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Le Madoff tunisien de la société Yosr s'est évaporé dans la nature

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Adel Dridi, fondateur de la société Yosr Développement, se serait enfui. Ses clients se comptent par milliers et sont actuellement devant la Banque centrale de Tunisie en train de manifester et de jeter des pierres contre le bâtiment.
Adel Dridi est surnommé comme le Madoff tunisien, puisqu’il a réussi à monter une chaîne de Ponzi. Il s’agit d’un système frauduleux qui consiste à rémunérer gracieusement les investissements des clients par les fonds procurés par les nouveaux entrants.
Arrêté en avril, il a été relâché après quelques jours seulement de détention. Ses clients ont alors fait des manifestations pour demander sa libération. Une fois libéré, il a fait quelques apparitions dans les médias pour se défendre et dire que son entreprise est tout à fait légale.
Pour lui, son œuvre n’est pas une chaîne de Ponzi. A voir de près, cependant, elle lui ressemble comme deux gouttes d’eau. D’après Adel Dridi, Yosr Développement a inventé un concept consistant en l’émission de « cartes de développement coopératif » qu’il vend à ses clients. Les recettes des ventes sont investies dans différents projets de tourisme ou de promotion immobilière.
La BCT a beau considérer son activité comme illégale et dire qu’elle ne lui a jamais octroyé d’agrément, il s’en défend pour dire que sa société Yosr n’est pas une banque et n’utilise pas les systèmes de prêts ou de dépôts bancaires.
Pourtant, dans les faits, c’est bien ainsi, puisque cette société vend des cartes et les rétribue plus du double après une cinquantaine de jours seulement !
Pour 1000 dinars injectés, le client peut recevoir 375 dinars s’il accepte de ne pas toucher son argent pendant un an. C’est d’ailleurs pour cela que les médias ont évoqué rapidement la chaîne de Ponzi et Madoff.
Ces mêmes médias ont essayé d’attirer l’attention des clients sur cette arnaque, bien connue, ils ont été fortement attaqués et dénigrés. Tout comme la BCT ou le gouvernement, lors de l’arrestation de quelques jours de Adel Dridi.
La libération du directeur de Yosr Développement n’était cependant pas assortie par une interdiction de voyage et, aujourd’hui, il est dans la nature.
Il a laissé derrière lui en rade quelque 80 salariés et 50.000 clients, tous floués. Quant aux montants, les épargnants floués auraient déposé quelque 15 millions de dinars. Ils seraient, en majorité, des petites gens et certains auraient même vendu leur maison pour « investir » chez Yosr. Ils ont pourtant été prévenus par les pouvoirs publics et les médias.
On notera qu’il y a des sociétés similaires qui continueraient à exister encore et qui ont leur site internet exposant leurs produits en toute transparence !
Nous y reviendrons dans notre Une de ce soir
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