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L'huile d'olive tunisienne à la conquête du marché nippon
21/11/2015 | 17:26
4 min
L'huile d'olive tunisienne à la conquête du marché nippon

 

En avril dernier, un symposium sur la valorisation des résultats de recherche en biotechnologie et agriculture, tenu à Tunis, a permis de mettre en valeur la haute qualité de l’huile d’olive tunisienne et son utilité potentielle dans le domaine alimentaire, pharmaceutique et médical à travers sa forte concentration en Polyphenol. Il s’est inscrit dans le cadre du projet « JICA BOP business promotion » financé par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et soutenu par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

 

Lors de ce symposium organisé par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en collaboration avec l’agence japonaise de coopération internationale (JICA), le représentant de la JICA, Atsushi Asano avait affirmé à la TAP que l’huile d’olive tunisienne renferme des molécules bioactives qui lui confèrent des bienfaits pour la santé.

 

« Ce produit qui sera industrialisé sur le marché japonais, attirera de nombreux consommateurs japonais amateurs de produits bio », avait-t-il dit. D’autre part, le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Chiheb Bouden avait affirmé que cette coopération permettra de créer des emplois, d’impulser le développement régional et d’initier les doctorants à la recherche pour le développement.

 

Le projet « JICA BOP business promotion » vise à étudier la faisabilité de l’exportation de différents produits dérivés de l’olivier tunisien vers le Japon. Il s’agit donc d’exporter l’huile d’olive mais aussi le grignon utile pour les éleveurs de bétail ainsi que les feuilles transformées en thé, très convoité par les consommateurs Japonais. A travers cette valorisation le projet aspire à créer des produits à haute valeur ajoutée à partir des différentes composantes de l’Olivier Tunisien (feuilles, fruits et bois), à l’établissement d’un « Branding » pour une meilleure image de marque des produits tunisiens dérivés de l’olivier à travers l’utilisation de la technologie japonaise, notamment pour l’évaluation de la fonctionnalité de ces produits et à accroitre le revenu des populations qui cultivent et exploitent cette ressource.

 

Les Résultats attendus de ce projet sont une collaboration avec des agriculteurs, des producteurs, des chercheurs et des autorités de tutelle pour une meilleure répartition des revenus, des expériences et des techniques pour proposer au final des produits d’une qualité et d’une fonctionnalité certifiée aux consommateurs japonais.

 

Le 18 novembre 2015, Yoshiki Sasaki, le président directeur général d’Arenabio, une Spin-off de la « North African Center of University of Tsukuba » qui été créée depuis 10 ans et a mené des activités de recherche et de valorisation dans le domaine de la fonctionnalité des produits agricoles, a effectué une visite de prospection en Tunisie. Il nous a indiqué à cette occasion que le Japon est le marché le plus difficile au monde et que l’entrée des produits tunisiens et notamment l’huile d’olive au Japon est un gage de qualité qui ouvrira au produit les portes d’autres marchés.

 

Yoshiki Sasaki a affirmé que le choix de la Tunisie s’est fait d’une part et principalement pour la qualité de l’huile d’olive tunisienne et aussi pour aider le pays dans ce contexte particulièrement difficile d’après la révolution par la création d’emplois qui permettront de réduire le chômage et les problèmes qui en découlent. « Nous voulons que le produit tunisien atteigne une qualité telle qu’il nous sera possible de le vendre et à un meilleur prix » a souligné M. Sasaki, précisant que « le consommateur Japonais est très attentif à la traçabilité des produits qu’il consomme et à leurs bienfaits, c’est pour cela que nous sommes ici, pour identifier des partenaires potentiels nous mettrons en œuvre une collaboration et qui bénéficieront du savoir-faire japonais en matière de procédés de production et de contrôle de qualité pour exporter ces produits manufacturés en Tunisie au Japon conformément aux normes et aux goûts de ce marché ».

