néjib Chebbi ou encore Mohamed Nouri Jouini, ne présagent aucunement d’un changement à la tête du gouvernement.  Béji Caïd Essebsi a indiqué que ces entrevues ont été l’occasion de faire le point sur sa stratégie et qu’il a pu consulter pour un avis des personnalités politiques afin d’être conforté sur ses choix ou au contraire de relever les lacunes.

 

Le président de la République est ensuite revenu sur la politique étrangère de la Tunisie, précisant qu’il adopte une politique Bourguibienne basée sur la neutralité positive et la non-ingérence dans les affaires qui concernent d’autres pays. Il a souligné que si la Tunisie est proche de l’Europe, ses liens avec le monde arabe et donc ses racines, ont souffert ces derniers temps et qu’il œuvre à rétablir les relations notamment avec l’Algérie, l’Egypte,  les Emirats et le Qatar où il se rendra prochainement.

 

Pour finir, Béji Caïd Essebsi  a affirmé que sa promesse de lever le voile sur la vérité concernant les assassinats de Chokri Belaid et de Mohamed Brahmi a été tenue, dans la mesure où le ministère de l’Intérieur n’a pas lésiné sur les efforts pour arrêter les coupables mais que le dossier est bloqué au niveau de la justice et cela dépasse ses prérogatives.

 

Il a enfin souligné que contrairement à ce qui se dit, il n’a nommé aucun de ses proches à aucun poste dans le gouvernement et qu’il présentera incessamment une initiative pour  résoudre le problème du chômage. « J’espère que les autres leaders ne vont pas encore se soulever contre mon initiative » a déclaré le président ajoutant qu’il a dit au « chef de l’opposition Hamma Hammami », lors d’une entrevue, de « saluer ses camarades et de leur dire qu’ils ont de la chance que je sois le président », dans la mesure où il reste ouvert à la critique et où il respecte les protestations légitimes.

 

« La situation n’est pas dramatique, et je ne veux pas aller dans les régions marginalisées les mains vides » a affirmé le président. « Il faut que le peuple se remette au travail, et il faut être réaliste, nous pouvons faire beaucoup de choses et donner de l’espoir au peuple et lui assurer que nous avons des solutions. En mars, des responsables de fonds des pays du Golfe visiteront la Tunisie et financeront des projets » a-t-il conclu.

 

 M.B.Z.


 

 

03/02/2016 | 21:04
5 min
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Commentaires (11)

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Mabrouka
| 05-02-2016 08:33
Il s est completement trahi,il jette la balle des assassinats politique dans le camp d une justice aux ordres,il veut garder un cheval perdant mais qui lui est totalement fidele.il nous prend pour des naifs.

takilas
| 04-02-2016 20:10
On parle des assassinats, donc...Que Dieu nous protège.
Et puis de désigner une nomination; est-ce possible sans tenir compte des intérêts et des immunités de nahdha ? Impossible !

Nahor
| 04-02-2016 12:49
Les serpents, vipères incluses (et je parle des "cadres" du parti islamiste des IKHWAN de Tunisie que M. Caïd-Essebsi flatte comme des "démocrates") n'ont pas une marche, mais une allure bien connue et qui génère immédiatement la crispation chez les humains et les animaux "à sang chaud"...

Telle est l'allure de l'actuel Président de la Tunisie, un président qui se plaint toujours de l'islam politique devant les roitelets du Golfe pour encaisser leurs chèques, et retourne assez vite pour embrasser son "ami" Rached Khériji de triste mémoire au Palais, un président ingrat vers son électorat et déjà amer à la Nation quant à ses multiples contorsions diplomatiques, politiques et surtout démagogiques...

Non, M. Caïd-Essebsi, vous n'avez rien d'un bourguibiste, mais de Bourguiba vous avez uniquement singé les gestes et imité les lunettes pour tromper le peuple et l'électorat de votre parti offert à votre propre descendance comme le cadeau royal d'un beylicat qui n'est plus, et cela à cause de votre alliance d'"affaires", d'abord cachée dans un hôtel parisien, puis exhibée comme une strip-teaseuse de cabaret à Sousse, avec le gourou d'un islamisme immonde et notamment terroriste, qui a causé le pourrissement sécuritaire, placé ses "enfants" dans le djebel, et écornée la démocratie par l'empoisonnement lent de la politique nationale !!

Les factures impayés avec le PEUPLE coûtent assez cher, M. Caïd-Essebsi.

Il serait assez mieux pour vous et la dignité que votre place demande de nous plus vous agiter en spirales à même le sol, mais de vous relever et prendre vos responsabilités, conforter le peuple et l'électorat, éloigner immédiatement du pouvoir la secte islamiste assassine de la République, bannir "les enfants" de l'ayatollah Khériji de Montplaisir , les adèptes de DAECH, lesquels donnent déjà l'assaut à la ligne Mareth près de Gabès par des infiltrations TRÈS DANGEREUSES, tandis que vous "discutez la démocratie" avec leur "père"...

