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Les campagnes publicitaires des partis politiques

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Le Parti démocratique progressiste (PDP) fondé par Ahmed Néjib Chebbi et dirigé par Maya Jeribi a entamé hier une campagne publicitaire multi supports : affichage urbain, presse papier et électronique…
Une véritable première qui a surpris plus d’un, à commencer par les médias ayant reçu les réservations d’espace de la part d’une agence de publicité de la place.
La campagne, bien élaborée et conforme aux normes modernes en termes de création et de planning, a suscité des interrogations : les médias peuvent-ils accepter les insertions publicitaires des partis politiques sans risquer une ingérence de ces partis dans leur ligne éditoriale ?
A la lumière de ce qui se pratique dans les pays démocratiques, à commencer par les Etats-Unis ou la France, ce type d’insertions publicitaires est monnaie courante aussi bien pendant qu’en dehors des campagnes électorales et aucune législation ne l’interdit. Au contraire, c’est un signe de bonne santé des partis, qui ont les moyens de se faire entendre auprès de la masse, et c’est également un signe de bonne santé des médias qui, s’ils n’avaient pas un public important, n’auraient pas attiré ces partis. Nous n’inventons rien, donc !
Pour la Tunisie, et comme il s’agit d’une première, nos lecteurs sont en droit d’avoir une explication puisque Business News figure dans le plan média du PDP.
D’abord, la campagne du PDP a ciblé plusieurs médias, aussi bien papier qu’électroniques (La Presse, Le Temps, Achourouq, Tunivisions, Leaders, Webmanagercenter…).
Ensuite, une campagne voire même un contrat publicitaire ne sauraient nous détourner de notre mission journalistique. Il nous arrive régulièrement de critiquer des entreprises figurant parmi nos gros clients. Tunisie Telecom est un parfait exemple. Et même si certains nous sanctionnent suite à un article (le cas notamment l’année dernière après la publication des salaires des PDG de banques) en nous privant de leurs budgets publicitaires, cela ne fait que confirmer encore davantage notre position pour une raison toute simple : notre capital, c’est notre lecteur et non notre annonceur publicitaire.
L’annonceur est là parce que nous avons des lecteurs, alors que les lecteurs ne sont là que pour lire des articles crédibles qui les informent. S’il n’y a plus d’articles qui l’intéressent, le lecteur partira et l’annonceur le suivra rapidement. L’inverse n’est jamais vrai, le lecteur restera fidèle même s’il n’y a pas d’annonceur.
Pour revenir au PDP, ce parti n’aura jamais (du moins dans Business News) un traitement de faveur ou de défaveur parce qu’il a fait ou n’a pas fait une pub chez nous.
Et les autres partis sont les bienvenus naturellement, y compris ceux ayant des opinions différentes des nôtres, sachant que notre grille tarifaire est la même pour tout le monde quel que soit le nom du parti ou de l’entreprise.
Nos lecteurs savent parfaitement que nous vivons de publicité, à l’instar des radios et des télévisions et même de la presse papier dont la vente kiosque suffit à peine à régler l’imprimerie et la commission du revendeur.
Ce n’est pas parce qu’un parti a fait une pub que nous allons nous empêcher de dire du bien de lui lorsqu’il le mérite et inversement. "Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur; … il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits", disait Beaumarchais.
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