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L'ingérence, l'indécence et la mémoire courte du CPR
02/08/2013 | 1
min
L'ingérence, l'indécence et la mémoire courte du CPR
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Malgré la démission et la gifle affligeante de Hédi Ben Abbès, le CPR sous la houlette d’Imed Daïmi continue sa chute aux abysses, sans se soucier guère de l’effet négatif qu’il porte sur son président Moncef Marzouki et sur toute la Tunisie, en cette période de crise.
Le CPR a publié un communiqué, vendredi 2 août 2013, dans lequel il demande le limogeage de la présidente de la Télévision tunisienne.
Motif : diffusion des images choquantes des soldats assassinés au mont Chaâmbi.

S’il est indéniable que la diffusion de ces images est une violation du code déontologique, il est aussi indéniable que la présidente de la Télévision n’est pas responsable de cette diffusion, puisque les syndicats de la Télévision ont exigé et obtenu leur indépendance éditoriale.
Ce point est bien connu par le CPR, et notamment par Imed Daïmi, puisqu’il a chapeauté toutes les négociations relatives à la HAICA, instance supérieure chargée, justement, de trancher dans ce genre de différends et de désigner les responsables.
Deuxième point, aussi connu par le CPR, c’est à cette même Haica de décider le limogeage et la nomination des premiers responsables des télévisions et radios publiques, sur la base de critères bien définis, et non au gouvernement et encore moins aux partis politiques.
Troisième point, le CPR n’a jamais bronché quand cette même télévision publique diffusait des images choquantes de l’assassinat de Mouammar Gueddafi ou de la pendaison de Saddam Hussein.
Dernier point, ce même CPR a toujours fait le toutou devant Al Jazeera qui diffuse quotidiennement des images choquantes et nauséabondes des conflits syrien, irakien, palestinien et autres. Le parti présidentiel n’a jamais crié au scandale et a toujours désigné la chaîne qatarie comme étant professionnelle et le modèle à suivre par les médias tunisiens.

Imen Bahroun a été très souvent accusée par les milieux démocratiques et de gauche de jouer le jeu d’Ennahdha et de la Troïka. Aujourd’hui, elle est critiquée par ce même camp qui la jette en pâture. La vérité est que Mme Bahroun a refusé de faire pression sur ses journalistes et a respecté leur indépendance, comme nous le témoignent des confrères de la télévision.
D’après eux, leur présidente n’a cessé de subir des pressions, ces derniers jours, pour minimiser les manifestations populaires et banaliser la colère observée actuellement contre le régime.
Cette pression et cette volonté nette d’ingérence dans le travail des médias sort au grand jour maintenant. Avant-hier, en direct, avec l’intervention d’un député d’Ennahdha. Aujourd’hui, avec ce communiqué du parti présidentiel CPR.
Un communiqué suivi par un autre de ses mercenaires de la Ligue de protection de la révolution qui n’ont pas bougé le petit doigt pour protéger la révolution des terroristes de Chaâmbi et des assassins de nos hommes politiques. Pour eux, le premier danger qui menace aujourd’hui la Tunisie, c’est la Télévision tunisienne, sa présidente et ses journalistes.

Aux dernières nouvelles, le syndicat des journalistes exposera ce dossier lors de sa prochaine réunion. Idem du côté de la Fédération tunisienne des directeurs de journaux. Ces deux organes ont déjà annoncé, depuis des mois, qu’ils défendront jusqu’au bout la liberté d’expression et ne se laisseront jamais intimider par les pressions politiques.
Plusieurs de ses confrères, y compris ceux qui ne partageaient pas ses démarches, lui ont demandé de résister à ces pressions et de ne pas démissionner et satisfaire les rêves despotiques du CPR et d’Ennahdha.
02/08/2013 | 1
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