
La journée de ce mercredi 4 mars 2015 à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a été marquée, essentiellement, par l’adoption du projet de loi portant ratification de l’accord de prêt entre la Tunisie et l'Union Européenne, estimé à 300 millions d’euros (soit l’équivalent de près de 650 millions de dinars), avec 133 de voix pour, 30 contre et 10 abstentions.
La séance plénière a été levée et sera reprise, demain jeudi 5 mars pour examiner d'autres projets de loi.
Cet accord de prêt, conclu entre le gouvernement de la République Tunisienne et l'Union Européenne, a été critiqué, notamment, par le député du Front populaire, Fethi Chamkhi, qu’il considère comme étant « dicté d'outre mer, un diktat politique et économique qui va transférer la souveraineté de la Kasbah à Strasbourg et Washington » avant de s’interroger : «300 millions d'euros, est-ce le prix de notre souveraineté? ».
Pour sa part, Slim Besbes, ancien ministre des Finances, estime que « ce nouveau gouvernement doit avoir une politique volontaire et présenter un programme à moyen terme qui rassure les Tunisiens avec une gestion claire et saine de la dette ».
De son côté, le ministre du Développement et de la Coopération internationale, Yassine Brahim, précise que « ce crédit est conditionné par des réformes à effectuer par la Tunisie ».

