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Tunisie – Moez Joudi : des réformes douloureuses s'imposent pour sauver l'économie

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L’Association tunisienne de Gouvernance a organisé, en cette matinée du mardi 3 juin 2014, sa conférence de presse mensuelle. L’événement a eu lieu à l’hôtel Africa à Tunis, en présence de Moez Joudi, président de l’association et expert économique, Mehdi Maâzoun, président de l’Association des jeunes experts comptables de Tunisie (AJECT) et Fethi Jelassi, président du Centre des experts tunisiens.
Moez Joudi a commencé la conférence en présentant quelques chiffres clés renseignant sur la situation économique actuelle de la Tunisie. « Nous enregistrons une augmentation de 36% du déficit de la balance commerciale, une économie informelle de la taille de 35 milliards de dinars, soit 40% du PIB, un taux de chômage qui avoisine les 18%. Nous mesurons également un taux d’endettement de 50% alors que nous étions à 40% de ce taux en 2010», a-t-il dit. Au vu de ces indicateurs, Moez Joudi, qualifie la situation économique de critique et nécessitant d’urgentes réformes. Il a ajouté que le déficit actuel nous impose quelques changements inéluctables. « Les réformes doivent toucher, entre autres, la caisse nationale de subvention. Il est inconcevable de maintenir la subvention à la barre des 6 milliards de dinars, alors que l’Etat peine à payer les salaires de ses fonctionnaires. Je ne dis pas par là qu’il faille supprimer totalement cette caisse, mais je pense que si, aujourd’hui, on ne réduit pas ces dépenses, nous allons finir par nous trouver dans une impasse où nous serons contraints à des concessions plus douloureuses. Et là je cite l’exemple de la Grèce», a-t-il expliqué.
Le président de l’ATG, a également, adressé ses critiques au dialogue national économique considérant que celui-ci est voué, de par sa composition, à l’échec. « Le dialogue national réunit des partis politiques qui contrastent fortement les uns avec les autres, on y voit des libéraux côte à côte avec des politiciens de l’extrême gauche et tout compromis entre ces différentes composantes va se faire en dépit de l’économie », a-t-il souligné. M. Joudi a également reproché aux maîtres de cette initiative de ne pas inviter des organisations influentes et importantes du domaine telles que l’Association de la défense du consommateur, la Fédération tunisienne des Agences de voyages et de tourisme (FTAV) et la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONNECT).
Mehdi Maâzoun, a axé son intervention sur l’indice de l’investissement direct étranger (IDE) qui a régressé par rapport à l’année 2013, à cause de la réglementation qui dissuade les capitaux étrangers d’investissements en Tunisie. « Les investisseurs étrangers ont été découragés de venir chez nous, malgré le climat politique devenu plus serein après l’adoption de la constitution. Ceci est dû à la loi décrétée en 2014 qui a élevé l’impôt sur revenu de 0 à 10% », a-t-il expliqué. Fethi Jelassi, président du Centre des experts tunisiens, un think tank créé il y a peu de temps, a présenté les objectifs et rôles de son association et a appelé à rompre avec les méthodes de gestion traditionnelles et non scientifiques et à se fier plus aux spécialistes et aux experts.
Moez Joudi a commencé la conférence en présentant quelques chiffres clés renseignant sur la situation économique actuelle de la Tunisie. « Nous enregistrons une augmentation de 36% du déficit de la balance commerciale, une économie informelle de la taille de 35 milliards de dinars, soit 40% du PIB, un taux de chômage qui avoisine les 18%. Nous mesurons également un taux d’endettement de 50% alors que nous étions à 40% de ce taux en 2010», a-t-il dit. Au vu de ces indicateurs, Moez Joudi, qualifie la situation économique de critique et nécessitant d’urgentes réformes. Il a ajouté que le déficit actuel nous impose quelques changements inéluctables. « Les réformes doivent toucher, entre autres, la caisse nationale de subvention. Il est inconcevable de maintenir la subvention à la barre des 6 milliards de dinars, alors que l’Etat peine à payer les salaires de ses fonctionnaires. Je ne dis pas par là qu’il faille supprimer totalement cette caisse, mais je pense que si, aujourd’hui, on ne réduit pas ces dépenses, nous allons finir par nous trouver dans une impasse où nous serons contraints à des concessions plus douloureuses. Et là je cite l’exemple de la Grèce», a-t-il expliqué.
Le président de l’ATG, a également, adressé ses critiques au dialogue national économique considérant que celui-ci est voué, de par sa composition, à l’échec. « Le dialogue national réunit des partis politiques qui contrastent fortement les uns avec les autres, on y voit des libéraux côte à côte avec des politiciens de l’extrême gauche et tout compromis entre ces différentes composantes va se faire en dépit de l’économie », a-t-il souligné. M. Joudi a également reproché aux maîtres de cette initiative de ne pas inviter des organisations influentes et importantes du domaine telles que l’Association de la défense du consommateur, la Fédération tunisienne des Agences de voyages et de tourisme (FTAV) et la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONNECT).
Mehdi Maâzoun, a axé son intervention sur l’indice de l’investissement direct étranger (IDE) qui a régressé par rapport à l’année 2013, à cause de la réglementation qui dissuade les capitaux étrangers d’investissements en Tunisie. « Les investisseurs étrangers ont été découragés de venir chez nous, malgré le climat politique devenu plus serein après l’adoption de la constitution. Ceci est dû à la loi décrétée en 2014 qui a élevé l’impôt sur revenu de 0 à 10% », a-t-il expliqué. Fethi Jelassi, président du Centre des experts tunisiens, un think tank créé il y a peu de temps, a présenté les objectifs et rôles de son association et a appelé à rompre avec les méthodes de gestion traditionnelles et non scientifiques et à se fier plus aux spécialistes et aux experts.
Mohamed Elyes Zammit
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