Dernières news
Mustapha Kamel Nabli: Le déficit des entreprises publiques est une vraie bombe à retardement !

{legende_image}
Invité au forum de l'ATUGE tenu aujourd'hui 19 septembre 2013, l'ancien gouverneur de la Banque Centrale tunisienne, Mustapha Kamel Nabli s'est exprimé sur le thème de "l'Administration et les entreprises publiques". Il a commencé par rappeler que "l'administration ne s'est tout de même pas écroulée et que les structures de l'Etat ont résisté aux secousses occasionnées par la révolution", mais il a affirmé que cette même administration a connu une baisse très significative en matière de productivité. "On n'a pas procédé à une évaluation réelle, mais à l'œil nu, on peut constater que la productivité a visiblement baissé. Rien que de savoir que l'installation d'un compteur d'électricité, par exemple, requiert une année d'attente, ou rien que de voir les services dans le secteur de la santé, des services publiques, rien que de constater l'étendue de la pollution … Tout ceci prouve indéniablement que la productivité a baissé, d'une manière vertigineuse!" a-t-il soutenu.
Il a ajouté que d'un autre côté, le volume des salaires à l'administration centrale a augmenté de 47% en trois ans. Il a précisé que les dépenses sur les salaires ont atteint en 2013, le taux de 16,4 du PIB, un taux jugé très élevé. Paradoxalement, au lieu de s'améliorer, la productivité a baissé. Selon M. Nabli, les salaires ont augmenté, l'effectif administratif a augmenté, mais en parallèle la production a baissé, d'où la constatation d'un grand déficit des entreprises publiques. Il a alerté: "Ce déficit est une vraie bombe à retardement qui menace l'économie tunisienne. Si cela continue, un jour ça éclatera!". Comme mesure préventive, il a proposé: "on peut commencer, par définir des objectifs de résultats aux niveau des entreprises publiques individuellement, afin d'améliorer la productivité. Ceci peut être la première piste qui pourrait nous faire avancer un peu!".
Par ailleurs, M. Nabli a abordé la question polémique autour des nominations au sein de l'administration, en affirmant: "Il est grand temps de mettre en place des règles et des normes transparentes et objectives dans les nominations, afin de s'éloigner le plus possible des pressions et des considérations politiques, faute de quoi, ce fléau de nominations partisanes peut finir par détruire l'administration tunisienne".
Il a ajouté que d'un autre côté, le volume des salaires à l'administration centrale a augmenté de 47% en trois ans. Il a précisé que les dépenses sur les salaires ont atteint en 2013, le taux de 16,4 du PIB, un taux jugé très élevé. Paradoxalement, au lieu de s'améliorer, la productivité a baissé. Selon M. Nabli, les salaires ont augmenté, l'effectif administratif a augmenté, mais en parallèle la production a baissé, d'où la constatation d'un grand déficit des entreprises publiques. Il a alerté: "Ce déficit est une vraie bombe à retardement qui menace l'économie tunisienne. Si cela continue, un jour ça éclatera!". Comme mesure préventive, il a proposé: "on peut commencer, par définir des objectifs de résultats aux niveau des entreprises publiques individuellement, afin d'améliorer la productivité. Ceci peut être la première piste qui pourrait nous faire avancer un peu!".
Par ailleurs, M. Nabli a abordé la question polémique autour des nominations au sein de l'administration, en affirmant: "Il est grand temps de mettre en place des règles et des normes transparentes et objectives dans les nominations, afin de s'éloigner le plus possible des pressions et des considérations politiques, faute de quoi, ce fléau de nominations partisanes peut finir par détruire l'administration tunisienne".
Dorra Megdiche Meziou
sur le fil
Commentaires