 

Il nous a, par ailleurs, déclaré que les Japonais consomment près de 50.000 tonnes d’huile d’olive par an et que la plus chère, qui est fabriquée au Japon et d’où le souci de la traçabilité, est vendue à 33USD les 220ml. Yoshiki Sasaki a insisté sur l’intérêt que porte le consommateur nippon au fait que le produit soit bon pour la santé, et cela constitue un point fort pour l’huile tunisienne, surtout que ce secteur est en pleine expansion au Japon. Dans la pratique, cela impliquerait un process qui puisse garantir une certaine qualité à l’huile par l’implémentation notamment d’usines locales et de joint-ventures qui permettront aussi la création d’emplois dans les zones concernées. Au final le produit se vendra au Japon en tant que produit Tunisien et non sous d’autres labels comme c’est souvent le cas de l’huile d’olive tunisienne.

 

Il est utile de préciser, dans ce contexte, que la Tunisie est parvenue pour la saison 2014/2015 à se hisser à la première place mondiale des pays exportateurs d’huile d’olive.Les exportations tunisiennes d’huile d’olive ont en effet atteint durant cette saison 311.000 tonnes, dont 20.000 tonnes d’huile conditionnée générant des recettes importantes de 2.050 millions de dinars.Elle a devancé, dans ce sens, l’Italie qui a exporté 208.000 tonnes et l’Espagne qui a occupé la troisième place des pays exportateurs d’huile d’olive avec 185.000 tonnes. Cette production record, durant cette exceptionnelle saison 2014-2015, a d’un autre côté permis à la Tunisie de se hisser à la deuxième place mondiale des pays producteurs d’huile d'olive avec une production de 350.000 tonnes.


M.B.Z

21/11/2015 | 17:26
4 min
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Commentaires (16)

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Slaheddiine
| 22-11-2015 18:16
« Satisfaire les besoins locaux d'abord Sinon la mama ne trouvera que zit el hakem pour faire laassida Alors préserver la qualité de la vie ou faire le bonheur des exportateurs? Nos chers gouvernants trancheront «  Aouicha


Ce ne sont pas les gouvernants qui décident des exportations de l'huile d'olives, la préservation de la qualité de la vie n'est pas incompatible avec la culture de l'huile d'olives et de mémoire d'homme, je n'ai pas le souvenir que les mammas aient un jour manqué d'huile d'olives.
El assida nécessite bien plus de beurre que d'huile d'olive si j'en crois les dames des fourneaux !
Donc, chère Aouicha, vous pouvez dormir tranquille, les Japonnais ne vous ôteront pas l'huile précieuse qui sert aussi aux massage des nouveaux nés et de leurs parents !

Aouicha
| 22-11-2015 17:32
Sinon la mama ne trouvera que zit el hakem pour faire laassida
Alors préserver la qualité de la vie ou faire le bonheur des exportateurs?
Nos chers gouvernants trancheront

DHEJ
| 22-11-2015 15:29
Enrhumé et dire que j'ai pris ma dose quotidienne d'huile d'olives!


Les japonais sont présents en Tunisie et ont déjà apprécié son thon!



Sais-tu comment ce thon tunisien est "exporté" au Japon?!


Je ne doute pas sur la taille du marché nippon non plus sur l'appréciation du consommateur japonais, mais ma critique va vers le circuit d'exportation.


Une exportation comme l'histoire de la ache de SIDI BOUSSAID.


J'ai mis les pieds à Tokyo en 1982 et j'ai visité la chancellerie Tunisienne, et je sui sur que les Japonais sauront acheter l'huile d'olives tunisienne mais pour qu'un tunisien réussisse, ce sur point le com. de "NOBEL" en dit beaucoup.


Par contre, des sociétés ont réussi des opérations en Corée du sud... en Chine

Le Japon il faut l'avoir colonisé pour lui imposer le Mc.


Cordialement

takilas
| 22-11-2015 13:22
Ennahdha ne peut séduire personne, ni travailler, puisqu'il était là ne faisant rien, sauf de provoquer des confites et des sabotages. Alors la différence est immense !

