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Habib Kazdaghli : Je ne suis pas un héros, j'ai agi par reconnaissance à l'école de la République
10/05/2014 | 1
min
Habib Kazdaghli : Je ne suis pas un héros, j'ai agi par reconnaissance à l'école de la République
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La section du parti Al Massar à Manouba a organisé en cet après-midi du 10 mai 2014 une rencontre-hommage pour honorer le professeur Habib Kazdaghli, qui vient de recevoir le prix du «Courage de Penser», attribué par Scholars at Risk. C'est un réseau composé de plus de 330 établissements d'enseignement supérieur internationaux dont la mission est de protéger les chercheurs menacés où qu'ils soient dans le monde et de promouvoir la liberté académique.



A cette rencontre, étaient présents des militants d’Al Massar, des activistes de la société civile, des professeurs universitaires, des doyens et anciens doyens et des représentants de partis politiques tel que le Front populaire.
On note notamment la présence de Ahmed Brahim, secrétaire général d’Al Massar et député à l’ANC qui était assis côte à côte avec M. Kazdaghli. M. Brahim a reproché durant son intervention à certains universitaires d’être dans la passivité au même moment où Habib Kazdaghli avait besoin de soutien dans sa lutte contre le fléau islamiste menaçant les libertés universitaires « Certains professeurs avaient une attitude décevante, car ils s'étaient comportés en spectateurs alors qu’ils devraient être dans l’action » a-t-il dit.
Parmi les intervenants, il y avait aussi Philippe Laurent, un des avocats qui ont plaidé pour le doyen Kazdaghli dans son procès. Il était venu spécialement de Belgique pour assister à cette rencontre-hommage. « Ce qui a fait de ce procès un procès emblématique c’est qu’il touche non seulement au monde universitaire, mais je pense à l’universel. C’était un peu la symbolique de la barbarie face à la lumière » a-t-il dit.

Dans son intervention, le doyen Habib Kazdaghli a dit « Ce prix va au-delà de ma personne. C’est une récompense pour l’université tunisienne et pour la Tunisie de la modernité dont les élites œuvraient pour une école pour tous depuis le 19eme siècle. C’est cette école là qui m’a permis à moi comme à mes frères de poursuivre notre scolarité et de mettre les pieds à l’université bien que nous étions issus d’une famille modeste. Cela fait que je suis redevable aujourd’hui à cette école de la République». Et de poursuivre « Tout le monde a participé à cette réussite et notamment les femmes. Je cite l’exemple de Khaoula Rchidi, l’étudiante qui a défendu le drapeau tunisien ».
Le professeur Habib Kazdaghli a ajouté : « Ce que j’ai fait n’était pas de l’héroïsme. Il se trouvait simplement que j’étais là quand l’université était menacée et donc j’ai agi par devoir ».
La section du parti Al Massar à Manouba a présenté son cadeau à M. Kazdaghli, une gravure sur verre portant l’inscription du nom du parti.
Mohamed Elyes Zammit
10/05/2014 | 1
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