Walid Banneni, membre d'Ennahdha originaire de la ville de Kasserine était en compagnie du président du parti Rached Ghannouchi, lors des funérailles symboliques du militant Ahmed Rahmouni qui ont eu lieu hier 3 mars 2013 à Thala, gouvernorat de Kasserine. La délégation d'Ennahdha a été cible de jets de pierres et de "dégage" à sa sortie de la cérémonie à Kasserine par des individus qualifiés d’«une bande de jeunes soudoyés», selon les propres dires de M. Banneni.

Rappelons que lors d'une émission antérieure sur Ettounissia TV, le leader de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi avait prévenu M. Banneni, qu'il ne serait pas le bienvenu dans sa ville natale Kasserine, cette ville qui souffre encore de marginalisation et qui en veut fortement à Ennahdha et à ses alliés. "Tu recevrais une raclée, si tu y allais!" lui a-t-il déclaré.

Mondher Belhaj Ali, membre du bureau politique de Nidaa Tounes avait également précédemment critiqué Walid Banneni sur Hannibal TV, d'être décalé par rapport à la réalité dans la ville de Kasserine: "On dirait que vous parlez de Stockholm  ou de Copenhague! Vous n'avez aucune idée de ce qui se passe à Kasserine, parce que vous ne vous y rendez pas!".

Les dirigeants de Nidaa Tounes avaient donc vu juste, en percevant la colère que portent les habitants de la région contre Ennahdha en général et contre Walid Banneni en particulier, en tant que "fils de la région".

Par ailleurs, il est à noter que, selon Walid Bennani, le président du mouvement Ennahdha avait été invité par la famille du martyr parce qu’il avait été un des élèves de feu Ahmed Rahmouni. Or, la famille Rahmouni vient de nier d'avoir adressé une quelconque invitation, selon Shems Fm.