Dans un post publié sur sa page Facebook aujourd’hui, samedi 26 décembre 2015, le ministre de la Santé Saïd Aïdi a répondu à ses détracteurs commentant le flot de critiques dirigées contre lui ces derniers jours.
« Les problématiques du secteur de la santé se sont accumulées depuis 10 ans, mais nous avons accepté la responsabilité, nous avons retroussé nos manches et avons travaillé matin et soir avec un programme pour réformer le système en profondeur […] nous avons commencé à entreprendre ces réformes mais le chemin reste long et épineux. Ceci ne nous découragera pas car les obstacles demeurent les dysfonctionnements des institutions et de l’administration, le manque de discipline et la corruption galopante. Nous savons que l’ouverture de ces dossiers engendrera un feu de critiques de la part des détracteurs de ces réforme, mais nous sommes aux aguets », peut-on lire.
Un message qui répond aux vives critiques formulées à l’encontre du ministre de la Santé notamment après la polémique suscitée par les différents dysfonctionnements au sein du secteur, les décès des patientes dans l’hôpital de Tataouine, mais aussi le récent limogeage d’un médecin de l’hôpital de Sidi Bouzid. Suite à ce limogeage, une campagne de dénigrement a également été orchestrée sur la toile contre le ministre qualifié de « bourgeois » par des pages proches des islamistes et accusé d’ « avoir échoué dans sa mission ».
Selon la version du médecin, qui s’est exprimé vendredi 25 décembre sur Nessma TV, il s’agirait d’un « limogeage abusif » qui ferait suite à de « simples critiques » émises en présence du ministre. En effet, le médecin affirme n’avoir été coupable que de « critiques des conditions déplorables constatées au sein de l’hôpital régional de Sidi Bouzid », et ce lors d’une visite effectuée dans la région par Saïd Aïdi le 23 décembre. A l’occasion de cette visite, le médecin Aref Azizi dit avoir dit à l’adresse du ministre que « son déplacement ne servait à rien » et qu’il fallait « des actions concrètes pour améliorer la situation dans l’hôpital et dans la région, pour une meilleure prise en charge des patients ».
Aref Azizi a tout de suite été soutenu par l’association «Médecins contre la dictature» qui a dénoncé sa suspension en estimant qu’elle serait « en contradiction avec l’article 31 de la constitution ». « Saïd Aïdi est l’un des plus dangereux ministres de la Santé depuis l’indépendance », a déclaré Dhaferallah Chefîi, porte-parole de l’association lors d’une émission diffusée sur la chaîne interdite Zitouna Tv, ce soir, destinée à réunir des invités attaquant le ministre. Pour étayer ses dires, il est revenu sur le limogeage de Néjib Karoui, autre invité présent sur le plateau pour commenter cette polémique.
On rappellera que Néjib Karoui a été limogé par Saïd Aïdi en juin dernier après l’attentat de Sousse. Ancien chef du service du Samu à l’hôpital de Sousse, Néjib Karoui a été limogé en raison de son refus de réserver les Samu de Sousse, pour transporter les corps des victimes de l’attentat.
Il est à noter que Aref Azizi est connu pour être un personnage controversé et politisé qui ne cache pas son animosité au pouvoir en place qualifié de « RCDiste » dans ses publications. En effet, dans ses posts Facebook incendiaires, le médecin limogé n’hésite pas à recourir à un langage violent menaçant Béji Caïd Essebsi et appellant à la « vengeance » et à « l’effusion de sang » contre les « ennemis des révolutionnaires ».
S.T.
Commentaires (87)
CommenterPolémique
Un medecin rien qui prêche la violence n'est pas un medecin
@Mansour Lahyani| 28-12-2015 16:18...le vice caché
Bien-sûr, les fameuses réformes imposées par les prêteurs de deniers.
Il y a des problèmes et voici la seule solution.
Le vice dans toute cette sordide histoire, qui à la base est pour le bien-être des individus, est que le secteur privé n'est là que pour une question de rentabilité.
Pour que cela soit rentable il faudra des malades et pour qu'il y ait des malades, il faudra bien les rendre malades...le vice, c'est ça.
Ce qui à la base était sain et honnête, deviendra malsain et malhonnête car le fric appelle à plus de fric et les actionnaires ne sont pas là pour les beaux yeux des malades mais pour les dividendes, alors qu'un secteur 100% public ne fonctionne pas avec cette objectivité là. Toute la nuance est là !
Je comprends mieux ceux qui montent au créneau.
Ecoeurée, sur ce coup j'ai été naïve, merci pour cet éclairage.
