La communication financière de la Banque de Tunisie s’est déroulée vendredi 25 février et a montré des indicateurs d’activité très positifs au cours de l’année 2010.
Les crédits alloués à la clientèle sont de 2.642,5 MDT à la fin de l’année, en hausse de 24,9%.
Le total dépôts est passé à 2.419 MDT, en hausse de 27,9%. Le total bilan a augmenté de 21,4% passant à 3.177 MDT.
Le PNB de la BT à la fin de 2010 à 147,713 MDT (+11,1%) pour un RBE de 105,075 (+12,2%) et un total produits d’exploitation de 218,018 MDT (+11,5%).
Autant de chiffres positifs présentés avec beaucoup d’assurance par le revenant et consensuel Habib Ben Saâd, nouveau DG de la banque et successeur de Alia Abdallah, qui a dirigé la BT tout au long des années écoulées.

Pourquoi, a-t-on alors éjecté l’ancienne directrice, malgré tous ces indicateurs positifs ? A cette question faussement naïve, M. Ben Saâd botte en touche : « posez la question à la BCT qui a exigé son départ », nous dit-il en guise de réponse faussement innocente.
La réponse, connue par tous, mais que l’assistance voulait entendre, viendra de Hammadi Mokdadi, DG d’UBCI Finance, qui dira que la gestion des ressources humaines d’Alia Abdallah était désastreuse avec les multiples conflits avec le personnel.
Faut-il revenir sur cette gestion et sur les « victimes » et « protégés » d’Alia Abdallah à la BT ? Habib Ben Saâd s’interdit cette chasse aux sorcières et déclare qu’on a fait le « ménage » au sein de la banque en gardant les bons éléments de l’entourage de l’ancienne directrice et en licenciant ceux qui n’ont aucune valeur ajoutée à donner. Combien ? 4 ou 5 répondra évasivement M. Ben Saâd.
Y a-t-il eu des malversations quelconques dans la gestion d’Alia Abdallah ? « Aucune », répond, catégorique, le nouveau DG.
A-t-elle rendu sa voiture de fonction après son limogeage ? L’ancienne directrice avait à disposition trois véhicules, une Mercedes flambant neuve restée dans le garage souterrain de la BT durant les événements. A son domicile, elle avait une BMW 316 (acquise en 2010) et une vieille Audi, toutes deux volées au lendemain de la Révolution. Ces deux voitures ont été ensuite retrouvées, mais très fortement endommagées pour l’une et totalement incendiée pour l’autre.
L’ensemble des dommages subis par la BT est estimé à 450.000 dinars avec 24 agences et 24 DAB endommagés et une agence brûlée (à Ghardimaou).