Au CPR, on n’hésite devant rien pour abattre un adversaire politique. Aux dernières nouvelles, le parti présidentiel, via son bureau de Tataouine, a déjà entamé des démarches judiciaires pour la dissolution du parti Nidaa Tounes, que dirige Béji Caïd Essebsi.
Le bureau CPR de Tataouine a en effet indiqué, via sa page Facebook, que le parti Nidaa Tounes est le 1er parti terroriste en Tunisie et qu’il a déjà entamé les démarches judiciaires pour dissoudre et liquider tous les biens de Nidaa Tounes. La publication de cette information a été mise en ligne dimanche 21 octobre un peu avant minuit.

Pour se justifier, le bureau CPR de Tataouine se base sur un document émis par un syndicat de la Garde nationale (cliquer ici) dans lequel on indique que la manifestation du 18 octobre 2012 menée par le comité de protection de la révolution, en coordination avec quelques partis, était pacifique et sans la présence d’armes. Selon le document du syndicat de la Garde nationale, « il n’y a eu d’incidents que lorsque les manifestants sont arrivés devant le siège de l’URAP où ils ont été la cible de jets de cocktails Molotov, ce qui a poussé certains à réagir et à tenter de pénétrer le local. »
Ces affrontements, rappelons-le, ont conduit à la mort de Lotfi Nagdh, président de l’URAP et représentant à Tataouine du parti Nidaa Tounes.

On notera que l’information publiée par le bureau CPR de Tataouine n’a pas été relayée par le site officiel ou la page Facebook du CPR au siège à Tunis. Il y a lieu donc de s’interroger si les décisions prises par le bureau régional engagent tout le parti ou non.