Test
@aboub | 27-12-2015 11:07
Il n'est certainement pas illusoire de penser que la loi relative au partenariat secteur public - secteur prié trouvera là sa juste application, l'État mettant à la disposition du privé les infrastructures(bâtiments, gros aménagements....) sous forme de concession et le privé se chargeant de passer à la caisse !!! Nous verrions alors l'hôpital fonctionner comme il convient sous la férule des bons médecins, ces derniers se remplissant la bedaine encore plus facilement, et ma soeur Aïcha mettre bas sans risque, mais en y laissant également la peau du cul de son mari et de ses enfants'
Voilà l'idée maîtresse de toute cette agitation, il n'aura fallu que le décès de quelques Mabrouka, Aïcha et Hadda pour y atteindre'
Médecin taupe a la solde de la secte du gourou
Takilas nous parle du sport d'endurance!
Alors soyons esclave du sport d'endurance pour ne pas etre esclave des médicament
Sport oh mais quel sport?
Attention avant de se lancer dans le sport, un petit diagnostic s'impose à savoir connaitre son rythme cardiaque pour ne pas avoir des surprises.
Il y a une question de la TAILLE DU COEUR qu'on peut déterminer avec le nombre de battement du coeur. Une bradycardie ou tachycardie...
Encore, comme ma préférence va au sport d'endurance, il ne faut pas oublier de prendre sa bouteille de BOISSON pour toute période supérieure à 15 mn...
effectivement , ce médecin fait de la politique
Vive la Tunisie
Vous connaissez l'adage: Celui qui veut tuer son chien, l'accuse de rage! voila ce que font les perturbateurs qui tirent vers l'arrière, alors que vous, vous tirez vers l'avant.
Ce Monsieur se débat pour éradiquer cette gangrène de corruption, de démobilisation, et d'irresponsabilité qui s'est propagée comme un cancer ("3afana wa 3afakom Allah") dans le système de la santé.
Il faut soutenir et s'enrôler autour de ce Ministre, car je pense que sa présence est unique et exceptionnelle dans cette phase critique de transition.
Ce que fait cet homme actuellement, à mon avis, est exceptionnel (à l'instar du vaillant Néji Jalloul), car c'est un homme de principe, et il pouvait facilement jouer le jeu de quelques politiciens et se la couler douce; mais il a préféré la voie dure, pénible, et o combien douloureuse de la correction, de l'engagement pour parfaire ce qui est mal, désordonné et tire vers l'arrière.
Quant à ceux qui ouvrent leur grande g.. pour dire des bêtises, saboter et faire perdre du temps à des gens qui veulent travailler, on leur dira qu'il serait mieux pour eux de voir autre chose, et travailler plutôt que râler.
A M. Aidi, je dirai que votre combat est historique pour la Tunisie, et ces gens qui râlent, leur discours finira dans la poubelle, et ne restera gravé que vos actions constructives; il faut tenir bon contre vents est marrées, car LE VRAI COURAGE EST DE FAIRE CE QUI EST JUSTE!
Quand à ce pseudo médecin, je lui dis: "ma akal hyèk, walla la tehchemha,hatha language tahki bih! Tbib el ghalba wel hana werkoud ejjabana".
Ce monsieur est non seulement un détraqué, mais aussi il est dangereux, car c'est un incitateur au mépris, au régionalisme et à la violence.
Quant à son discours adressé au chef de l'Etat, la moindre des choses que pourrait faire l'Etat, est de le mettre derrière les barreaux (bien que je crois c'est ce qu'il cherche pour paraitre comme un leader et un martyr aux yeux des gens).
Ce monsieur croit que la Tunisie est un état féodal, que Sidi Bouzid ("hacha rjelha esshah, el wataniyin") est un bastion impénétrable par les autorités de l'Etat que le peuple a choisi, et a voté pour les représenter.
Eh bien, figure toi, que l'Etat a mille façon de te clouer le bec (légalement bien sur), et te faire baver pour la fin de tes jours, car non seulement "vous" (tu vois, il faut respecter les gens même dans la différence) êtes un élément perturbateur,impolis car vous manquez de respect à la plus haute instance du pays (l'instance de la présidence), mais surtout vous faites honte à votre corps de métier, c'est malheureux après toute ces années études que le pays a dépensé pour vous, pour nous donner en fin de compte un spécimen et un produit bête comme vous, c'est désolant, il n'y'a rien à dire.
M. AIDI, bon courage, vive la Tunisie, et vive son président si El Béji, rabbi ytawel fi 3omrou Incha Allah.