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Questions ouvertes à Ennahdha qui s'ingère dans le travail judiciaire et médiatique

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Le communiqué d’Ennahdha venu défendre un de ses poulains, Rafik Abdessalem, en l’occurrence, est bizarre à plus d’un titre, puisqu’il dénonce des pratiques que ce même communiqué exécute !
Ainsi, on remarquera que le communiqué, signé par Ameur Laârayedh, dénonce l’ingérence des médias dans le travail judiciaire, en violant le secret de l’instruction, alors que lui-même s’ingère dans le travail judiciaire puisqu’il avance que Rafik Abdessalem est au dessus de tout soupçon.
Il se trouve que les médias, en évoquant cette affaire, n’ont fait que leur travail de dévoiler au public des pratiques qu’ils jugent, à tort ou à raison, contraires à la loi. Et ces pratiques ont été authentifiées par le propre avocat de Rafik Abdessalem. Mais lorsqu’Ennahdha, parti au pouvoir, entre en scène et clame l’innocence de son poulain, cela peut s’apparenter à de l’ingérence dans le travail judiciaire et une tentative d’intimidation des juges chargés de l’affaire. Politiquement, et en cette période délicate de transition, le parti au pouvoir n’a pas à s’exprimer sur une pareille affaire. Rafik Abdessalem est, en théorie, adulte et devrait pouvoir se défendre tout seul, sans avoir besoin de son parrain. Son avocat s’est déjà exprimé sur le sujet et les médias ont relayé ses propos.
Ennahdha, par ailleurs, accuse les médias ayant relayé l’affaire de s’inscrire dans une campagne sordide préfabriquée, à travers des plumes suspectes. D’après le parti au pouvoir, ces médias ne respectent pas la déontologie, ni le minimum d’objectivité et de neutralité. Les meneurs de cette campagne sont en relation avec des réseaux de corruption et le régime déchu n’ayant pour seul objectif que le dénigrement et le mensonge.
Il est clair que ce verbiage d’Ennahdha, manque de neutralité et d’objectivité, mais surtout de preuves. Or, des preuves, les médias ayant relayé l’affaire Abdessalem en avaient.
Cependant, et en supposant qu’Ennahdha soit de bonne foi et croit, en toute innocence, à la « blancheur totale » de son Rafik Abdessalem, on aimerait obtenir des réponses claires et non évasives sur les points suivants :
- Pourquoi le don chinois a-t-il atterri sur un compte du ministre au lieu d’atterrir sur un compte du Trésor public ?
- Ce compte existe avant la révolution et relève d’anciennes pratiques douteuses. Pourquoi Rafik Abdessalem continue-t-il à l’utiliser, au lieu d’utiliser le compte ordinaire, contrôlé par les différents services de l’Etat ?
- Pourquoi n’a-t-il effectué le virement vers le Trésor public qu’en janvier 2013, alors que le scandale de cette affaire a éclaté des mois auparavant ?
- Pourquoi est-il le seul signataire de l’ordre de virement, alors que dans tout compte public (voire même d’une petite association de quartier) on exige au moins deux signatures afin d’éviter toute fraude et toute erreur ?
- Le Trésorier général de l’Etat a estimé que l’opération est contraire à la réglementation. S’inscrit-il lui aussi dans cette campagne odieuse de dénigrement ?
- Pourquoi Rafik Abdessalem ne donne-t-il pas les différents mouvements de ce compte qui échappe, vraisemblablement, au contrôle ordinaire du ministère ?
- Pourquoi ses déclarations sont contradictoires avec celles du directeur de l’hôtel ?
- Pourquoi toutes ces basses accusations et tentatives d’intimidation des médias qui n’ont fait que rapporter des éléments, comme le ferait tout média dans un pays démocratique ?
Il y a, sans aucun doute, de multiples autres questions et précisions sur cette affaire et le juge ne manquera pas de les poser quand il interrogera Rafik Abdessalem.
