Quelques centaines de salafistes se sont rassemblés, mercredi 6 juin 2012, devant le Tribunal militaire de Sfax, pour protester contre l’arrestation de certaines personnes dans l’affaire de Bir Ali Ben Khalifa et réclamer leur libération.

Il y avait des barbus, des non barbus, des individus portant kamis, ou juste un jean et un pullover, de différents âges, mais dont la majorité écrasante était des hommes. Certains arboraient des drapeaux salafistes noirs ou blancs.
Comme il a été de coutume lors des manifestations salafistes, une logistique a été mise en place par les organisateurs : des individus en gilets de couleur jaune et oranger qui veillent au bon déroulement du mouvement de protestation. Des orateurs se sont succédé en s’adressant aux militaires, aux juges d’instruction et même au président de la République leur rappelant le jugement dernier de Dieu et qu’il fallait «servir l’Islam et non la démocratie et les intérêts des Etats-Unis et d’Israël», le tout en se référant au Coran et à la Sunna.

Ces orateurs se sont, en outre, posés des questions sur les raisons de l’arrestation, selon eux douteuse, de certains dans cette affaire, alors qu’ils étaient ailleurs (par exemple à Sousse pour quelques uns), et concluant, de ce fait, que « les accusations, portées contre eux, sont sans fondements », selon leurs propos.