Chroniques
Merci Habib Ellouze, père des libertés !

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Par Nizar BAHLOUL
Depuis 24 heures, il n’y a pas un média, il n’y a pas un homme politique qui ne tire pas à boulets rouges contre le député d’Ennahdha, le cheikh Habib Ellouze. Ce cheikh qui a passé des années dans les prisons sordides de Ben Ali. Ah ce qu’il a enduré le pauvre Habib Ellouze sous les anciens dictateurs ! Et maintenant que la Tunisie a fait sa révolution et qu’un vent de liberté a soufflé sur le pays, voilà qu’on commence à lui tirer dessus, lui, la figure de la résistance. Ah ce qu’ils sont ingrats les Tunisiens ! Même ses collègues d’Ennahdha ne l’ont pas raté ! Ils ont trouvé à redire et n’ont pas hésité à se désolidariser de lui! Vous vous imaginez que même Yamina Zoghlami a osé défier son cheikh pour dire que ses propos sont catastrophiques ?
Et pourquoi tout ça ? Parce que le cheikh, hier vénéré, aujourd’hui décrié, a osé se démarquer de tous ses pairs d’Ennahdha et surprendre tout le monde en devenant le « père des libertés de culte » en Tunisie !
Peu importent les moyens, l’essentiel est d’atteindre les objectifs. Habib Ellouze est aujourd’hui le « père des libertés » et l’article 6 porte, à jamais, son empreinte. L’ADN de cet article 6 de la Constitution tunisienne, qui prône la liberté de conscience et interdit toute accusation d’apostasie, ne ressemblerait jamais à ce qu’il est si Habib Ellouze n’avait pas fait ce qu’il a fait !
De quoi se plaignent les laïcs ? C’est bien ça qu’on voulait non ? L’objectif est atteint ! On a désormais les libertés fondamentales inscrites dans le marbre de notre Constitution.
Rappelez-vous dans quel état nous étions, nous autres défenseurs de la laïcité et demandeurs de la garantie du caractère républicain de l’Etat, au lendemain du 23 octobre 2011.
La racaille d’Ennahdha nous criait « Moutou bi ghaydhikom », la racaille du CPR pérorait « zéro virgule ». Marzouki et Abbou nous parlaient de potences et Hamadi Jebali parlait de « 6ème califat » et de « dictature naissante ». Où en sommes-nous de tout cela aujourd’hui ? Qui pouvait pronostiquer un jour que les 90 députés d’Ennahdha allaient voter tous, d’une seule voix comme d’habitude, la modification de l’article 6 garantissant ces libertés fondamentales ? Il a suffi que Samir Taïeb menace et que Mongi Rahoui lève la voix pour que ces 90 députés s’exécutent comme un seul homme !
Que voulez-vous ? Criminaliser les accusations d’apostasie ? Tout de suite ! Les laïcs ont pu obtenir en quelques heures ce qui nécessitait, auparavant, des semaines et des mois de mobilisation et de tensions.
Merci qui ? Merci Habib Ellouze !
Vu ce déculottage de première classe, il est donc normal que le cheikh soit honni par ses pairs ! Habib Ellouze a réussi à satisfaire la gauche et les laïcs avec une seule et une unique déclaration radiophonique, là où Samir Dilou, Abdelfattah Mourou et Zied Laâdhari ont échoué après des mois et des années de figuration télévisuelle ! Pour un coup de maître, c’en est bien un !
Mais il n’y a pas que ça. Habib Ellouze a dévoilé le vrai visage de faucon d’une partie d’Ennahdha. Celui où l’on trouve les Sadok Chourou, Abdelattif Mekki ou Sahbi Atig. Depuis plusieurs mois, ces faucons portent le masque de gentils islamistes qui ne font de mal à personne. De gentils islamistes qui ont le sens de l’Etat et de l’intérêt commun des Tunisiens. Habib Ellouze, par sa déclaration hasardeuse, a démasqué les siens et a remis sur la table l’image terroriste du parti islamiste.
Il n’y a pas moyen de se rétracter et de démentir le journaliste, comme on l’a vu précédemment avec le cas de Binaa News (cliquer ici pour voir notre article), il fallait assumer cette fois.
En bref, le parti islamiste cherche à redorer son blason et se refaire une virginité en faisant oublier son image terroriste. Il veut se présenter comme un parti modéré et responsable devant les partenaires internationaux, tout en négociant fermement avec l’opposition pour ne donner que le strict minimum.
Habib Ellouze a fait d’une pierre deux coups. Il a remis sur le devant de la scène cette image terroriste et ce parti qui divise, au lieu d’unir, tout en offrant à l’opposition ce qu’elle voulait.
Que les Islamistes et les LPR insultent Habib Ellouze du matin au soir, c’est leur droit et ça se comprend.
Par contre, les laïcs et l’opposition se doivent de le remercier et le féliciter pour sa bêtise. Et il est inconcevable de traduire un cheikh sexagénaire devant la justice pour une idiotie génétique qui nous a rapporté gros !
