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Rapprochement des administrations du tourisme, tunisien et français
02/03/2011 | 1
min
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Les tourismes français et tunisien souffrent des mêmes défaillances. Deux destinations en perte de vitesse par rapport à leurs concurrentes respectives : l’Espagne et le Maroc profitant d’un plus grand chiffre d’affaires malgré un nombre moins important de visiteurs. Frédéric Lefebvre secrétaire d’Etat français au Tourisme diagnostique une conjoncture similaire et propose l’idée de développer une coopération dans le secteur entre les deux pays, pour « se nourrir l’un l’autre de nos expériences » dit-il. La conférence de presse donnée par le ministre français et son homologue tunisien Mehdi Houas, mercredi 2 mars 2011 a été l’occasion d’annoncer un séminaire commun qui sera organisé avant l’été.

La présence de Frédéric Lefebvre accompagné des présidents du syndicat français des agences de voyages et(SNAV) et du cercle des études et des tour-opérateurs français (CETO) ainsi que d'une équipe de journalistes français s’inscrit plus dans le cadre d’une opération médiatique et de rapprochement politique que dans le cadre d’une visite de travail. Très peu d’éléments concrets ont été évoqués lors de cette conférence qui n’a pas apporté de réponses aux attentes des professionnels du tourisme tunisien, l’épineux problème du bradage notamment. Le ministre français a apporté, néanmoins, dans ses valises un cadeau à l’administration tunisienne. Le spécialiste de l’affichage urbain Decaux s’est proposé d’offrir gracieusement ses espaces pour une campagne en faveur de la Tunisie. Il sera question, selon M. Houas, de valoriser la campagne actuelle « I love Tunisia ». Des groupes de travail pour réfléchir sur une classification hôtelière répondant aux normes internationales (réforme déjà entamée en France), sur la valorisation du patrimoine culturel, sur l’amélioration de la qualité de l’accueil ainsi qu’une collaboration dans le domaine de la formation hôtelière et des échanges avec la société civile sont envisagés.
Sauver la saison 2011, Mehdi Houas y croit dur comme fer. « Je suis très optimiste » lâche-t-il. La politique de son administration est de « sauver en construisant l’avenir ». 2011 est une année où nous allons perdre de l’argent mais c’est le prix pour avoir des années 2012, 2013 et 2014 exceptionnelles, poursuit-il.

Le ministre tunisien considère que la vague de revendications sociales actuelles ne menace nullement le secteur. Ce sont ces mêmes revendications qui ont provoqué la révolution du 14 janvier, révolution qui nous donnera l’occasion de réduire la fracture sociale dont souffre la Tunisie. Les Tunisiens devront, bien évidemment, apprendre à manifester et à revendiquer dans l’ordre, mais dans la vitesse où vont les choses ça ne tardera pas à arriver, pense Mehdi Houas. « Ce sont des problèmes positifs et il faudra apprendre à faire avec les grèves et accepter de voir la Tunisie comme elle est ».
02/03/2011 | 1
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