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Appartenance politique et placements, immersion dans l'univers des motivations
02/05/2011 | 1
min
Appartenance politique et placements, immersion dans l'univers des motivations
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Par Hamadi
MOKDADI

Réaction légitime post - révolution oblige et à l'ère de la démocratie et de la liberté d'afficher son appartenance politique, il est plus aisé de répondre naturellement à la question que nous ne pouvons occulter, à savoir la gestion individuelle par les Tunisiens de leur épargne : Dites-moi de quels milieux politiques vous êtes, je vous dirai quels sont vos choix de placements ?

Les signes déclencheurs et les éléments d’analyses :

En effet, les attitudes changent et se profilent des comportements guidés par une psychologie d'électeurs de gauche et de droite, sans occulter leurs extrêmes. (pour faire simple en face de 64 partis politiques autorisés au 26/04/2011).
Des spécialistes du monde entier s'accordent à affirmer que les travaux réalisés en psychologie politique par le psychologue Philip Tetlock de l’Université de Berkeley montrent « que les personnes de gauche évoquent plutôt des causes multiples, indémêlables et intriguées, alors que les personnes de droite ne recourent qu’à peu de dimensions isolées, celles qu’ils jugent pertinentes ».
D’autres travaux, plus récents, mettent en évidence que les personnes de droite recourent à des explications rapportant tout à l’individu et à ses choix personnels, tandis que ceux de gauche font appel à des arguments liant tout au contexte de groupe et à des interactions non maîtrisables par l’individu isolé.
Ceci étant, il est déduit « que ce n’est pas l’importance du portefeuille initial qui fera l’écart de performance, mais plutôt la différence de mode de pensée dont découleront des modes d’actions, et qu’il pense qu’une grande partie de son destin n’est pas maîtrisable car contraint par des phénomènes collectifs » .
A contrario, l’électeur de droite produit des raisonnements simplifiés, et il pense que ses qualités intrinsèques lui permettent de s’extraire de la masse pour faire de lui un gagnant.

Quant aux sensibilités islamiques, je suis intimement persuadé que par conviction religieuse, les sympathisants n’acceptent pas de recevoir des intérêts et rejettent toutes rémunérations, ils refusent toute mobilisation à échéance, autrement dit, s'interdisent tout placement à terme générateur d'avoirs additionnels non justifiés.
Ce tableau en face, le comportement des financiers conjugué à des facteurs objectifs, le facteur culturel, dominé entre autres par l'aspect religieux, où l'usure et la spéculation sont bannis, expliquent la raison pour laquelle le financement islamique peut constituer un levier puissant de mobilisation et d'affectation d'une épargne additionnelle, avec le renforcement du secteur financier, dans le but de développer l'économie réelle.
La première en est que l’activité principale de la société doit être «licite». Une autre condition qui s’impose, c’est de conserver ses actions pour bénéficier des revenus annuels attachés légitimement et distribués sous forme de bénéfice. Il est du principe de la morale de ne pas vendre l’action avant cette échéance, quand bien même sa cotation est volatile à la hausse ou à la baisse.
Dans cette logique, les placements doivent être à la disposition de l'économie réelle pour la servir, l'éthique des affaires devient plus prononcée ; où fondamentalement l'argent ne doit pas produire que de l'argent, mais en priorité la création d'une réelle richesse : moteur du développement intégré dans la sphère internationale et à moindre risque.
Enfin, il est clair que personne ne peut nier l’importance du secteur de l'immobilier qui reste bien soutenu par la demande .Il est le secteur de consensus entre toutes les sensibilités : l’accès à la propriété est vitale et universelle et se détache de toutes les impulsions des courants politiques.

* Directeur Général de l’UBCI Finance GROUPE BNP Paribas et président pour la Tunisie de l’association internationale des experts financiers et bancaires tunisien ( AIEFBT)
02/05/2011 | 1
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