Si non , je crains hélas, vous ne serez plus le Président de Tunisie, mais un autre déchu face à un soulèvement populaire sans précédent qu'aucun couvre-feu calmera: ou, pire, l'otage d'un "califat" barbare et médiéval déjà annoncé et prêché avec des années à l'avance par l'ami du gouvernement CIA/Obama et fossoyeur du Monde Arabe, Hamadi Jebali !

Dr.Ben Slama
| 04-02-2016 11:16
Rok3a kbira,il nous ment sans arret.il nous promet le paradis,il n acceptera jamais de devoiler les tueurs de Chokry Belaid et Brahmi,completement en accord avec Ghannouchi

Hatem jemaa
| 04-02-2016 10:21
Le Président de la République a dit que le changement du Chef du gouvernement ne relevait pas de ses prérogatives constitutionnelles. Nuance de taille par rapport à votre titre.

LeChuiche
| 04-02-2016 10:06
Avec cette dernière apparition de ce prestigiditateur de la parole politique qui prend le Tunisien ou tous les Tunisiens des Agrégés de la littérature arabe et politique!!!!
La majorité des Tunisiens qui l'ont écouté hier soir et j'en faisais partie dans ma Chuiche fromagère , se sont rendus compte que ce vieux Tunisois leur a menti en long et en large et qu'il n'a rien promis et que nous avons tout faux!!!
C'est ça la politique dans les Républiques bananiers,tu subis, tu fermes ta gueule et on n'a pas d'argent !!!
La semaine dernière TOUS les politiques vous mentaient sur les 50000 postes de travail, parce que si vous avez écouté votre BCE, il vous a répété par deux fois,qu'il n'y a pas d'argent dans les caisses?Encore un mensonge, vu que depuis l'année dernière la Harpe celtique je voulais direl'ARP s'est augmentée de 900 dt?
Toujours des mensonges et vous êtes les dindons de ces vieux routards de la Politique!!
Vous êtes des.......On vous ment depuis Six ans!Et vous êtes tellement passifs que tous les politiques vous marchent dessus et vous en redemandez?Pourquoi? C'est dans votre nature d'être dominé par les politiques, je dirai même esclave de vous même, de votre inculture et de votre ignorance des choses de la vie,car singer le mode de vie occidental et faire comme eux , ça ne fera pas de vous des gens super intelligents, modernes et évolués!
Vous voyez où votre comportement vous a mené?
***
Ces pauvres Tunisiens des campagnes avec leurs dures conditions de vie se réveilleront bien un jour et vous demanderont des comptes.
Ah! Si les intelligents Tunisiens faisaient leur boulot correctement,
Ils n'auront pas à le regretter un autre jour, car l'information objective du peuple est un autre métier contrairement au double langage des uns et des autres à indiquer le faux chemin à prendre à cause de l'argent, ça n'a jamais emmené quelqu'un au nirvana du paradis de l'argent et en plus jusqu'à présent :
Tapisser sa tombe avec de l'argent gagné durant toute une vie
N'emmènera pas au paradis!!!
Pauvre de vous,peuplade d'inculture qui ne pense qu'à d'arnaquer
Mutuellement! Hugh disait une certaine Sultane courtisane d'un vieux sultan y a de ça deux cents ans!!!Chah alors (?)....

Miskina Tounes
| 04-02-2016 06:52
On ne change pas une équipe qui perd. Voilà le message. Il faut que mon fils trouve la place libre. Pour ça il faut envoyer le pays droit dans le mur. Couper toutes les têtes qui sortent.
Essid il n'a aucune chance, on le laisse. Son équipe est rejetée par les tunisiens on la laisse. À part le cas Jalloul tous les autres sont inconnus ou détestés. Afek est mort, UPL n'a jamais existé et Ennadha joue un coup de poker. Beji aussi.
Miskîna Tounes

kameleon78
| 04-02-2016 00:29
Golfe et non Golf


B.N :Merci d'avoir attiré notre attention

Gardien
| 03-02-2016 23:30
Toujours le même jeu.
On voulait faire croire qu'un état dont les gens ont la même confession sont aussi des frères.
Par sa politique étrangère BCE lie la Tunisie aux états wahabites que les tunisiens haitent.
Ainsi il ouvre la Porte pour les extrémistes et vend la Tunisie pour "l'argent facile" au lieu de travailler vraiment pour le bien-être et l'indépendance de la Tunisie.
Il fait de la Tunisie un vassall de l'Arabie Saoudite, un état qui ne décide pas vraiment et libre ce qu'il veut !!!

merite
| 03-02-2016 22:27
Nous n'avons que ce que l'on mérite, comme l'a bien rappelé BCE, nous l'avons élu donc nous l'avons choisi... Nous devons assumer...