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Tunisie - Sit-in contre sit-in, Ali Laârayedh s'en mêle ! (vidéo)
11/01/2012 | 1
min
Tunisie - Sit-in contre sit-in, Ali Laârayedh s'en mêle ! (vidéo)
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Hier mardi 10 janvier 2012, les appels aux sit-in se sont multipliés. Alors que le Syndicat des fonctionnaires de la Direction générale des brigades d'intervention a appelé à un sit-in mercredi 11 janvier à 10 h du matin devant le siège du ministère de l’Intérieur, les partisans d’Ennahdha et de la troïka ont appelé, comme d’habitude, à un contre sit-in pour soutenir la décision d’Ali Laârayedh, ministre de l'Intérieur.

En effet, le mouvement des agents de la brigade est en réaction à certaines informations concernant le limogeage de Moncef Laâjimi, directeur général des brigades d'intervention, décidé par le ministre mardi (lire notre article à ce sujet). Une information démentie par Hichem Meddeb, porte parole du ministère de l’Intérieur, qui a précisé dans une déclaration à Business News que M. Laâjimi, n’étant pas un politicien mais plutôt cadre administratif, ne peut pas être limogé, il peut soit être mis à la retraite, soit être muté, ce qui s’est passé. M. Meddeb n’a pas voulu nous révéler le poste auquel le DG des brigades d'intervention a été transféré prétextant qu’il ne pouvait pas divulguer ce genre d’information. Mais selon plusieurs médias de la place, Moncef Laâjimi aurait été nommé DG du cabinet du ministère d’Intérieur alors qu’Imed El Ghodhbani a été nommé à la tête de la brigade d’intervention.

Ainsi, mercredi, des centaines de personnes se sont rassemblées devant le ministère. Finalement, le Bureau exécutif du Syndicat des fonctionnaires de la direction générale des unités d'intervention et l'Union nationale des syndicats des forces de sécurité tunisienne ont décidé, selon un communiqué publié mercredi, que «l'organisation des mouvements de protestation devront s'effectuer à l'intérieur des casernes par les agents administratifs et les agents qui n'opèrent pas sur le terrain». Lassâd Kchaou, secrétaire général des agents de la direction générale des brigades d'intervention, a indiqué dans ce contexte à la TAP, que le sit-in se passe à l’intérieur des casernes pour éviter toute confrontation avec ceux qui sont venus manifester leurs soutien avec le ministre, précisant que dorénavant, les mouvements de protestation des agents auront lieu à l’intérieur des casernes pour éviter qu’ils soient exploités par d’autres parties malintentionnées. Il, a également, précisé que ce sit-in est en réaction à plusieurs cumuls.

D’autre part et en réaction à l’appel de sit-in des syndicats des forces de l’ordre, les partisans de Laârayedh se sont rassemblés, par centaines, devant le ministère pour clamer leur soutien à la décision du ministre scandant des slogans de soutien avec le ministre outre «Fidèle au sang des martyrs», «personne n’est au-dessus des lois», «la réussite de la révolution est dans l’élimination des symboles de corruption» et d’autres anti-journalistes les accusant d’être des traitres à la nation, le tout ponctué par des youyous. On note aussi l’agression de Sofien Ben Hamida présent sur les lieux pour couvrir l’événement (lire notre article à ce sujet).

En outre, Ali Laârayedh s’est expliqué sur sa décision, dans une vidéo postée sur Facebook par "Tawasol Tv". Même dans ces conditions de crise, le ministre préfère, Facebook à un média conventionnel, étatique ou non, et préfère des partisans de son parti que des journalistes confirmés, ne faisant pas, de ce fait, la différence entre son actuel poste au sein du gouvernement et son appartenance à un parti politique : les ministres doivent s’adresser à la nation et non pas à une minorité quelque soit son appartenance : les internautes, les partisans d’Ennahdha ou de la troïka, etc.
Dans ce message, M. Laârayedh explique que la décision prise concernant M. Laâjimi est normale et entre dans le cadre d’un mouvement partiel au sein du ministère. Il a souligné la nécessité d’avoir une police républicaine neutre ne servant aucune partie sauf la nation et surtout qui veille à la sûreté de l’Etat et à assurer la sécurité des citoyens.
Le ministre a également précisé qu’il a entamé des réformes au sein du ministère concernant, notamment, l’assainissement de l’appareil sécuritaire. Il a rassuré les agents de l’ordre en leur affirmant que l’avenir sera meilleur que le passé et que tant qu’ils respecteront la loi, la loi les protègera. Il a aussi appelé les Tunisiens et le peuple en général à reconnaître les efforts et les dangers auxquels font face les forces de sûreté intérieure.

Notons qu’Ali Laârayedh s’est adressé, devant le ministère avec un mégaphone, aux personnes qui sont venues lui manifester leur soutien, les remerciant et expliquant, sous fond de «Takbir» et de «le peuple est avec toi ô ministre», que la décision qu’il a prise est pour protéger les réformes, le changement, la légitimité, les objectifs de la révolution, la sécurité, la liberté, la justice et l’Etat de droit, qui doivent se faire avec l’aide de Dieu. Elle n’est pas dirigée contre des individus mais plutôt pour l'intérêt de la nation.
Le ministre a, en outre, souligné le rôle du gouvernement de protéger de droit à la grève mais également le droit au travail et à la production.

Imen Nouira






11/01/2012 | 1
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