Ce dernier demeure innocent, jusqu’à preuve du contraire et, pour cela, les médias n’ont pas besoin d’Ennahdha pour le savoir.
Ainsi, on remarquera que le communiqué, signé par Ameur Laârayedh, dénonce l’ingérence des médias dans le travail judiciaire, en violant le secret de l’instruction, alors que lui-même s’ingère dans le travail judiciaire puisqu’il avance que Rafik Abdessalem est au dessus de tout soupçon.
Il se trouve que les médias, en évoquant cette affaire, n’ont fait que leur travail de dévoiler au public des pratiques qu’ils jugent, à tort ou à raison, contraires à la loi. Et ces pratiques ont été authentifiées par le propre avocat de Rafik Abdessalem. Mais lorsqu’Ennahdha, parti au pouvoir, entre en scène et clame l’innocence de son poulain, cela peut s’apparenter à de l’ingérence dans le travail judiciaire et une tentative d’intimidation des juges chargés de l’affaire. Politiquement, et en cette période délicate de transition, le parti au pouvoir n’a pas à s’exprimer sur une pareille affaire. Rafik Abdessalem est, en théorie, adulte et devrait pouvoir se défendre tout seul, sans avoir besoin de son parrain. Son avocat s’est déjà exprimé sur le sujet et les médias ont relayé ses propos.
Ennahdha, par ailleurs, accuse les médias ayant relayé l’affaire de s’inscrire dans une campagne sordide préfabriquée, à travers des plumes suspectes. D’après le parti au pouvoir, ces médias ne respectent pas la déontologie, ni le minimum d’objectivité et de neutralité. Les meneurs de cette campagne sont en relation avec des réseaux de corruption et le régime déchu n’ayant pour seul objectif que le dénigrement et le mensonge.
Il est clair que ce verbiage d’Ennahdha, manque de neutralité et d’objectivité, mais surtout de preuves. Or, des preuves, les médias ayant relayé l’affaire Abdessalem en avaient.
Cependant, et en supposant qu’Ennahdha soit de bonne foi et croit, en toute innocence, à la « blancheur totale » de son Rafik Abdessalem, on aimerait obtenir des réponses claires et non évasives sur les points suivants :
- Pourquoi le don chinois a-t-il atterri sur un compte du ministre au lieu d’atterrir sur un compte du Trésor public ?
- Ce compte existe avant la révolution et relève d’anciennes pratiques douteuses. Pourquoi Rafik Abdessalem continue-t-il à l’utiliser, au lieu d’utiliser le compte ordinaire, contrôlé par les différents services de l’Etat ?
- Pourquoi n’a-t-il effectué le virement vers le Trésor public qu’en janvier 2013, alors que le scandale de cette affaire a éclaté des mois auparavant ?
- Pourquoi est-il le seul signataire de l’ordre de virement, alors que dans tout compte public (voire même d’une petite association de quartier) on exige au moins deux signatures afin d’éviter toute fraude et toute erreur ?
- Le Trésorier général de l’Etat a estimé que l’opération est contraire à la réglementation. S’inscrit-il lui aussi dans cette campagne odieuse de dénigrement ?
- Pourquoi Rafik Abdessalem ne donne-t-il pas les différents mouvements de ce compte qui échappe, vraisemblablement, au contrôle ordinaire du ministère ?
- Pourquoi ses déclarations sont contradictoires avec celles du directeur de l’hôtel ?
- Pourquoi toutes ces basses accusations et tentatives d’intimidation des médias qui n’ont fait que rapporter des éléments, comme le ferait tout média dans un pays démocratique ?
Il y a, sans aucun doute, de multiples autres questions et précisions sur cette affaire et le juge ne manquera pas de les poser quand il interrogera Rafik Abdessalem.
Ce dernier demeure innocent, jusqu’à preuve du contraire et, pour cela, les médias n’ont pas besoin d’Ennahdha pour le savoir.
N.B.
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