
« Le Quartet fait désormais partie du problème et non de la solution », a écrit Imed Daïmi, secrétaire général du CPR, sur sa page Facebook le 5 décembre 2013. Alors qu’aujourd’hui, les quatre organisations nationales se sont vues décerner le prix Nobel de la Paix, elles ont été autrefois la cible des critiques de la part de leurs plus farouches détracteurs. En l’occurrence, les partis de la Troïka. A l’époque, on avait accusé le Quartet de se « transformer en tuteur prenant des décisions sans consulter les parties membres du dialogue [NDLR : dialogue national] ». C’était l’époque où la Troïka avait clairement prouvé à l’opinion publique son échec dans l’exercice du pouvoir. Compte tenu donc de sa position, peu enviable, l’action du Quartet n’avait pas été accueillie à bras ouverts.
Une position affichée également par des acteurs politiques proches des partis au pouvoir. Abderraouf Ayadi, président du mouvement Wafa, s’était prononcé contre « un dialogue national parrainé par un quartet non politique ». Selon ses dires, ce quartet « ne disposait pas de solutions pour résoudre une crise essentiellement politique ». On avait alors accusé le Quartet d’œuvrer à se placer au-dessus des élections démocratiques, sous pression internationale.
En parfait adepte de la théorie du complot, Abderraouf Ayadi, connu pour ses positions loufoques, avait souligné : « ce qui se passe en Tunisie est imputé à des forces internationales, qui incitent à une confrontation civile, dans l’objectif de faire avorter le projet de la révolution ».
L’action du Quartet a également été critiquée du côté d’Ennahdha, ou plutôt du membre du mouvement, Abdelfattah Mourou, connu pour ses positions personnelles. S’exprimant sur la Wataniya 1, M.Mourou a affirmé que le dialogue national retardait le processus de transition démocratique au lieu de l’accélérer. Il s’était donné pour mission, également selon ses dires, de se suppléer au gouvernement et de le prendre sa place. Un quartet dans lequel « la majorité des intellectuels tunisiens » ne se reconnait pas selon Mourou, n’y étant pas représentée.
En réalité, l’initiative du Quartet est intervenue à une période délicate au cours de laquelle les partis politiques, notamment ceux se trouvant au pouvoir, ont prouvé leur immaturité et leur incapacité à parvenir à un consensus. L’action du Quartet, même si fortement critiquée, a permis à l’époque de réunir toutes les parties sur la table du dialogue et de trouver une issue à des négociations qui trainaient en longueur.
Aujourd'hui encore, l'attribution de ce prix reste fortement critiquée dans les réseaux sociaux proches de partis comme le CPR, Attayar, Wafa ou autres. Par ailleurs, les dirigeants politiques de ces partis, pourtant connus pour leur reactivité et leurs réactions à vif, se sont montrés silencieux face à cette distinction internationale.
S.T.

Commentaires (33)
CommenterVIVE LA TUNISIE
nobel
Contradiction historique: prix nobel de la paix et premier exportateur mondial de terroristes.
Par contre on doit décerner à ennahdha le premier prix en matière de terrorisme pour leurs valeureuses actions promotionnelles danse ce domaine :
-ils ont d'abord invité les plus grands enseignants mondiaux dans la propagande du terrorisme, en provoquant des « cercles de discussion », des « séminaires », des « cycles de formation théoriques »,
-ils ont ensuite embrigadé, entrainé, formé physiquement une partie importante de notre jeunesse déboussolée par la dictature de Ben Ali, la misère et le chômage. Ces cures de désintoxication et d'oxygénation ont eu lieu sur les hauteurs du mont Chaambi !!! (contacter Laarayedh pour plus de renseignements)
-ils ont par la suite envoyé cette jeunesse ennahdhaouie (hitlérienne arabe) combattre les méchants, les infidèles, les anti-islamistes, etc.. etc..
-et ils ont hissés la Tunisie au premier rang d'exportateur mondial en matière de terroristes.
Voila ce qu'a réalisé ennahdha en trois ans. Hitler en a mis plus de 10ans pour former sa jeunesse. Encore BRAVO ENNAHDHA mais mais mais Pauvre Tunisie.
Heureusement, qu'il existe en Tunisie des Abassi, des Belaid, des Brahmi, des Jmour, des Hammami, des Makhlouf, des Karkar et beaucoup d'autres qui sont dans l'ombre mais qui existent comme l'exprime la citation de René Descartes : JE PENSE DONC JE SUIS.
Ce dont j'en suis sûr, c'est que ennahdha est fini, « finish ». Sa descente vers l'enfer a bien débuté et irréversiblement cette fois-ci.
Et c'est tant mieux pour la Tunisie et les tunisiens.
Le gouvernement, s'il veut s'en sortir, doit s'occuper principalement de la sécurité et de l'emploi, en même temps, car ils sont indissociables.
Bonne chance.
Rien à cirer
Vive la troika, Nida Tunes et consorts
- La scolarisation de la jeunesse par Bourguiba,
- La promotion de la femme par Bourguiba,
- L'ouverture de la Tunisie au modernisme, à la civilisation et la culture française par Bourguiba,
- La mise à l'écart de la dictature de Bourguiba par le militaire Ben Ali,
- L'oppression de la jeunesse et de la population active cultivée, par Ben Ali,
- Le renversement de Ben Ali,
- Les assassinats commandités par la branche dure d'Ennahdha,
- La mise à l'écart d'Ennahdha par l'opposition gauchiste et l'UGTT.
Si Ennahdha ou/et le CPR ou/et Ettakatol étai(en)t resté(s) au pouvoir, la Tunisie n'aurait non seulement jamais eu le prix Nobel, mais n'en aurait jamais rêvé.
L'UGTT a été le principal tombeur par KO du parti islamiste. Et Gannouchi le sait.
Les plus grands perdants et les plus grands absents à ce trophée ont été sans aucun doute les plus grands salauds de la politique tunisienne, ceux qui n'ont fait que vendre la Tunisie et les tunisiens, à savoir Caid Essebsi, Gannouchi, Marzouki, avec leurs partis respectifs.
Quelle défaite !!!
Le véritable vainqueur : Houcine Abbassi.
Le plus grand perdant : Gannouchi avec son parti.
Le tunisien doit toujours veillé à mettre à l'écart le parti islamiste, il y va de notre vie et de la vie de nos enfants. Pas de répit !!!
On ne doit jamais utiliser la religion à des fins illégales et criminelles !!
Mise au point
subjectif
Salut JHON WAYNE! Votre analyse est bien cohérente avec les faits d'histoire.
preuve de plus pour les ingrats,
une belle pactole pendant 3 ans gratuitement
l'essential est l'esprit de consensus et l'acceptation du jeu démocratique.
Le gouvernement actuel de son coté ne doit pas sous-estimer l'influence da la Mafia financière et les lobbies qui veulent s'emparer des richesses du pays sans partage. Si la faute d'Ennadha était de sous-estimer le danger présenté par Ansar Achairia, la faute de ce gouvernement est la tolérance de la corruption (et de la torture qui sévit encore sans punition) et le laisser faire des mafias monopolistes.