Slaheddiine
| 22-11-2015 13:00
DHEJ Votre réaction du dimanche est un peu enrhumée sur les capacités des exportateurs d'huile d'olives vers le Japon, car si vous prenez un peu de sirop, vous comprendriez que Mc Donald a exporté ses sandwichs au Japon alors que les Japonnais ne sont pas nés avec la cuisine américaine. Les Japonnais achètent un an à l'avance le Beaujolais français qu'ils boivent le jour dit et à l'heure dite exactement comme les ivrognes français qui aiment cette boisson.
Je suis certain que les Japonnais apprécieront l'huile d'olives de Tunisie qui est d'une qualité remarquable et qui entre dans la diététique japonaise bien plus et bien mieux que les produits occidentaux qui engraissent les Japonnais comme on engraisse le bétail et qui font des Japonnais des baleines ambulantes.

Hannibal
| 22-11-2015 12:50
Il est d une importance capitale de diversifier la destination de nos exportations,il ne faut jamais mettre tout dans un seul panier.Avec l embargo la Russie a saisi l importance du commerce avec les pays non Europeens
Le Maroc a organise la semaine derniere une importante manifestation commerciale tres bien organisee et reussie pendant une semaine sur tout le territoire Russe.L affluence a ete tres importante et tres interressee.
Pendant ce temps nos ministres du tourisme et du commerce exterieur sont en train de compter les "oeufs" et nos antennes commerciales dans nos ambassades en Asie et ailleurs sont presque totalement absentes.La Tunisie peut et doit devenir le Singapour du Maghreb,pour y arriver,il nous faut choisir les veritables dirigents patriotes independants de toute pression etrangere et qui nous imposeront une discipline respectant le droit et la constitution du pays et dont la seule preoccupation ne peut etre que celle de defendre les interets de la Tunisie et du peuple Tunisien.A premiere vue,cet ideal ne peut etre atteint avec nos dirigents actuels qui gere le pays comme on gere un fond de commerce sans aucune vision strategique ni un projet social futuriste qui puisse garantir un meilleur avenir pour nos prochaine generation.

Mansour Lahyani
| 22-11-2015 12:00
Je suis bien conscient d'une chose : il faut faire flèche de tout bois ! Mais là, c'est vraiment peine perdue, le jeu n'en vaut pas la chandelle : beaucoup d'efforts, beaucoup de voyages à l'horizon, beaucoup de tapage dans nos journaux' Malheureusement cela ne fera pas avancer les choses : il faudrait une autre guerre mondiale pour séduire les Japonais et les convaincre de la bonté de l'huile d'olive, qui leur a été jusqu'ici totalement inconnue' Bien sûr, l'effet de surprise et le désir de découverte des Japonais fera vendre, en un premier temps, quelques litres d'huile savamment emballée dans des fioles quasi intimistes, mais cet engouement très aléatoire, si toutefois il se confirme, retombera très rapidement, et les conséquences seront très douloureuses pour ceux qui auront été tentés par l'aventure : ils reconnaîtront vite que le jeu n'en valait pas la chandelle'

Nobel
| 22-11-2015 11:48
Le Japon connait tres bien les bienfaits de l'huile d'olive depuis tres longtemps deja.
Le probleme pour les tunisiens de connaitre les circuits d'importations et de distributions au Japon qui ne sont pas facile surtout pour un produits agro-alimentaires. Les Italiens et les espagnoles l'ont bien compris et passent par des spcietés specialisées.
J'etais le Pdg d'une d'elle jusqu'à ma retraite. Si un producteur est interressé je peux l'aider gracieusement.

babjedid
| 22-11-2015 11:44
exporter c'est bien es que tous les tunisien peut acheter l'huile d'olive de leur pays surtout qu'une partie des producteurs bénéficies des subventions de l'état donc des impôts de monsieur tout le monde???

pseudo
| 22-11-2015 06:08
l 'huile d 'olive est trop chere pour le consommateur tunisien;&10 à 12d le litre;avant 2011;elle etait encore abordable;elle est gage de bonne santé;exporter oui;nourrir sa population c 'est encore mieux;si on la conditionnait au moin ;il y a les spécialistes du gout;des melanges ;des terroirs y a t 'on pensé sérieusement;et la tracabilité pour la viande;les boucheries ont gardé leur caractere archaïques ;la viande suspendue en plein air ou vendue en vrac