Des opérations de fraude aux épreuves du baccalauréat ont bien eu lieu à plus ou moins grande échelle et une enquête vient d’être ouverte sur ordre du ministère public près le Tribunal de première instance de Tunis. Ceci fait suite à l’arrestation, à Den Den, de trois personnes qui seraient impliquées dans des actes similaires, alors qu’une vingtaine d’autres sont encore recherchées.

D’après les premiers éléments de l’enquête, un stratagème a été mis au point par un groupe appartenant à un centre de publinet et un autre appartenant à un réparateur de téléphones portables.
En effet, à travers une application gratuite via messagerie, dénommée « what’s up », et avec l’aide d’un appareil smartphone muni de la 3G ou bien en activant la 3G pour 1 dinars les 24 heures, des candidats photographient l’énoncé de l’épreuve et l’envoient à l’un des deux « centres » (le publinet ou le magasin du réparateur) où un prof est sur place pour se charger de la correction avant de l’envoyer à la liste des numéros concernés.
Les lycéens reçoivent, ainsi, en photo la correction ou se font dicter ledit corrigé par téléphone. Et munis d’un kit, ils parviennent à camoufler l’appareil soit avec la casquette pour les garçons, ou le hijab pour les filles.
Selon les premiers éléments de l’enquête, toujours, la fraude semble être d’ampleur touchant les zones de Ben Arous, La Manouba et Den Den, et le nombre de personnes arrêtées peut être encore plus élevé.

Le pot-aux roses de l’affaire a été découvert lorsque l’énoncé de l’une des épreuves était disponible sur le réseau de Facebook avant la fin de son déroulement. Quant aux motifs de cette fraude, ils sont encore inconnus dans l’attende de la fin de l’enquête pour laquelle la machine judiciaire est fortement mobilisée, surtout que le temps presse et qu’il faut parvenir, rapidement, à une conclusion et à une décision sur la fiabilité et la viabilité de ces examens.