Depuis 24 heures, il n’y a pas un média, il n’y a pas un homme politique qui ne tire pas à boulets rouges contre le député d’Ennahdha, le cheikh Habib Ellouze. Ce cheikh qui a passé des années dans les prisons sordides de Ben Ali. Ah ce qu’il a enduré le pauvre Habib Ellouze sous les anciens dictateurs ! Et maintenant que la Tunisie a fait sa révolution et qu’un vent de liberté a soufflé sur le pays, voilà qu’on commence à lui tirer dessus, lui, la figure de la résistance. Ah ce qu’ils sont ingrats les Tunisiens ! Même ses collègues d’Ennahdha ne l’ont pas raté ! Ils ont trouvé à redire et n’ont pas hésité à se désolidariser de lui! Vous vous imaginez que même Yamina Zoghlami a osé défier son cheikh pour dire que ses propos sont catastrophiques ?
Et pourquoi tout ça ? Parce que le cheikh, hier vénéré, aujourd’hui décrié, a osé se démarquer de tous ses pairs d’Ennahdha et surprendre tout le monde en devenant le « père des libertés de culte » en Tunisie !
Peu importent les moyens, l’essentiel est d’atteindre les objectifs. Habib Ellouze est aujourd’hui le « père des libertés » et l’article 6 porte, à jamais, son empreinte. L’ADN de cet article 6 de la Constitution tunisienne, qui prône la liberté de conscience et interdit toute accusation d’apostasie, ne ressemblerait jamais à ce qu’il est si Habib Ellouze n’avait pas fait ce qu’il a fait !
De quoi se plaignent les laïcs ? C’est bien ça qu’on voulait non ? L’objectif est atteint ! On a désormais les libertés fondamentales inscrites dans le marbre de notre Constitution.
Rappelez-vous dans quel état nous étions, nous autres défenseurs de la laïcité et demandeurs de la garantie du caractère républicain de l’Etat, au lendemain du 23 octobre 2011.
La racaille d’Ennahdha nous criait « Moutou bi ghaydhikom », la racaille du CPR pérorait « zéro virgule ». Marzouki et Abbou nous parlaient de potences et Hamadi Jebali parlait de « 6ème califat » et de « dictature naissante ». Où en sommes-nous de tout cela aujourd’hui ? Qui pouvait pronostiquer un jour que les 90 députés d’Ennahdha allaient voter tous, d’une seule voix comme d’habitude, la modification de l’article 6 garantissant ces libertés fondamentales ? Il a suffi que Samir Taïeb menace et que Mongi Rahoui lève la voix pour que ces 90 députés s’exécutent comme un seul homme !
Que voulez-vous ? Criminaliser les accusations d’apostasie ? Tout de suite ! Les laïcs ont pu obtenir en quelques heures ce qui nécessitait, auparavant, des semaines et des mois de mobilisation et de tensions.
Merci qui ? Merci Habib Ellouze !
Vu ce déculottage de première classe, il est donc normal que le cheikh soit honni par ses pairs ! Habib Ellouze a réussi à satisfaire la gauche et les laïcs avec une seule et une unique déclaration radiophonique, là où Samir Dilou, Abdelfattah Mourou et Zied Laâdhari ont échoué après des mois et des années de figuration télévisuelle ! Pour un coup de maître, c’en est bien un !
Mais il n’y a pas que ça. Habib Ellouze a dévoilé le vrai visage de faucon d’une partie d’Ennahdha. Celui où l’on trouve les Sadok Chourou, Abdelattif Mekki ou Sahbi Atig. Depuis plusieurs mois, ces faucons portent le masque de gentils islamistes qui ne font de mal à personne. De gentils islamistes qui ont le sens de l’Etat et de l’intérêt commun des Tunisiens. Habib Ellouze, par sa déclaration hasardeuse, a démasqué les siens et a remis sur la table l’image terroriste du parti islamiste.
Il n’y a pas moyen de se rétracter et de démentir le journaliste, comme on l’a vu précédemment avec le cas de Binaa News (cliquer ici pour voir notre article), il fallait assumer cette fois.
En bref, le parti islamiste cherche à redorer son blason et se refaire une virginité en faisant oublier son image terroriste. Il veut se présenter comme un parti modéré et responsable devant les partenaires internationaux, tout en négociant fermement avec l’opposition pour ne donner que le strict minimum.
Habib Ellouze a fait d’une pierre deux coups. Il a remis sur le devant de la scène cette image terroriste et ce parti qui divise, au lieu d’unir, tout en offrant à l’opposition ce qu’elle voulait.
Que les Islamistes et les LPR insultent Habib Ellouze du matin au soir, c’est leur droit et ça se comprend.
Par contre, les laïcs et l’opposition se doivent de le remercier et le féliciter pour sa bêtise. Et il est inconcevable de traduire un cheikh sexagénaire devant la justice pour une idiotie génétique qui nous a rapporté gros !
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