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Abbou place les « cabinets » au dessus des lois et persiste à « assainir » le corps des magistrats
18/02/2012 | 1
min
Abbou place les « cabinets » au dessus des lois et persiste à « assainir » le corps des magistrats
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Lors de l’émission « En toute liberté » de la chaîne « Al Wataniya 1 », Mohamed Abbou, ministre auprès du Premier ministre provisoire chargé de la Réforme administrative, a été acculé dans ses derniers retranchements par les interventions pertinentes et argumentées de l’analyste économique et financier de renommée, Ezzeddine Saïdane et du président de l’Association tunisienne pour la transparence financière, Sami Remadi.

Le ministre a affirmé que son département est en train de tout mettre en œuvre pour réhabiliter la bonne gouvernance dans l’administration tunisienne aux divers niveaux de la structuration, des recrutements, des concours, des promotions internes et des rétributions.
Mais lorsqu’il a été confronté à des cas concrets et nominatifs concernant les désignations au sein des cabinets de certains départements ministériels et, plus particulièrement, au cabinet du président provisoire de la République, M Abbou n’a rien trouvé à redire sauf que M. Marzouki, auquel il colle toujours le titre de « docteur », et ces ministres sont libres de nommer qui ils veulent car le premier critère, concernant les cabinets est la confiance.
Le ministre a persisté dans sa position même lorsqu’on lui a cité les cas de la fille du ministre de l’Emploi et de la fille du financier de la campagne du CPR et d’une autre jeune de 25 ans en tant que conseillère du président provisoire de la République. En effet, comment un(e) jeune de 25 ans peut prétendre être conseiller d’un chef d’Etat, censé avoir une vision globale de la situation de tout un pays ?!

Ainsi, pour M. Abbou, les membres des cabinets sont au-dessus des lois et du bon sens de la bonne gouvernance, même s’ils ne sont ni compétents ni méritants. Par contre, il persiste à interférer dans le secteur de la magistrature en réaffirmant que le dossier de « l’assainissement » de ce corps va être mis bientôt sur la table, mais sur la base d’examen au cas par cas et non par listes comme cela a été dit auparavant, notamment par l’Association des magistrats tunisiens.
A ce propos, nous estimons que le terme «assainissement » ne devrait pas être utilisé par un ministre vu la connotation d’épuration qu’il contient, surtout dans son emploi en langue arabe, sachant que le mot « tat’hir » est souvent utilisé dans le sens « d’épuration ethnique » ! Sans oublier que jusqu’à preuve du contraire, le dossier de la corruption du secteur de la magistrature relève des compétences du corps, lui-même, qui est censé s’occuper de cette opération.

N.H

18/02/2012 | 1
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