alexametrics
jeudi 01 mai 2025
Heure de Tunis : 21:28
Dernières news
Tunisie - Amal Attia, invitée de la présidence, n'est pas la bienvenue au palais !
12/03/2012 | 1
min
Tunisie - Amal Attia, invitée de la présidence, n'est pas la bienvenue au palais !
{legende_image}

Amal Attia, jeune militante de l’Union des jeunes communistes tunisiens (UJCT), a été sauvagement agressée par des salafistes mercredi dernier, jour de l’incident du drapeau national. Contactée par Business News, Amal Attia nous raconte les faits le jour de son agression, et les circonstances du refus de son accès au palais de Carthage, aujourd’hui lundi 12 mars 2012. Voici son récit :

«C’était mercredi 7 mars 2012, l’UGET avait prévu un rassemblement à la faculté des Lettres de la Manouba, ensuite une marche pacifique vers le ministère de l’Enseignement supérieur, afin de revendiquer l’octroi de bourses d’études pour les étudiants, une action syndicale structurée et organisée d’avance. Juste après l’incident relatif au drapeau, nous avons vu l’arrivée de 5 véhicules estafettes, à bord desquels environ 30 salafistes sont arrivés, armés de bâtons, de chaînes et de couteaux. Ils ont attaqué les étudiants et les ont tabassés, créant ainsi la panique totale.
J’étais prise au piège entre deux salafistes qui m’ont coincée près de la station de métro. Ils m’ont mise à terre et se sont acharnés à me donner des coups de pieds et des coups de poings sur mon bassin et mes organes génitaux, à tour de rôle, l’un frappait l’autre criait «Allahou Akbar». Ensuite, je me suis réfugiée parmi les étudiants de l’IPSI, qui m’ont abritée au sein de l’école, en attendant la venue des secours.
Peu de temps après, des agents de la Protection civile sont arrivés sur place et m’ont de suite conduite vers l’hôpital Kassab, car on pensait que j’avais des fractures. Les examens et radios ont montré que je n’avais aucune fracture, alors, on m’a acheminée vers l’hôpital «Rabta», service gynécologique, parce que j’avais une hémorragie sévère.

Contrairement à ce qui été diffusé comme information, je n’ai pas subi d’intervention chirurgicale. Les médecins se sont contentés de me prescrire un traitement et m’ont recommandé le repos. Le soir, on m’a aidée à aller au siège de Nessma TV afin de témoigner. D’ailleurs, les employés de la chaîne peuvent témoigner des difficultés que j’avais à me déplacer.
Le vendredi, j’ai reçu un appel d’un «numéro inconnu», c’était la présidence de la République. On a pris de mes nouvelles avant de convier pour le lundi au palais de Carthage afin de rencontrer le président de la République. On m’a même annoncé qu’ils enverraient une voiture me chercher avec mon amie Amel Aloui.
J’étais d’accord pour aller rencontrer le président de la République parce que j’avais des messages à lui transmettre de la part de mes camarades, les militants de l’UJCT. Cela ne m’intéressait pas de recevoir un quelconque hommage. Sauf que, au lieu de la consécration, j’ai eu droit à une vraie humiliation.
En effet, en arrivant sur les lieux, on m’a refusé l’accès au palais. On m’a précisé que mon nom ne figurait pas sur la liste des invités. Ensuite, mon amie Amel Aloui est entrée avec Khaoula Rachidi dans l’enceinte du palais. J’ai appris, plus tard, qu’Amel a été saluée par le président qui a lui-même demandé la raison de mon absence. Il s’est montré outré de la situation et a promis de rectifier le tir, mais il n’y a rien eu depuis ce moment et Amel n’a pas été décorée.

Nous déclarons notre indignation face à cette humiliation, nous demandons plus d’éclairage sur cet incident et des excuses de la présidence. Nous avons eu plus que jamais la certitude que M. Marzouki n’a de rôle que protocolaire et décoratif. C’est Ennahdha qui tire les ficelles et qui décide de tout!», a-t-elle conclu.

D.M
12/03/2012 | 1
min
sur le fil
Tous les Articles
Suivez-nous