Intervenant à la Conférence annuelle internationale de l’ordre des experts comptables de la Tunisie (OECT), M. Mustapha Kamel Nabli, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), n’a pas manqué de préciser : «Souvent, on pense que démocratie est synonyme de bonne gouvernance. Or, il n’y a pas moins vrai que cela».

Pour le gouverneur de la BCT, «gouvernance et transparence dans le secteur public» (thème de la conférence) constituent pour la Tunisie post-révolutionnaire, «un facteur fondamental à même de consolider les piliers de l’Etat de droit et des institutions démocratiques, d’une part, et de relancer la croissance économique et la création des richesses, d’autre part».
Dans un discours dans lequel il a présenté la vision de la BCT quant à son indépendance, M. Nabli n’a pas cessé d’insister sur «la portée que revêtent ces deux concepts de bonne gouvernance et de transparence pour la réussite économique de la Tunisie post-révolutionnaire». Et d’expliquer que l’instauration effective de la bonne gouvernance et de la transparence demeure «parmi les principaux facteurs de la réussite économique de tous les pays et ce, compte tenu du changement institutionnel qui en découle et qui permet de rassurer tant les citoyens que les investisseurs et de relancer la croissance».
La Tunisie qui a, longtemps, souffert de corruption galopante, du clientélisme, du gaspillage des ressources publiques et de la confiscation des structures de l’Etat au profit des intérêts d’une minorité tant au niveau de l’Administration publique que des entreprises publiques, autant de facteurs présentés par M. Nabli «parmi les éléments-déclencheurs de la révolution du 14 janvier» a un besoin urgent d’instaurer un secteur public mais aussi d’une administration publique fondés sur la bonne gouvernance.
Nous y reviendrons.